Intégralité de la contribution intitulée "Individualisation de l'impôt"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 27 janvier 2019 à Paris 20e Arrondissement .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
faire des typologies de famille et montrer à salaire égal qui paie quoi, qui a droit à quoi ex. un célibataire, un couple non marié/non pacsé, un couple marié/pacsé, un couple non marié/non pacsé avec enfants, un couple marié/pacsé avec enfants, etc.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
1/ que tous les foyers fiscaux paient un impôt sur le revenu, même symbolique Inadmissible que seuls 43% des foyers fiscaux paient pour tout le monde 2/ sortir d'une politique patriarcale et nataliste totalement anachronique : pour l'individualisation de l'impôt 2.1 Le mythe du célibataire riche et une société patriarcale qui pousse à l'officialisation juridique du couple Un célibataire est taxé d’une seule part de quotient familial alors qu’il doit faire face pratiquement aux mêmes coûts fixes qu’un couple marié ou pacsé au quotidien. Il doit s’acquitter seul de son logement, de ses abonnements, de sa consommation d’électricité et de gaz, de ses achats d’équipements de base… <U+2192> individualiser l'impôt : chacun paie en fonction de ses revenus 2.2 Le coût d'une politique nataliste qui repose sur les personnes sans enfants La notion de quotient familial ne devrait même plus exister en 2019 alors même que 60% des enfants naissent hors mariage, que les familles sont de plus en plus recomposées (enfants de divers lits sous le même toit) à l'heure actuelle, les personnes qui ont des enfants ont, en même temps, des allocations familiales (accueil du jeune enfant, etc.), une réduction d'impôts et des réductions diverses et variées Nombre de personnes ne paient pas d'impôts sur le revenu juste parce qu'ils ont des enfants si bien que ce sont les célibataires sans enfant qui paient les maternités, les crèches, les écoles, etc. etc. ex. ma collègue qui touche 1900€ nets / mois vit en couple avec le père de ses enfants qui lui gagne 1300€/nets par mois, non mariés, non pacsés, les enfants sont déclarés sous madame, si bien que personne ne paie d'impôts sur le revenu, mais ce couple touchera aussi des allocations familiales a contrario, avec un salaire net de 2100€/mois, célibataire sans enfant, je paie près de 2000€ d'impôts sur le revenu par an (quasi un mois de salaire) à la fin de l'année, notre famille aura touché 15600+22800 = 38400 de salaires (auxquels il conviendra d'ajouter le montant des allocations) sans payer d'impôts sur le revenu Avec un salaire 35% inférieur (25200 sur un an) aux salaires cumulés du couple, j'aurais payé 2000€ d'impôts sur le revenu Bien-sûr, dans ces conditions, ce couple peut se permettre d'être propriétaire d'une belle maison écolo dans un éco-quartier <U+2192> réformer les allocations familiales de sorte que les aides à la famille passent seulement par ce mécanisme, l'impôt sur le revenu doit être individualisé sans tenir compte des multiples filiations et pour sortir du mercato de ""à qui paiera le moins""

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Ce n'est pas une question de baisse, c'est une question d'équité dans la contribution Encore une fois, pourquoi seuls 43% des foyers fiscaux paient l'impôt sur le revenu ?

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Avoir une politique en faveur de l'emploi. ça fait des décennies que la France a fait le choix du chômage et du soutien à la consommation. Désindustrialisation, ouverture des frontières, etc. depuis l'entrée de la Chine dans l'OMC, notre capacité de production et donc notre modèle redistributif est mort.

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
APL : se baser sur les revenus réels et non sur les revenus d'il y a deux ans !

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
vu mon niveau d'imposition : aucun

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
oui... Qu'on cesse de nous seriner ""infirmières, enseignants, etc."" quand on parle de baisser le nombre de fonctionnaires... Nombre de postes de fonctionnaires sont au mieux du traitement social du chômage... Revoir les modalités de calcul des retraites : injuste que celle du secteur privé soit sur les 25 ""meilleures années"" et le public sur les 6 derniers et meilleurs mois. Etre dans le privé aujourd'hui, c'est être précaire à vie. Le mythe du ""on n'est mieux payé dans le privé"" a la vie dure. C'est faux. Et si les fonctionnaires croient qu'on est mieux payés dans le privé et bien qu'ils démissionnent de la fonction publique et qu'ils s'essaient à trouver un poste dans le privé. Enfin, faire le ménage dans tous les salaires des hauts-fonctionnaires, qui sont tellement déconnectés des réalités, qu'ils en sont dangereux.


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