Intégralité de la contribution intitulée "Economiser dans l'éducation nationale"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 27 janvier 2019 à Agde .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
afficher le camembert de l'utilisation des impôts (sur 1000€) à l'entrée de tous les services publics

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Passer à l’imposition personnelle et rétablir après la déclaration sur la 2ème partie de l'année les avantages de la déclaration par foyer et les politiques d'incitation. Puis imposer à la source en France tous revenus (y compris taxe sur le chiffre d'affaire pour une société étrangère) produits en France en remettant au résident étranger un certificat d’imposition afin qu'il ne soit par imposé deux fois sur son lieu de résidence. Les banques et les entreprises devront jouer le jeu.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
il faut élargir l'assiette de l'IRPP en y intégrant tous les revenus sociaux (indemnitées chomage, indemnitées journalières,...).

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Augmenter le temps de travail, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Indemnités chômage (surtout pour les intermittents du spectacles) et APL

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
la santé le logement des sans abris

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
le logement des sans abris

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
L'éducation nationale est le plus gros budget de l'état et les coûts de personnels les plus importants. Voici quelques réflexion (de l'intérieur) qui pourrait le réduire sans toucher à la qualité.

1°) adapter l'ensemble des droit à congés auxquels les enseignants ont droit (garde enfant malade, maladie,.. ) en regard du nombre de jours de l'année scolaire et de la présence attendue. Exemple, un fonctionnaire qui fait 35h00 et n'a que 5 semaines de congé à droit à 12 jours de garde d'enfant malade alors qu'un enseignant qui n'est présent que 18h00 et bénéficie de 16 semaines de congés à les mêmes droits. Sans réduire ces droits on pourrait convertir le différentiel en heures de remplacement non payées pour rétablir une justice entre fonctionnaires, ne pas rompre des habitudes prises mais contenter les familles et les élèves. En fin d'année civile, les heures non rattrapées sur des absences de collègues donneraient lieu alors à un engagement d'exercice pendant les congés scolaires de janvier à juin (école ouverte) ou une retenue sur salaire .

2°) Permettre aux chefs d'établissements de recruter directement des enseignants contractuels à partir d'une base agrée par le rectorat et utiliser tous les enseignants titulaires sur des postes fixes (supprimer les remplaçants). Si la base est insuffisante, mettre en place une procédure rapide de validation par le rectorat d'un candidat déjà reçu par le chef d'établissement. Les contractuels sont moins couteux que les titulaires.

3°) Diminuer fortement le nombre d'inspecteurs (IEN et IAPR) en confiant l'évaluation des enseignants aux chefs d’établissements et le conseil aux enseignants à des groupes d'enseignants formateurs (aller plus loin que le simple chargé de mission), connus et repérés, payés en heures supplémentaires ou déchargés en heures. Cela permettra aussi de ralentir les absences des enseignants liées à des formations qui n'existent qu'en regard du nombre d'inspecteurs qui y trouvent une rémunération complémentaire.

4°) tendre progressivement à une pondération du temps d'enseignement plus importante (en + ou en -) en fonction de la charge réelle de travail occasionnée par le service (le nombre d'élèves moyen des classes, la charge de travail lié au niveau et au lieu géographique, voir à la discipline). A ce titre la dernière réforme du décret de 1950 va dans le bon sens mais l'alourdissement du service est plutôt rare alors que certain PLP qui enseignent 18h00 en CAP avec une dizaine d'élèves pourraient contribuer un peu plus à l'effort général.

5°) Interdire complètement la nomination à titre définitif d'un agrégé de toutes disciplines sur un poste en collège (nomination à titre provisoire ou complément de service seulement). Obligation de mutation en cas de réussite à l’agrégation si le lauréat est en poste en collège avec bonus prioritaire.

6°) Les absences pour formation sont très nombreuses et souvent même pas répertoriées mais coûtent cher en remplacement (quand c'est bien fait) et en image de marque. Limiter les absences pour formation dans l'année scolaire à 2 jours et proposer des formations sur les vacances scolaires (y compris les formations organisées par les corps d'inspection). Le statut et le salaire actuels des formateurs doit le leur permettre. Pour les enseignants, il s'agira d'une démarche personnelle non indemnisée (le nombre de congés scolaires est sans commune mesure avec les congés des autres fonctionnaires, il n'est pas raisonnable de former les enseignants sur les temps d'enseignement).

7°) se donner les moyens légaux de licencier des personnels incompétents et doter les services académiques d'un certain courage pour les faire appliquer (la peur des conséquences paralyse tout, ce qui nous distinguent réellement du privé). Dans le même ordre d'idée on peut aussi former les recteurs et les IA à ne plus appliquer en matière d'ajustement des moyens la doctrine du fort avec le faible et faible avec le fort. L'analyse détaillée en groupe de travail compétent pourrait être une garantie de justice en matière de moyens.


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