Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Un Constat La France est malade. Cette maladie est présente depuis le début des années 70. Elle met en péril notre modèle social. Cette maladie s’appelle le chômage de masse. C’est le constat que je partage avec le Président. Une proposition Il faut inverser la tendance et repartir dans une spirale vertueuse. Plus de gens qui travaillent, c’est plus de gens qui consomment, plus de gens qui cotisent (donc moins de trous dans les caisses), plus de gens qui paient des impôts.. Cet afflux de trésorerie permettrait de baisser à terme les cotisations et les impôts, donc de redonner du pouvoir d’achat aux Français (c’est à la mode en ce moment) et de fournir un gain de compétitivité aux entreprises Françaises (c’est à la mode depuis tout le temps). Concernant l’emploi, il y a l’Offre (les propositions des entreprises et associations) et la Demande (les personnes à la recherche d’un emploi). Ma proposition ne concerne pas l’offre des entreprises. Concernant la demande, je distingue le Flux (les personnes qui sont en formation initiale et qui vont arriver sur le marché du travail) et le Stock (les personnes qui recherchent un emploi). Je ne m’attaque pas aux FLUX (au future) qui s’appuient bien évidemment sur l’école. Cette dernière doit permettre à chacun de trouver sa place dans la société en sortant avec un diplôme qui permet d’accéder à un métier (et ne plus avoir au moins 100.000 personnes qui sortent chaque année sans diplôme), Mais aux STOCKS : les personnes au RSA, les chômeurs et les chômeurs de longue durée. UN SEUL OBJECTIF : remettre les personnes au travail. Pour ce faire, je propose de remettre de l’humain dans la boucle et ne pas voir les gens comme des numéros. Il faut s’attacher à traiter chaque cas individuellement, faire un constat de la situation, identifier des solutions, mettre en place un calendrier : en un mot un projet individuel de retour à l’emploi. Dans ce cadre, il faut connaître la personne dans toutes ces acceptions : son parcours, ses aspirations, les aides qu’il touche,…et le confronter aux bassins d’emploi et à leurs besoins. MA SOLUTION, la création du PAU (ça fera plaisir au Président du Modem), Point d’Accès Unique pour toutes les démarches d’une personne : CAF, Pôle Emploi, AFPA, Services sociaux aux différents étages du mille-feuille,…. Le PAU a deux objectifs : - faciliter les demandes des usagers, - définir, accompagner et suivre le projet de retour à l’emploi pour ceux qui en sont dépourvus. En effet, aujourd’hui beaucoup de personnes ne touche pas les aides auxquelles elles auraient droit par un manque de connaissance ou par la difficulté d’accès. La localisation du PAU est naturellement en Mairie. Mais ça pourrait être également les maisons administratives ou des lieux itinérants. Bien évidemment, la création de ce nouveau service doit être réalisée sans effectif supplémentaire. Il faut donc déshabiller les différents services identifiés (car ils n’auront plus de front office) par délégation de personnel (je ne suis pas un spécialiste RH donc je vous laisse le soin d’imaginer l’aspect contractuel) et de les mettre à disposition du PAU. Un intérêt pour les personnels du PAU, un travail proche de son domicile donc moins de déplacement. Ca sert aussi l’écologie ! Remarque : ce point unique a été créé dans les années 90 pour les entreprises. C’est l’URSSAF qui fait office. Ce qui a facilité les démarches de nombreuses entreprises. Le point dur du PAU : trouver les moutons à 5 pattes qui tiendront ces permanences. En effet, au niveau du profil, il est nécessaire d’avoir des personnes qui soient à la fois rigoureuse au niveau administratif (ouverture des demandes, suivi, identification des éventuels tricheurs, connaissance des différents droits,…) et EN MEME TEMPS avoir beaucoup d’empathie en face d’une population quelquefois désemparée voire désocialisée. Remarque : les différents organismes conservent leur prérogative mais uniquement en back office. Pour individualiser le service de retour à l’emploi, je propose de « coupler » les personnels du PAU avec des coachs qui auraient en charge la partie identification et suivi du projet (pour les personnes qui en auraient besoin). Pour cela, je propose de lancer une grande cause nationale qui demande aux associations (y compris celles qui traitent déjà de ce type de problématique), aux retraités, aux bonnes volonté (après une validation dans tous les cas) de s’engager dans ce projet afin de devenir Coach. Une formation de coach devra être définie et prodiguer à tous ceux qui s’investissent. Le projet de retour à l’emploi peut être défini en plusieurs étapes en fonction du constat initial. En effet, les solutions seront très différentes si elles concernent un cadre qui vient d’être licencié ou d’une personne qui est au RSA depuis plusieurs années. Des Sas de retour à l’emploi doivent être imaginés notamment pour les personnes désocialisés (se lever tous les matins, avoir un cadre, prise en compte de contraintes,…). La relation entre la personne et le PAU doit être très fréquente afin de pouvoir suivre le projet (en fonction de l’avancement et des étapes). Cette relation peut être réalisée en s’appuyant sur des moyens modernes (skipe ou autres) qui permettent un échange sans déplacement. Lorsque le projet est défini entre la personne et le PAU, je propose de co-signer un contrat de projet qui engage la personne mais également l’état en fonction des aides proposées (formation, accompagnement,….). En corollaire avec la mise en place du projet via le PAU (mais ce n’est pas l’objectif), je propose la suppression du RSA ou des allocations chômage lorsque la personne ne fait pas montre d’un vrai engagement et du respect du contrat de projet. Pour mettre en œuvre ce projet, je propose de réaliser une expérimentation sur une maille à définir. Un bassin d’emploi me semble judicieux. Et de réaliser un retour d’expérience sur une période de deux ans. Si ce dernier est positif, il suffira de le démultiplier sur la France en fonction d’un calendrier à définir.