Intégralité de la contribution intitulée "Adapter la fiscalité des entreprises à nos territoires"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 3 février 2019 à Dijon .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Il faut instaurer chaque année un audit et mettre à disposition des citoyens les informations.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Lister les niches fiscales et en réduire le nombre. Arrêter de constamment mélanger la fiscalité d'un patron et son entreprise. Certains PDG habitent en Belgique mais créent en France. La famille Mulliez (groupe Auchan) en est un exemple. On se fiche qu'ils payent moins d'impôts personnels en Belgique car ils créent de la richesse en France.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
L'impôt sur les sociétés. En Europe, certains pays - l'Irlande, etc. - jouent la concurrence fiscale. Chiche, faisons pareil !

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
S'il n'y avait pas un tel taux de chômage, nos comptes sociaux seraient financés.

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
S'il s'avère que nos aides sociales représentent un appel d'air aux immigrés, alors il faut annoncer la couleur. Aucune aide sociale ne doit leur être attribuée. Pas d'AME, pas de retraite, pas allocations familales, etc. sans avoir cotisé un minimum d'années.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Dernièrement, la protection à l'enfance a été dénoncée comme inadaptée.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Aucun.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Constat : L’activité économique de notre pays se concentre de plus en plus sur Paris et la région Ile-de-France, ainsi que sur les métropoles.
On assiste ainsi à une concentration d’entreprises sur des territoires privilégiés, laissant de côté nos territoires ruraux qui, de ce fait, sont délaissés en termes d’équipements (haut débit, fibre optique, 4G…).
Du coup, pour beaucoup de français habitant à la campagne ou en périphérie urbaine, les trajets quotidiens domicile-travail pénalisent leur pouvoir d’achat.

Solution : Afin de redynamiser ces territoires délaissés et pénalisés, il faut inciter nos entreprises à s’y installer.
Pour ce faire, il suffit de revoir la fiscalité des sociétés.

Aujourd’hui, l’IS (impôt sur les sociétés) est le même sur tout le territoire.
Pour faire en sorte que nos entreprises aient un intérêt à s’implanter dans notre ruralité, il faut en passer par une fiscalité à géométrie variable.

Le calcul est simple. Sur une base 100 en métropole (taux normal de l’IS), on applique 150 sur l’Ile-de-France, dont 200 sur Paris, mais par contre, pour certains territoires ruraux, on va jusqu’à appliquer un taux de 0.
Bien entendu, pour bénéficier d’un taux moindre ou nul, il sera nécessaire que l’entreprise implante réellement ses activités sur ces territoires.

En parallèle, on définit un taux d’imposition fixe sur les bénéfices des entreprises de 25%, dépourvu de niches fiscales ou de moyens de défiscalisation et d’optimisation fiscale.
Toute entreprise devra s’acquitter de ce taux fixe. Libre à elle ensuite de justifier d’une quelconque déductibilité.

A n’en pas douter que tout chef d’entreprise réfléchira à deux fois avant de choisir son lieu d’implantation.
Et pour les citoyens habitant en milieu rural, c’est l’occasion de trouver un emploi plus proche et d’économiser sur ses frais de déplacement.

Ainsi, le maire d’une petite commune n’entrera pas en concurrence avec la métropole voisine – qu’il dirige par ailleurs - et pourra accueillir l’entreprise sur sa localité en toute sérénité.

L’objectif étant de revitaliser nos territoires ruraux, et surtout d’en finir avec ce « parisianisme » qui symbolise aujourd’hui l’urbanisation à outrance, une pollution concentrée, une insécurité grandissante, et une qualité de vie relative.


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