Intégralité de la contribution intitulée "Entre les gillets jaunes et Carlos Ghosn"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 15 mars 2019 à Strasbourg .

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
La petite musique que nous entendons actuellement et depuis l’élection présidentielle de 2017 est inquiétante pour les gens comme moi, ni assez riches pour être assurés de sortir la tête hors de l’eau de la mondialisation ni assez pauvres pour que quiconque pleure sur notre sort. Dirigeant d’une TPE, représentatif à mon sens des classes moyennes supérieures, détenteur d’un petit patrimoine immobilier mais pas de biens financiers, le programme fiscal d’Emmanuel Macron semble calibré pour me cibler. Je n’ai vu aucun des bénéfices de l’allégement de l’ISF auquel je ne suis pas soumis, je ne fais pas partie des gens qui verront leur taxe d’habitation disparaitre, mon taux marginal d’imposition est à 30% donc l’intérêt du forfait libératoire est limité, etc. Je ne suis pas assez riche ni assez avide pour faire appel à un fiscaliste qui me donnera les clefs d’un allègement d’impôts moyennant quelques contorsions fleuretant avec la ligne rouge. J’entends depuis quelques années la remise en cause lancinante sur la gratuité des études, de la santé pour les gens qui ont les moyens de payer au nom de la justice sociale ou fiscale. Néanmoins la raison d’être de l’impôt est de financer la vie publique à hauteur de ses moyens. Il n’est pas là pour, à lui seul, résorber les inégalités. Et autour de moi, je sens le sentiment d’injustice monter avec les mesures fiscales qui s’empilent, avec les exonérations qui vont d’un côté ou de l’autre, pour acheter la paix sociale ou rendre notre pays attractif en évitant soigneusement l’entre-deux, composé des sages gardes-chiourme de notre économie. A l’heure actuelle, les nombreux ballons d’essais lancés à tout va et qui concernent aussi bien les niches fiscales que les droits de succession ou de donations font craindre un nouveau coup de ciseaux sur notre dos. Et quand l’échelon économique qui est à mon sens le seul encore vivace pour organiser l’emploi, dans des secteurs d’activité ou géographiques loin des startupers, sera découragé ou atteint par l’aquabonisme fiscale, que restera-t-il ?

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
tous pour tout le monde, un système plus clair

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Augmenter les impôts, Augmenter le temps de travail, Reculer l'âge de la retraite, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales


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