Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La réforme territoriale appelée réforme Sarkozy, était la bonne réforme. Hollande ne l'a pas appliquée, sur la raison essentielle qu'elle venait de Sarkozy. J'ai travaillé à un haut poste de responsabilité en conseil départemental : on passait notre temps, sur ordre, à faire de la politique politicienne en prenant systématiquement le contrepied, par des dépenses imputées sur le budget du département, de ce que faisait le conseil régional. C'est un immense gâchis et dans les 2 cas, ce sont nos impôts qui sont utilisés. Il faut qu'il n'y ait aucun domaine de compétences qui puisse relever de 2 niveaux de collectivités différents. Stop à la compétence générale. Une seule élection ""région / département "" et des élus fléchés, mais une seule majorité. Le niveau départemental peut se justifier comme niveau de proximité, pour le social, ou la lutte contre la désertification, par exemple, mais pas au-delà. Ce niveau territorial est une grande source d’économies possibles. Il n’est peut-être plus possible de revoir le contour des territoires régionaux, mais au moins corrigeons l’articulation région / départements. La réforme Chevènement a assez intelligemment gérée le grand nombre de communes, en favorisant les intercommunalités, par le coefficient d’intégration fiscale : à méditer. Enfin sur ce sujet les dépenses des 2 niveaux de collectivités pour leurs élus et leurs personnels sont trop trop importantes, pas sur leurs rémunérations ou défraiements mais sur leur nombre. Si liberté, il y a pour les collectivités locales et territoriales à fixer leurs taux d’imposition, il faut sérieusement encadrer cette liberté. La suppression de la taxe d’habitation était un très bon pas en ce sens, à condition qu’on la supprime pour tous.