Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Tous les professionnels qui vendent des fournitures ou des services aux citoyens contribuables devraient être au fait des informations relatives aux incitations fiscales du Gouvernement et donc relatives aux dispositifs d'accompagnement des citoyens contribuables.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
La fiscalité n'est ni l'alpha ni l'oméga des politiques sociales. La classe politique a perdu de vue qu'une République moderne a pour sens, pour ambition et pour raison d'être d'assurer à chaque citoyen et à chaque citoyenne : un toit, un travail et sa sécurité. Chaque citoyen doit quant à lui avoir au cœur et à l'esprit la volonté de contribuer aux charges communes en proportion de ses capacités. Tout citoyen qui viole délibérément la Loi se déclare en état de guerre avec la Société. Il en est de même de tout fraudeur devant l'Impôt.
Les robots et les ordinateurs contribuent pour partie à la casse de l'emploi et il serait légitime et judicieux qu'une taxe sur tout matériel produisant de la richesse soit instaurée. Une telle taxe financerait au moins en partie les dépenses sociales.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Quelles dépenses peuvent être évitées ? Car le mécanisme normal consiste à définir d'abord les politiques qu'un Gouvernement souhaite mettre en oeuvre. Dès lors, celui-ci détermine le budget dont il a besoin pour appliquer ses politiques. Enfin, le Gouvernement décide la part de l'effort qui revient à l'entreprise et celle qui revient aux ménages.
Faire l'inverse : déterminer le budget soutenable socialement puis en faire pour tant... c'est la négation de la politique et de la Res publica.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, Augmenter le temps de travail
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Il faut lutter résolument contre la fraude aux aides sociales et renforcer les sanctions (dissuasion forte).
L'aide aux personnes d'origine étrangère ne doit pas être au même niveau que l'aide aux citoyens français.
L'aide humanitaire et fraternelle aux personnes d'origine étrangère doit leur permettre seulement de survivre tant qu'elles sont sur le territoire national, mais elle ne doit pas générer une incitation à l'immigration illégale.
L'aide aux migrants (réfugiés politiques) doit être l'Honneur de la France des Lumières.
L'aide aux migrants climatiques devrait relever de la compétence d'un Haut commissariat aux Réfugiés Climatiques (à créer au sein de l'ONU) et qui organiserait la contribution des États de départ des migrants climatiques pour le financement de leur accueil dans les États les recevant.
L'accès au travail est l'aide sociale la plus pertinente.
L'aide sociale (due par l'État, eu égard aux obligations d'une République moderne, aux citoyens dépourvus de toit, de travail et de sécurité) devrait d'abord aller aux personnes sans-abri, aux personnes sans emploi et aux personnes dont la sécurité n'a pas été assurée par l'État (victimes). Toutes les autres prestations sociales (personnes âgées, personnes handicapées, politique familiale, personnes dépendantes, etc.) relèvent de la Solidarité nationale qui ne constitue qu'une obligation morale dont l'intensité est moindre.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Les domaines prioritaires sont ceux qui correspondent aux obligations d'une République moderne (logement, emploi, sécurité). D'ailleurs la sécurité s'entend dans une acception large : protection contre le terrorisme, contre la violence, contre la criminalité, contre la délinquance, contre les catastrophes accidentelles ou naturelles, contre l'intolérance, contre les maladies et les pandémies, etc.
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Cette question me choque car elle m'apparaît démagogique. La règle de la non-affectation des recettes aux dépenses lui retire tout fondement. Cette manière de poser la question de la réduction de la pression fiscale ne m'apparaît pas la bonne. La bonne question est celle de la soutenabilité de l'impôt (de la pression fiscale). Le montant optimal de toutes les recettes fiscales devrait pouvoir être calculé par les services du Ministère des Finances. Cette donnée permettrait de définir la hauteur du volume des dépenses à supprimer.
J'ai l'intuition que la remise en cause de la technostructure dans son format actuel pourrait restituer à l'État les marges de manœuvre qu'il a perdues. Combien d'agences nationales ? Combien d'autorités administratives indépendantes ? Combien de comités Théodule ? D'où, combien de hauts fonctionnaires et de fonctionnaires qui alimentent quotidiennement le Léviathan en normes, en réglementations, en législations, tout en inspectant, en contrôlant, en auditant, et au bout du compte en sclérosant la vie des particuliers, des entreprises et aussi des administrations et autres services publics ?
Mon ambition de citoyen contribuable, soucieux d'obtenir ses droits et d'assumer ses devoirs, est de verser au Trésor public la juste contribution que je lui dois. Il appartient à mes élus de voter les budgets et de contrôler l'usage qui est fait des deniers publics. Et je ne vote pas pour des candidats, notamment aux législatives, dont la probité est sujette à caution ou dont les convictions partisanes abusives mettent en doute la capacité à contrôler sérieusement l'action du Gouvernement.
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La politique du Gouvernement réservant l'application de l'impôt de solidarité sur la fortune sur les biens immobiliers a été annoncée pendant la campagne des élections présidentielles et semble frappée au coin du bon sens puisqu'elle est capable de favoriser l'orientation des capitaux vers l'activité économique, les entreprises... et leurs salariés !?
La baisse de 5 € de l'allocation pour le logement était dans son esprit une bonne chose puisqu'elle consistait à reprendre aux propriétaires les 5 € supplémentaires accordés par les gouvernements du Président HOLLANDE aux allocataires, qui s'étaient aussitôt faits spolier par les propriétaires.
Le Gouvernement est semble-t-il confronté à un sérieux problème de communication politique puisqu'il ne parvient pas à se faire entendre des citoyens, dans un contexte de défiance paroxystique.
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