Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La France est le pays de la zone euro où les dépenses publiques sont proportionnellement les plus élevées. L'écart par rapport à la moyenne est de l'ordre de 10 points en pourcentage du PIB, soit un montant de près de 220 milliards d'euros par an. Cette situation n'empêche nullement un taux de chômage parmi les plus élevés, une perte de compétences industrielles et de compétitivité sur le marché du travail, un décrochage en matière de niveau de vie, un niveau scolaire en chute libre, une insatisfaction chronique des Français (baromètres de confiance en l'avenir, sentiment d'abandon, gilets jaunes). A ces résultats catastrophiques s'ajoute le ""ras le bol"" fiscal lié aux taux de prélèvements obligatoires qu'implique une telle politique (l'enfer fiscal) et qui conduit de nombreux Français à s'expatrier. La politique sociale de ces dernières années, marquée par toujours plus de redistribution et d'assistanat, n'est pas étrangère à ce grand écart entre les moyens considérables déployés et les piètres résultats obtenus. En effet, si la solidarité est normale pour les cas extrêmes, une politique d'Etat providence (donner un poisson tous les jours à de plus en plus de monde) est éminemment infantilisante et contraire à l'esprit d'entreprise et à l'épanouissement humain. En outre, elle peut s'habiller à bon compte des valeurs de la générosité puisqu'elle est faite avec l'argent des autres, mais elle est devenue un engrenage sans fin qui s'autoalimente, elle est tombée dans le domaine du clientélisme électoral, elle sort du domaine régalien de l'Etat, elle ne porte aucune vision ambitieuse de l'avenir de la France et des Français. Seul un renversement de priorité vers une politique de responsabilité (apprendre à pêcher) permettra aux Français de retrouver leur fierté et la reconnaissance de ce qu'ils réalisent, et à la France de redresser sa position dans le monde. La France et les Français ont la capacité de réussir un tel virage, à condition d'en prendre les moyens et, à cet égard, il parait nécessaire de recentrer l'Etat sur ses missions régaliennes, de faire confiance au secteur privé et de lui confier tout ce qui ne relève pas des missions précédentes, de poursuivre le nouvel élan donné à l'instruction et à la formation, de laisser librement prospérer les entreprises individuelles et collectives, de récompenser le succès plutôt que d'en confisquer les fruits, voire de le livrer à la vindicte populaire, de promouvoir l'entr'aide et la générosité privée, ... Le rétablissement de la confiance, sur la base d'une véritable politique de responsabilité est une condition impérative pour pouvoir envisager de baisser les dépenses de l'Etat de 220 milliards d'€ par an et de permettre ainsi de diminuer les impôts, de rétablir l'équilibre du budget et de commencer enfin à réduire la dette.
Lire une autre au hasard