Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Les médias du service public (mais pas seulement après tout) doivent absolument consacrer une partie de leur journaux d'informations puisqu'il semble, que cela reste le moyen principal pour les français de s'informer, à évoquer régulièrement ces sujets et d'expliquer l'organisation de l'état, les institutions, les impôts ce qu'ils financent, l'Europe et son fonctionnement… .L'ignorance abreuve la colère.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
C’est l’impôt sur le revenu qu’il faut rendre plus efficace et plus juste, puisque selon les chiffres 2017, il y a 38 millions de foyers fiscaux en France et que seul 16,34 millions de ces foyers s’acquittent de l’impôt sur le revenu soit 43,1%. Reste que 21,66 millions de foyers sont exonérés de l’impôt sur le revenu.
En y incluant ce que rapportait l’ISF (5 milliards d’euros) pour les revenus très important, en faisant de chaque foyer un contribuable en fonction de ses revenus et en réduisant l’impact sur une partie de la classe moyenne (meilleur pouvoir d’achat de consommateur économique) c’est respecter l’égalité pour chaque français devant cet impôt.
Ce redéploiement peut également contribuer à une recette plus élevée permettant ainsi d'envisager de baisser d'autres prélèvements.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Pour compenser l’impact sur le pouvoir d’achat de la nouvelle répartition de l’impôt sur le revenu vers les foyers fiscaux modestes, la baisse d’autres prélèvements est indispensable.
Cette baisse doit être « visible », « ressenti » particulièrement pour les situations précaires, les retraités, les foyers modestes qui s’acquitteraient désormais de l’impôt sur le revenu.
On peut imaginer qu’une meilleure répartition de l’impôt sur le revenu pour les foyers de classe moyenne améliorerait leur consommation et donc aurait un impact sur les recettes liées à la TVA.
Une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur la consommation de gaz, d’électricité, d’eau, de fuel domestique serait compensée par la répartition de l’impôts sur le revenu avec les 5 milliards que rapportaient l’ISF et une consommation accrue.
Certains produits de première nécessité peuvent également rentrer dans ce cadre avec pour condition que les acteurs de cet environnement économique n’augmentent pas leurs marges.
La situation budgétaire de la sécurité sociale s’améliorant à être même excédentaire en 2019 à terme la suppression de la CRDS même si son taux de prélèvement est faible (0,5%) est possible.
Les baisses d’impôts et de prélèvements ne peuvent se faire sans une forte réduction des dépenses publiques.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
L'assurance chômage, compte tenu de son nouveau mode de financement après la suppression des contributions salariales par une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG) et l'exonération prochaine des contributions patronales.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
L'assurance maladie.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Le seul objectif est de baisser la pression fiscale en France qui représente 46,2% du PIB le plus fort taux d'Europe en réduisant fortement les dépenses publique 56% du PIB les plus élevées au monde.
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Les recettes et les dépenses publiques se répartissent en 4 structures :
• Les administrations publiques centrales (APUC), qui regroupent l'État et ses services déconcentrés ainsi que les organismes divers d'administration centrale (ODAC, cette dernière catégorie rassemblant les agences de l’Etat dotées de la personnalité morale (par exemple : le CNC, l’Ademe, les universités, Pôle emploi etc.) ;
• Les administrations publiques locales (APUL), constituées par l’ensemble des collectivités territoriales (régions, départements, communes et leurs établissements publics de coopération intercommunale) et les organismes divers d'administration locale (par exemple : caisse des écoles, collèges et lycées, chambres consulaires…) ;
• Et les administrations de sécurité sociale (ASSO), qui regroupent les hôpitaux et l’ensemble des régimes de sécurité sociale (régimes de base de Sécurité sociale et régimes spéciaux) ainsi que les régimes de retraite complémentaire et l’assurance chômage.
Chacun disposant d’organismes et de services en charge du recouvrement des recettes et du paiement des dépenses.
Une mutualisation du fonctionnement non seulement dans chaque structure mais en inter structure permettrait une réduction des ETPT (équivalent temps plein) donc une réduction sensible d’agents publiques et un redéploiement d’une partie vers des services publics indispensables.
Pour exemple et par expérience, cette notion de mutualisation des services quand ils ont les mêmes attributions c’est faite au niveau des armées dans les domaines de l’administration financière, des ressources humaines et de la logistique. Certains services ont même été externalisés (gestion des véhicules)
En résumé les économies passent en priorité par la baisse du coût de fonctionnement de l’état (finances publiques défense…), des collectivités territoriales (régions, départements, communes …).
Toujours pour exemple et par expérience concernant la défense (j’ai ragé suite au propos et à la réaction du Gal De Villiers lorsque le président de la république a gelé certain crédit à son arrivée), il y a en France 540 généraux en activité et 5400 dit « retraités » . Dans la réalité il ne s’agit pas d’une retraite mais d’une solde de réserve ce qui leur permet de bénéficier d’’un abattement de 10% pour frais professionnel et également d’une réduction à vie de 75% sur les tarifs SNCF (compenser par l’état (3,1 millions d’euros/an).
Ce genre d’aberration couteuse existe certainement dans d’autres services de l’état. En grapillant par ci par la ces quelques millions cela peu représenter une bonne source d’économie.
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