Intégralité de la contribution intitulée "Rétablir une moyenne générale de 6/20 pour l'accès à la bourse universitaire"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 23 février 2019 à Paris 17e Arrondissement .

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Les bourses universitaires dispensent de droits d'inscription, et fournissent un revenu mensuel au delà de l'échelon 0. Pourtant, il est possible de bénéficier de deux ans de bourse sans condition de résultat, ni intention d'étudier effectivement. Le maintient de la bourse est conditionné à la présence aux examens (c'est à dire émargement + rendu d'une copie), ainsi qu'aux travaux pratiques obligatoires (quelques dizaines d'heures par semestre, l'émargement faisant foi). Ne pas se présenter à un examen ou à un TP appelle une sanction immédiate: invalidation de l'année, de la bourse, et parfois obligation de remboursement. En revanche, il est parfaitement possible de rendre copie blanche, faire acte de présence aux travaux pratiques, pour ainsi toucher une bourse toute l'année avec une moyenne générale de 0. Et ce durant deux années, car il est permis de redoubler une fois avec la bourse sans condition de résultats. La conséquence de cet état de fait, est qu'une part non-négligeable des inscrits en première année n'y sont que pour le revenu supplémentaire fourni par la bourse. L'observation des résultats de première année (publics mais anonymisés) montre une cohorte de 25 à 30% d'inscrits obtenant une moyenne de 0 sur une année entière, pour les raisons expliquées précédemment. Or, dans les années 1980, obtenir une moyenne générale inférieure à 6/20 à l'université valait exclusion. Conditionner la bourse à l'obtention de cette moyenne, serait un bon moyen de limiter ce détournement d'aides à grande échelle. Le détournement des bourses d'étude fait peser sur le système d'enseignement supérieur français une charge non négligeable, alors que des moyens simples permettrait d'y mettre fin et libèrerait des marges de manœuvre budgétaires pour les universités françaises.


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