Intégralité de la contribution intitulée "Fiscalité Propositions globales"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 28 janvier 2019 à Geville .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
cf. dernière question (réponse rédigée)

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
cf. dernière question (réponse rédigée)

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La fiscalité et les dépenses publiques
• Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ? Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?

Au préalable il est impératif de définir précisément les concepts de base.
Distinguer impôts et taxes et continuer à appliquer cette distinction.
Un impôt (sur les revenus, sur les sociétés, TVA terme de taxe impropre car c’est un impôt indirect, droits de succession…) est un prélèvement sans affectation préalable. Il est soumis à l’arbitrage des services de l’État et des collectivités qui prélèvent et décident de son affectation.
Une taxe est un prélèvement dont l’utilisation est fléchée (bannir par exemple le terme de taxe écologique sur les carburants dès lors que l’affectation consacre moins de 10% à cet objet). Il est aisé de mesurer l’écart entre le montant prélevé et le montant affecté à l’objet. Plus il y a de déperdition entre ces deux montants, moins l’efficacité de la taxe est pertinente.
L’efficacité et la compétitivité d’un impôt ou d’une taxe sont d’autant plus élevées que le coût lié aux dispositifs accompagnant le prélèvement et l’affectation est faible et le solde (prélèvement – coût de traitement) est grand. Le taux de rendement s’apprécie par le pourcentage de la somme affectée à l’objet du prélèvement par rapport à celle qui a été perçue sur les contribuables.
Propositions :
- Appliquer le concept de taxes… à celui de l’impôt pour justifier auprès du contribuable de l’objet même du prélèvement qu’il supporte et surtout permettre ensuite de suivre le bienfondé de son affectation.
Répondre à la question : où va l’argent prélevé ?
- MAINTENIR les taxes définies pour des objets simples à comprendre (rémunération de services : ordures ménagères…) ou de santé publique (sur les tabacs, sur les alcools à augmenter, sur les stupéfiants à créer après légalisation des drogues dites douces pour contrer une partie des activités dans des zones de non-droits).
- Systématiser pour chaque impôt et taxe un ratio mesurant le rapport d’efficacité impôt ou taxe prélevé/coût supporté pour assurer ce prélèvement et pour traiter son affectation.
- Renforcer la prise de conscience sur le rôle et le sens du prélèvement en l’appliquant à TOUS les contribuables. AUCUNE exonération totale. Pour respecter la justice fiscale et la redistribution solidaire entre les contribuables, le montant d’impôt direct correspondant pourrait être de quelques euros et obéir à une logique de progressivité. Le numérique permet de réduire considérablement le coût de traitement individuel de ce type de prélèvement.
- Définir un arbitrage transparent des niches fiscales comme choix de politique nationale et non comme le fruit de la satisfaction de lobbies présents dans les couloirs de l’assemblée nationale. La priorité pourrait être donnée à l’avenir écologique (sujet et choix à débattre).
- Redéfinir l’objet des niches fiscales actuelles pour supprimer celles sans fondement. Les arbitrages sont difficiles mais habituer certains secteurs professionnels ou certains groupes de citoyens à bénéficier d’avantages fiscaux renforcent le sentiment d’être détenteurs de droits et fait oublier le principe même de l’impôt ou de la taxe.
- Dans le contexte actuel, recréer l’ISF ou augmenter le taux d’imposition sur les tranches de revenus des TRÈS riches et augmenter la progressivité de l’impôt sur les successions puis évaluer l’impact de ces impôts selon les critères définis ci-avant.
- De manière symbolique, n’attribuer aucune décoration aux Français ayant choisi de payer leurs impôts à l’étranger OU instaurer la règle fiscale d’imposition en France de leurs revenus selon les modalités de la fiscalité des États-Unis. Comment comprendre tout le faste développé et les décorations accordées à un célèbre chanteur qui a fui la France pour ne pas payer certains des impôts mais qui y a puisé ses revenus et bénéficié de ses services publics (éducation, hôpitaux …) ? On célèbre l’incivilité fiscale !
L’essentiel n’est pas nécessairement de réduire l’impôt mais de justifier que la contribution à l’impôt est une obligation justement répartie qui est efficace (utilité économique ou sociale de son usage). La dette de la France doit être réduite pour éviter de condamner les générations futures à la rembourser. Il faut consacrer en priorité « l’excès » d’impôts et taxes à cette réduction.

Les notions de cotisations sociales, d’assurances, de revenus nets et revenus différés.
Les cotisations salariales ET patronales (retraite, maladie, accident…) sont prélevées à des fins de redistribution. Fondées sur une logique de solidarité dans l’espace et entre les générations, elles génèrent des revenus transférés et différés pour garantir un revenu minimum tout au long de la vie active puis inactive professionnellement.
Les assurances relèvent du champ de la couverture individuelle des risques de la vie qui affectent de manière aléatoire les individus. Veiller à une couverture minimale de celles et ceux dont les revenus disponibles sont faibles.
La décision gouvernementale de systématiser la baisse des cotisations pour accroître les revenus directs immédiats se fait au détriment des revenus différés. Elle engage l’avenir même des citoyens si aucune compensation n’est prévue pour garantir ces revenus différés ou redistribués. L’État doit informer celles et ceux qui voient momentanément leurs revenus augmenter qu’ils doivent … en prélever une partie pour assurer leur avenir (santé, retraite…).
Les assurances couvrent des risques individuels et sont prises en charge par les assurés eux-mêmes. Seuls ceux qui peuvent s’assurer (ayant un pouvoir d’achat suffisant) peuvent cotiser et donc bénéficier des prestations couvrant les risques qui surviennent.
Les dépenses contraintes (alimentation, logement, énergie, transports, assurances, …) sont une notion fondamentale dans un contexte de perte de pouvoir d’achat d’un nombre croissant de citoyens. Le niveau du revenu disponible pour des dépenses qu’on pourrait définir comme de confort (loisir) est nul et souvent négatif pour de nombreux Français. Cette situation alimente de plus en plus désespoir et génère le risque de rupture du contrat social.
À qui la responsabilité ? Pourquoi ne pas intégrer cette dimension dans les indicateurs économiques d’appréciation du niveau de vivre ensemble ? Cette situation explique l’affirmation selon laquelle … le pouvoir d’achat (mesuré par un indice moyen) aurait augmenté et que le ressenti des citoyens considérerait le contraire (le citoyen n’est pas l’homo oeconomicus, cet être statistique irréel).

Propositions : responsabiliser par une information objective.
- Informer tous les citoyens sur ces concepts simples pour qu’ils comprennent leur responsabilité dans la construction de leur avenir. S’il est vrai dans la logique gouvernementale que par exemple il y aurait égalité de principe pour les droits à la retraite (1 euro cotisé donnera à chacun le même nombre de points …), combien d’euros un smicard pourrait-il cotiser alors qu’il devra compenser l’absence actuelle de part patronale de cotisation à la caisse de vieillesse. Il devra prélever sur ses revenus nets pour espérer partir un jour en retraite avec un montant lui permettant de survivre !

- Tout vote de défiscalisation ou de réduction de cotisations doit systématiquement être accompagné des conséquences sur les affectations qui existaient avant ce vote. L’affectation demeure-t-elle ? Dans l’affirmative, comment est-elle alors financée (nouveaux impôts ou taxes, réduction de déficits). Dans la négative, en informer clairement les anciens bénéficiaires.

- Toute suppression d’impôt (exemple taxe d’habitation … note : ce choix a été aberrant car chaque contribuable comprenait la raison de cette taxe liée aux prestations de services publics même marginales et même pour ceux vivant dans la ruralité totalement délaissée) doit être accompagnée soit d’un financement compensatoire clairement explicité si les affectations correspondantes ne sont pas remises en cause soit d’un justificatif précis sur les conséquences directes pour le citoyen de cette suppression.

Un prélèvement efficace et juste c’est un prélèvement UTILE pour la collectivité obéissant au principe d’égalité d’accès aux services publics financés ou aux prestations servies dans une logique de redistribution et de solidarité satisfaisant réellement les besoins du citoyen qui en bénéficie.
Une bonne dépense c’est une dépense qui se justifie !

Propositions :

- Pour chaque impôt et taxe prédéfinir et informer sur le fléchage de l’affectation finançant des services publics (éducation, santé, sécurité, logement, travail, tourisme, justice, transport, environnement, armée, économie dont l’agriculture, culture, extérieur) ou redistribuant des prestations (famille, retraite, …) à traiter au niveau de l’État et des collectivités locales. Les traitements informatiques y contribueront. Le service public extérieur supporté par la France
(engagements des armées à l’étranger, ambassades, lycées français, gestion des expatriés…) ne peut plus être une priorité. Le budget des affaires étrangères doit être réduit.

- Définir un ratio coût efficacité de chaque impôt et taxe en rapportant le montant prélevé au coût supporté pour le prélèvement et pour son utilisation.

- Dresser sur les 3 dernières années un bilan et une évolution du coût des services publics (euros par français pour chaque service listé ci-dessus).

- Décrire les moyens de financements actuels en précisant la situation de la DETTE des français. Comment comprendre qu’un État puisse depuis près de deux ans supporter un tel déficit qui continue à accroître la dette des générations … suivantes alors que la pression fiscale augmente pour le plus grand nombre des contribuables, les plus gros exceptés ?

- Fournir des données sur les montants des risques assurés par les français pour se couvrir individuellement auprès de mutuelles ou d’organismes privés.

La connaissance partagée de telles données autorisera alors des choix politiques, évitera nombre d’informations fausses et aidera le citoyen à comprendre la nécessité du vivre ensemble.

LES BONNES DEPENSES À MAINTENIR pour équilibrer la politique de l’offre privilégiée par ce gouvernement (et guidée par une « théorie » dite du ruissellement sans fondement économique et jamais scientifiquement vérifiée) :

- Maintenir le pouvoir d’achat en indexant l’évolution des revenus et prestations (retraites, prestations familiales, salaires) sur un indice à débattre. Toute structure d’indice est discutable. Le retour à l’indice de la progression des salaires aurait le mérite de revenir à un principe d’égalité de traitement entre actifs et inactifs. Le recours à un indice du coût de la vie prenant en considération la notion de dépenses contraintes est une autre piste possible.

- SACRIFIER les inactifs (chômeurs et retraités) au profit des actifs (qui se paupérisent et se précarisent) est à terme inefficace. La contribution des retraités à la consommation, à l’emploi de personnel, à la vie associative mais aussi à l’aide de leurs descendants voire au financement possible pour ceux qui effectuent encore des placements est essentielle à l’activité économique. Le choix de sacrifier leur pouvoir d’achat conduit inévitablement à renforcer la fracture sociale entre des élites actives habitant les métropoles dans lesquelles tout est possible (dont traverser la rue pour trouver sans problème un petit job précaire) et celles et ceux qui n’ont aucune autre possibilité que de rester dans leur bled sans activités (aucun commerce, aucune industrie, aucun emploi, zone blanche, …) et se voient contraints de rester car dans l’impossibilité de quitter un logement à bas coût ou au mieux de ne pas réussir à vendre une maison devenue invendable (aucun acheteur, nécessité de travaux énormes pour mises en conformité : changement de chaudière, assainissement non collectif…).

- Rationaliser les fonds consacrés aux services publics (éducation, santé, sécurité, logement, travail, tourisme, justice, transport, environnement, armée, économie dont agriculture, culture, extérieur) dont ceux affectés aux espaces délaissés (ruralité, dans une moindre mesure aux banlieues surdotées depuis longtemps mais de manière inefficace). Prévoir en particulier dans ces zones oubliées des dispositifs favorisant le développement du numérique, le transport collectif, l’assistance en matière de santé, de sécurité et d’éducation…). Nombreuses sont les personnes dans ces espaces à ne pas posséder ni le matériel, ni les compétences pour bénéficier des avantages du numérique … quand celui-ci ne s’inscrit pas dans des zones blanches en terme de télécommunications.

- Réorganiser la progressivité des impôts sur les revenus sans aucune exonération par l’application d’un très faible taux 0,000x% sur la première tranche et celle des droits de succession (rehausser le seuil d’exonération pour les héritiers directs, augmenter les taux pour les tranches élevées). Est-ce normal de voir 26 milliardaires posséder l’équivalent de 3,8 milliards d’habitants et de savoir que des héritiers (inactifs) vont devoir seulement faire fructifier ces fortunes indécentes qui explosent en terme d’augmentation ?

- Maintenir le taux d’impôt sur les sociétés mais défiscaliser l’autofinancement sur ces bénéfices réinvestis en France (dans des actifs à définir dont ceux de recherche). Pour éviter la localisation des bénéfices des multinationales, agir sur les paradis fiscaux européens (Irlande, Monaco, Luxembourg, Lichtenstein, Andorre…) et taxer certaines sociétés sur le
des prix de cession.

- Maintenir les impôts locaux (dont la taxe d’habitation) en étudiant la possibilité d’une progressivité avec une première tranche très faible.

- Étudier la baisse du taux de TVA sur les aliments de première nécessité et sur le logement.

- Taxe écologique fléchée pour ce seul usage sur les produits pétroliers, taxes spécifiques sur les gros pollueurs dont les camions étrangers traversant la France.

- …
Quelles sont les économies qui semblent prioritaires à faire ?

Au niveau de l’État et des collectivités locales, liste non exhaustive :

- Réduire le nombre de certains fonctionnaires et de CONTRACTUELS souvent plus coûteux que des titulaires (conseillers techniques des ministères, fonctionnaires des centrales ministérielles dont ceux pléthoriques de l’éducation nationale, effectif pléthorique des CODECOM, services régionaux inchangés depuis la fusion des régions, personnel non soignant dans les hôpitaux…).

- Harmoniser le statut des fonctionnaires. Par exemple ne conserver dans l’éducation nationale que des agrégés et certifiés … supprimer le statut de PLP.

- Rendre transparent le niveau de rémunération et les avantages de certaines catégories de personnels (cf. certaines primes et le niveau du salaire des personnels des assemblées, ministres, élus, membres de cabinets et commissions…). Les élus doivent être exemplaires. En particulier ils doivent avoir un CASIER JUDICIAIRE VIERGE, comme tout fonctionnaire recruté. Il conviendrait aussi d’exiger des élus qu’ils déclarent, conformément à la loi, leur situation patrimoniale et tout conflit d’intérêt pour ceux qui sont capables de mener de front leurs missions d’élus avec un autre emploi. Quel étonnement de voir dans le patrimoine déclaré des candidats à la dernière élection présidentielle la faiblesse de leur patrimoine en valeurs mobilières pourtant tant recommandé par certains ?

- Passer les horaires des personnels des collectivités … aux 35 heures.

- Revoir le bienfondé des décharges syndicales et les postes publics affectés dans des tas de missions annexes (UFOLEP…)

- La liste des dépenses qui interrogent est très longue. En dehors de certains niveaux de rémunérations parfois difficiles à justifier (certains hauts fonctionnaires hors cadre, présidents divers et variés, avantages en nature, contractuels conseillers techniques de toute sorte…), on peut s’interroger sur l’existence de commissions « Théodule » dont on ne connaît pas l’objet ou dont la productivité est proche de zéro. Les avantages observés perçus comme des privilèges d’un petit nombre empêchent de faire accepter par le plus grand nombre des sacrifices nécessaires pour réduire la dette de la France. Comment la présidente de la commission sur les débats publics peut-elle elle-même décider de ne pas faire la mission confiée par le Président de la République mais continuer de percevoir son salaire ? Comment accepter que le défenseur des droits (ayant un âge avancé) puisse cumuler des retraites confortables et une rémunération élevée quand des tas de fonctionnaires placés hors cadre n’ont aucune affectation et sont aussi payés. Dans ce contexte, il est inacceptable d’exiger des sacrifices de petits qui travaillent bien plus de 35 heures pour à peine un SMIC. Cela renforce le sentiment d’injustice née de l’apparente cécité et de la volonté de ne pas l’entendre quand on est au pouvoir de décider pour les autres et de se voter son statut.

- La rémunération du président de la République devrait être la référence. Aucun élu de tout niveau (national, région, commune, département), conseiller ou président de structure … ne devrait pouvoir toucher une rémunération supérieure. Dans le contexte actuel de chômage de masse, aucun ne devrait cumuler plusieurs rémunérations principales (salaires et retraites) comme actif voire comme retraité (cf. le défenseur des droits).

- Tout avantage en nature doit être fiscalement imposable. Tout remboursement de frais doit être soumis à la production d’un justificatif de frais.

- Pourquoi le Président de la République, Ministre, Préfet, … disposent-ils de service de bouche, de multiples modes de transports … Une anecdote récente : Dans les pays voisins et nordistes … on ne verrait pas trois voitures officielles de préfecture précédées et suivies bien sûr d’un service d’ordre pour se rendre à un repas d’officiels durant le récent itinéraire mémoriel … !!! Quel coût en nombre de SMIC pour ce seul déplacement ! Une anecdote relativement à tous ces déplacements officiels ou non nationaux ou internationaux des élus. - Qu’est-ce qui justifie de maintenir pour les anciens présidents leurs COÛTEUX avantages (protection, voitures, locaux sur Paris, conseil constitutionnel) … ? à supprimer d’urgence quand on connaît l’âge du président actuel. On frise ici l’indécence.

- Qu’est-ce qui justifie la présence au sénat d’une brigade de cuisine, la prestation décès … et autres avantages pour leur famille (billets SNCF…) servis aux sénateurs. Et sans doute combien d’autres avantages reconduits à chaque législature … et inconnus du public.

- Pourquoi conserver et multiplier des couches d’élus et de représentants de l’État ? À conserver maires auxquels il convient dans les petites communes de redonner une partie des décisions, conseillers régionaux, députés. Réduire le nombre de sénateurs (1 par département) et redéfinir leur rôle, supprimer le CESE (lieu de nominations douteuses), supprimer certains des services des anciennes régions fusionnées, supprimer conseillers départementaux, limiter le développement coûteux des CODECOM, supprimer tous les SOUS PREFETS mais laisser une antenne administrative des préfectures dans les petites villes, mettre fin à toutes les fonctions de fonctionnaires sans affectation et restant rémunérés (préfets, ambassadeurs hors cadre par exemple, fonctionnaires au placard mais toujours payés à plein temps).

- Une justification de toutes les niches fiscales et de leur réel impact sera un autre domaine à analyser. …

Il s’agit ici de suggestions qui semblent prises individuellement de faible ampleur. Mais comme les petits ruisseaux alimentent les rivières, la mise en oeuvre de toute ou partie de ces nombreuses pistes générera des économies d’autant plus importantes qu’elles redonneront un sentiment de justice et d’égalité entre les citoyens. L’exemplarité est une valeur fondamentale. L’égalité de traitement des citoyens devant la justice en est une autre. Ne peut-on pas comprendre la révolte quand on compare le traitement actuel réservé aux gilets jaunes immédiatement incarcérés alors par exemple qu’un ancien président de la république peut faire durer les procédures judiciaires légales grâce à sa défense ou qu’un maire actuel d’une ville de la banlieue parisienne emplit les colonnes de journaux satiriques et ne sera sans doute jamais inquiété. Tout ceci est légal pour ceux qui ont les moyens d’user de cette légalité, qu’ils ont eux-mêmes contribué à voter. Les élus devraient comprendre le sentiment de haine (inexcusable) qui anime les abstentionnistes et les oubliés de la République par ces élites de tout bord qui font la loi et les méprisent en les traitant de moins que rien, de sans dents, d’illettrés, de déclassés ! Ce rejet des élus obéit au même sentiment que leur attitude à ne pas vouloir essayer de légiférer pour freiner l’indécence des écarts de rémunération (fortune des 26 milliardaires révélée par le rapport Oxfam) et à donner le sentiment qu’il facilite non pas l’optimisation mais l’évasion fiscale de celles et ceux qui ont les moyens de mobiliser des bataillons d’avocats pour se couvrir.


• Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? A l’inverse, faut-il entrevoir des besoins nouveaux de services publics et comment les financer ?

Il faut remédier à la suppression des services publics dans les campagnes dans lesquelles plus aucun service n’existe réellement et se font au détriment de la santé des citoyens (transports indispensables pour les élèves, déplacements pour les malades, isolement pour les anciens…, zones encore blanches dans le domaine des télécoms). Il ne s’agit pas de promettre ou d’opposer la seule barrière du financement impossible. Ces citoyens ne sont-ils pas en droit de demander que le montant des impôts qu’ils paient soit déterminé en fonction des services qui leur restent rendus !
Il est urgent de recréer du lien … Le champ administratif est essentiel. Le contact (autre que des robots de plateforme numérique) est le seul moyen de répondre aux besoins d’une population dont la proportion de personnes âgées est élevée. La suppression suggérée des sous-préfets devrait aisément permettre de laisser un fonctionnaire de préfecture dans un bureau de communes de petite ville pour assurer le lien indispensable et l’accès aux plateformes numériques… sans coût supplémentaire. Le maintien d’un service postal diversifié à domicile, un plan coordonné (et non résultat d’une compétition entre les collectivités) d’implantations de maisons de santé, de maisons de retraite, voire de commerces ou d’artisans s’avèrent déterminant pour redonner du sens pour vivre dans ces zones. Ce réaménagement recréera de l’activité et dynamisera le tissu économique.

En cohérence de moyens financiers à coordonner entre État et régions :

- L’école et les centres d’apprentissage doivent être des priorités nationales. Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux des dispositifs suffisants pour assurer l’égalité des citoyens pour l’accueil des enfants en écoles, collèges et lycées mais aussi en apprentissage et en formation continue. La rénovation en cours du baccalauréat réalisée dans des délais anormaux menace la ruralité par le nombre limité des modules qui seront ouverts dès septembre 2019. Une information des familles est indispensable. Un développement des internats aussi. La dramatique évolution des référentiels de formation professionnelle réduisant de manière très forte la durée des périodes de formation en entreprises et les horaires de pratique est en contradiction avec la volonté gouvernementale d’accroître l’apprentissage et cela surtout au niveau des diplômes de niveaux V et IV.

- Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux un maintien minimum des services de santé (médecins, hôpitaux, pharmacies, services d’urgence) et d’accueil des anciens relativement plus nombreux dans les campagnes.

- Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux des dispositifs suffisants pour assurer la protection des citoyens en mettant fin au suppression de gendarmeries, de commissariats de police et de brigades de sapeurs-pompiers.

- Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux des dispositifs optimisant le transport des personnes.

- Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux des dispositifs suffisants pour assurer le suivi des équipements et aménagements de territoire (disposer d’un service par région pour la gestion des voiries dont les ponts, financement par l’État des routes nationales souvent moins bien entretenues que les voiries départementales).

- Nécessité de planifier au niveau des territoires ruraux des dispositifs suffisants pour assurer la l’égalité des citoyens en matière de services des impôts, de gestion du chômage et de justice.

La liste des économies suggérées et le fléchage des impôts et taxes vers leurs affectations économiques et sociales devraient permettre non seulement de redonner du sens à la fiscalité mais aussi contribuer à réduire la dette de la France d’autant plus dangereuse que la faiblesse actuelle des taux d’intérêt ne grève pas trop le coût de cette dette. Il y a urgence à proposer de vraies économies (cf. propositions), à redéfinir la source des impôts et taxes et non à les réduire.
La dérégulation mondiale issue du libéralisme économique creuse les inégalités économiques et financières. Elles sont la première cause de la dérégulation climatique (division internationale du travail et des usines induisant un énorme développement des transports et la destruction des emplois, course au profit induisant déforestation et urbanisation à outrance, choix de sources d’énergie polluantes, développement non maîtrisé du numérique…). L’évolution actuelle de nombreux États soumis aux votes sanctions de leurs citoyens doit conduire les élus à mener des actions au niveau des organes internationaux pour substituer à cette dérégulation la proposition de projets collectifs redonnant du sens et de la motivation aux générations futures.


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