Intégralité de la contribution intitulée "Oui aux agro-carburants et à l'hydrogène"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 10 mars 2019 à Charpey .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
L'augmentation de la population mondiale et des émissions de gaz à effet de serre

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
1. pour limiter les émissions de gaz à effet de serre 2. pour limiter l'augmentation de la population mondiale 1. pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, cesser de favoriser l'essence par rapport au diesel. 1.1. Précisions sur le diesel : Les voitures à moteur diesel ont un bilan carbone meilleur que celui des voitures à essence, même hybrides. Or, suite à la COP 21, au cours de laquelle les Etats assurent que la limitation du réchauffement global (et donc des émissions de gaz à effet de serre) est la priorité des priorité, on aurait dû, à utilisation égale, favoriser le véhicule dont le moteur émet le moins de CO2. On a fait exactement le contraire, et on constate que les émissions de CO2 du parc de voitures neuves actuellement vendues est supérieur à ce qu'il était lorsqu'on vendait plus de voitures diesel. L'Etat a donc menti, car sa priorité des priorités n'est pas la limitation des gaz à effet de serre, mais la maîtrise des autres polluants. Si l'on veut vraiment favoriser la diminution des émissions de CO2, que l'on cesse de favoriser les voitures à essence ! 1.2. Quid des agro-carburants ? On favorise l'utilisation par les consommateurs de l'agro-carburant E85, en le détaxant partiellement, ce qui lui permet d'afficher un prix à la pompe très avantageux. Sauf que les voitures vendues ne peuvent pas l'utiliser ! On ne fait malheureusement le travail qu'à moitié. Aux Etats-Unis, tous les véhicules essence neufs vendus peuvent fonctionner soit à l'essence normale, soit à l'E85. Pourquoi ne contraint-on pas les constructeurs automobiles à faire la même chose en Europe ? Le surcoût est mineur, surtout s'il est imposé à grande échelle. Actuellement, seuls les bricoleurs « qui s'y connaissent en mécanique » font monter un boîtier E85 sur leur voiture, généralement ancienne pour limiter le risque. D'autres « initiés » savent qu'il existe des modèles flex-fuel, et tentent d'en acheter d'occasion (il n'y en a presque plus sur le marché du neuf ! Un comble !) La solution est pourtant simple : - obliger les constructeurs à vendre toutes les voitures à essence en version flex-fuel (qui accepte les deux carburants) - augmenter le prix de l'E85 à un prix plus élevé, tout en restant attractif par rapport à celui de l'essence ou du diesel (tenir compte du fait que l'E85 est plus consommé en quantité) - subventionner la recherche, notamment sur les agro-carburants réalisés à partir de déchets organiques non comestibles, pour éviter que l'augmentation de la demande ne fasse monter les prix des matières agricoles. Idéalement, ces carburants devraient pouvoir être produits à partir de déchets et de sous-produits (végétaux, algues, carcasses animales...) 1.3. L'hydrogène C'est une solution pour le stockage des énergies intermittentes (solaire, éolien). On doit lancer des campagnes de recherche pour améliorer sa production, son stockage à moindre coût, sa distribution et son utilisation par combustion (turbine) ou pile à combustible. 2. Limiter la population mondiale : - interdire l'aide humanitaire aux pays qui ne prennent pas d'engagement dénataliste. - interdire et dissoudre les organismes (ONG) qui ne respectent pas cette priorité - Cibler les aides aux pays en développement aux projets productifs fournissant des emplois. - Cesser de creuser des puits qui sont abandonnés au bout de quelques mois, faute d'entretien et de compétences / de volonté de les entretenir t utiliser ce même argent pour construire des ateliers, des fermes où l'on PRODUIT quelque chose. - prendre des sanctions commerciales envers les pays dont la population croît démesurément (inde, Chine) afin de favoriser ceux qui la maîtrisent (ou du moins qui font des efforts pour la maîtriser...)

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Des hivers plus courts et plus doux, même si cela est très subjectif, et constaté sur une petite échelle de temps.

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
- véhicule roulant au E85 - poêle à bois pour se chauffer - tri des déchets recyclables - compost ans le jardin - comportement ""radin"" avec l'eau, froide ou chaude

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
C'est déjà le cas, sauf pour la voiture sur de courtes distances. Il n'y a que les citadins qui pensent que c'est possible. A la campagne on a besoin d'un véhicule personnel. La seule solution pour émettre moins de CO2 est la voiture électrique alimentée par des centrales nucléaires.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Il y a déjà des tas de dispositifs pour les particuliers.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Ma chaudière fuel a 3 ans, elle a été SUBVENTIONNEE par l'ADEME car elle est à condensation. Je ne veux pas en changer tout de suite. Sauf remboursement intégral.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Non

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Il faudrait qu'existe une offre de véhicules électriques dont l'autonomie soit satisfaisante (disons 500 km) et qui puisse se recharger instantanément... il n'y a que l'hydrogène qui permette cela actuellement. Donc pour me convaincre il faudrait subventionner les voitures à pile à combustible suffisamment pour qu'elles atteignent le prix des autres voitures. C'est pas gagné.

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Le covoiturage

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
L'employeur. Il ne faut surtout pas laisser aux collectivités locales cette mission. Ce serait un gouffre financier avec peu d'efficacité. On peut contraindre par la loi les employeurs à organiser le covoiturage entre salariés : le coût est presque nul, et les résultats peuvent être significatifs.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Avant de vouloir rayonner à l'étranger, la France devrait avant tout faire les bons choix chez soi. Par ailleurs, l'action internationale peut porter sur la contention de la population mondiale. Pour imiter la population mondiale : - interdire l'aide humanitaire aux pays qui ne prennent pas d'engagement dénataliste. - Cibler les aides aux pays en développement aux projets productifs fournissant des emplois. - Cesser de creuser des puits qui sont abandonnés au bout de quelques mois, faute d'entretien et de compétences / de volonté de les entretenir - prendre des sanctions commerciales envers les pays dont la population croît démesurément (inde, Chine) afin de favoriser ceux qui la maîtrisent (ou du moins qui font des efforts pour la maîtriser...)

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
oui : 1. sur l'aménagement du territoire, et en particulier sur les extensions urbaines en zones agricoles ou naturelles. 2. sur les transports en commun 3. l'urbanisme 1. l'aménagement du territoire et les zones commerciales ou zones d'activités Tout le monde se désespère de voir pousser ici et là des zones commerciales à la périphérie des villes, parallèlement à la fermeture des magasins de centre-ville. Il ne faut pas oublier que ces zones commerciales ont été décidées par des élus locaux qui mentent, car ils font croire à leur population qu'ils sont contre l'artificialisation des sols, et qu'ils sont pour le maintien des commerces en centre-ville ! La création de ces zones commerciales est décidée par des élus locaux incompétents ou imbéciles, ou les deux, pour une raison souvent simple : ils veulent garder les commerces sur leur territoire, pour ne pas que les gens aillent faire leurs courses dans la ville voisine, qui a, elle, une zone commerciale. Cette bête querelle de clocher a pour conséquences : - toujours plus d'artificialisation des sols - toujours plus de dépense publique (foncier accordé à l'aménageur par la collectivité à un prix d'ami, alors que tout a été acquis et viabilisé sur deniers publics) - fermeture des magasins de centre-ville - subventions d'argent public (encore !) pour « revitaliser les centre-ville » (un comble !) - augmentation de la circulation automobile centrifuge (des habitants du centre vers les zones commerciales en périphérie) et centripète (des villages voisins vers les centres commerciaux - des dépenses publiques d'aménagement de la voirie pour permettre ces flux routiers Propositions : - ne plus laisser les élus locaux décider seuls de l'aménagement du territoire - ne plus laisser les élus locaux la possibilité de collecter l'impôt et dépenser l'argent public - en gros, cesser de décentraliser... - pour que les commerces de centre-ville aient des clients, il faut qu'il y ait des habitants. Donc, au lieu de construire des lotissements en périphérie ou dans les villages alentour, il faut construire les nouveaux logements en centre-ville, notamment en permettant les logements spacieux, les immeubles plus hauts (plus d'étages = plus de densité) et bien sût imposer les parkings souterrains - pour que les gens aient envie d'habiter en ville, il ne faut pas leur imposer la proximité de populations qu'ils n'ont pas envie de côtoyer : il ne faut donc surtout pas répartir les logements sociaux de façon disséminée, mais au contraire rassembler les logements de qualité dans des zones où les nuisances de voisinage sont moindres. - si les activités industrielles n'ont pas leur place en centre-ville, ce n'est pas le cas des activités tertiaires. En plus des logements et des commerces, les centres-ville doivent accueillir des immeubles de bureaux, sur un nombre d'étages important, et avec parkings souterrains. On cessera donc de créer des activités tertiaires dans des zones d'activité péri-urbaines, dont l'impact environnemental, paysager est aussi néfaste que les zones commerciales - ces décisions ont un préalable qui consiste à réviser les plans d'urbanisme en faveur de l'augmentation de la hauteur des immeubles (elle est souvent limitée), l'obligation des parkings souterrains pour toute nouvelle construction, et de la déclaration des périphéries urbaines en zones naturelles ou agricoles. 2. Les transports en commun : 2.1 Supprimer les TER On est toujours surpris de constater que le prix des billets de train sont plus élevés que leur équivalent en bus. De plus, les billets de TER sont largement subventionnés ! Or, si c'est cher, c'est qu'il y a une raison. On peut généralement convertir le prix des choses en bilan carbone : si le train est cher, c'est que sont bilan carbone est forcément plus mauvais que celui du bus. Malgré le bilan environnemental « officiel » du TER, qui est prétendument bon, il est nécessaire de faire établir un bilan complet, qui ne tient pas compte uniquement de la consommation électrique des trains, mais de tout ce qui environne leur fonctionnement : construction et entretien des rames, entretien des voies, des gares... en ajoutant le carburant (fossile) que les (trop nombreux) agents SNCF dépensent pour venir travailler... La suppression de la majorité des TER permettra : - la suppression des régions, dont une partie de l'existence est justifiée par la gestion des TER - la diminution des sommes d'argent colossales qui subventionnent les TER, et donc une diminution des impôts - la diminution du nombre d'agents statutaires de la SNCF - l'apport d'un service de cars concurrentiel, beaucoup moins cher pour l'usager, souple et jamais en grève - la possibilité de vendre le foncier de la SNCF après suppression des voies et des gares : dans certaines régions, la valeur de ce foncier est colossale. 2.2 Cesser de faire rouler des bus vides Dans les villes moyennes, qui ont eu les moyens de mettre en place un service de transport en commun par bus, on ne croise à toute heure de la journée que des bus vides. Le bilan carbone individuel des quelques individus transportés à ces heures creuses est très mauvais ; en tout cas pire que celui des gens seuls dans leur voiture individuelle. Il serait plus rentable, économiquement comme environnementalement, de supprimer ces bus et faire prendre aux gens qui n'ont pas de véhicule des transports alternatifs (Uber, Blablacar). On ne rend service ni à la planète, ni au contribuable en pensant qu'il est indispensable de rendre service à quelques individus à tout heure. La nécessité du service, si elle existe, peut très bien être assurée par des services privés. 3. L'urbanisme 3.1 La formation des architectes et urbanistes En France la formation des architectes et urbanistes est basée sur trop de critères artistiques ou sociologiques, et pas assez techniques. Un architecte ou un urbaniste devrait avant tout être un ingénieur. Actuellement, tous les aspects techniques des conceptions sont confiés à des cabinets d'ingénieurs sous-traitants des cabinets d'architectes. Le sous-traitants obéit à son donneur d'ordre : si celui-ci est prend des décisions contraires au bon sens, l'ingénieur a le devoir de le conseiller au mieux. Mais il n'a pas le dernier mot. Au vu des réalisations lamentables des architectes et urbanistes français, on voit que ce système ne fonctionne pas, et que l'aspect technique est trop souvent délaissé au profit d'autres critères moins rationnels. Proposition : tout architecte ou urbaniste devra avant tout passer un diplôme d'ingénieur en génie civil. Ensuite, il pourra se spécialiser en architecture ou urbanisme. 3.2 Cesser de démolir les immeubles en bon état Les bailleurs sociaux mènent des programmes de « résidentialisation » qui consistent en : - démolir des barres d'immeubles, des tours - acheter des terrains constructibles - y construire des petits ensembles pour reloger les habitants des barres ou tours Ces programmes ont pour conséquences : - de démolir des constructions dont le génie civil est en bon état, qui pourraient être réhabilitées et réaffectées plutôt qu'être démolies - le coût de la démolition - le coût de l'achat des terrains - le coût de viabilisation des terrains, souvent assurés par les collectivités locales - la dé-densification globale, à une époque où l'on devrait avoir pris conscience qu'il faut faire le contraire, c'est à dire densifier - l'artificialisation croissante des sols et la diminution des surfaces agricoles - le relogement des familles à problèmes à d'autres endroits, sans qu'elles cessent d'être des familles à problème : on n'a donc rien résolu - le déplacement des classes d'écoles, et autres services associés Propositions : - réhabiliter les barres et tours dont le génie civil est de qualité - ne pas entendre l'argument qui consiste à faire croire qu'il est moins coûteux de démolir que de réhabiliter : quand on prend en compte tous les coûts réels (foncier, viabilisation, réseaux, voirie...) le neuf est plus cher. Le coût du désamiantage est neutre puisque si l'on démolit, il faut désamianter aussi, au même prix que si l'on réhabilite - ces immeubles peuvent être réaffectés à d'autres activités que le logement : bureaux, logements pour personnes âgées (il y a un fort besoin actuellement) - pour ceux qui n'y ont jamais vécu et qui croient que ce sont des taudis invivables, je peux vous assurer que c'est tout le contraire : les logements sont spacieux et bien aménagés, la vue y est souvent dégagée, l'environnement y est pratique...aucune raison de démolir !


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