Intégralité de la contribution intitulée "La Transition écologique et l'avenir de notre planète"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 24 février 2019 à Vincennes .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
Il est évident qu'une seule réponse n'est pas suffisante. La biodiversité est devenue un problème prioritaire; mais les dérèglements climatiques et la pollution de l'air sont également très inquiétants.

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Un changement fondamental de la Société est nécessaire ainsi qu'une réflexion profonde sur les objectifs des entreprises multinationales et les excès du libéralisme. Une recherche très volontariste doit être effectuée dans le domaine des énergies renouvelables, tout en maintenant l'objectif de réduire le nucléaire à moins de 50%. Une réduction drastique des nourritures animales doit être recherchée.

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui

Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Sans avoir été jusqu'à présent , en dehors de l'élévation de température, touché personnellement, je ne peux que constater que les dérèglements climatiques, de plus en plus fréquents et violents, avec des tempêtes en France métropolitaine et outre-mer mais également dans le monde se sont multipliés ces dernières années. Les exemples sont, maintenant, trop nombreux en quantité et en importance pour que les doutes, encore bien présents il y a dix ans et plus, puissent raisonnablement subsister aujourd'hui.

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Un peu seulement. En ayant changé de voiture fin 2017 et en utilisant beaucoup plus les transports en commun. En ayant réduit sérieusement ma consommation de nourritures animales.

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Actions déjà mises en application pour l'instant.

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Coûts des voitures électriques plus faibles et à des conditions plus intéressantes.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
C'est difficile à dire. Je vis dans un immeuble de 27 appartements datant de 1965 et dans lequel est installé un chauffage central, prévu initialement au mazout, et que la copropriété a fait changer, il y a environ 20 ans, par une installation au gaz. Un isolement thermique des combles a été réalisé il y a 5 ans.

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun, Le covoiturage

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ? [Autres]
La voiture électrique n'est pas encore très convaincante ni d'un coût global énergie totalement satisfaisant. Par l'investissement, et de façon très volontariste, il faut poursuivre et favoriser fortement les recherches vers les énergies propres et renouvelables.

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Le financement doit être facilité par le budget de l'Etat et la fiscalité écologique.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Pour protéger la biodiversité et le climat tout en maintenant des activités agricoles et industrielles compétitives, il faut, effectivement, modifier les accord commerciaux mais aussi taxer les produits importés qui dégradent l'environnement. En 1700, époque de son apogée économique et culturelle, la France représentait près de 3% de la population du monde. elle ne représente plus, aujourd'hui, qu'un peu moins de 1% . Il faut, par conséquent, faire le maximum pour convaincre. Si la France ne parvient pas à convaincre, déjà au moins l'Europe, avec toute l'histoire et la culture qui nous rassemblent, il faudra, cependant, poursuivre l'effort vis à vis du reste du Monde; la tâche semble gigantesque, mais il ne faut pas reculer pour autant. Il faut modifier les objectifs industriels des entreprises en tenant compte des caractéristiques écologiques pour respecter, au minimum pour l'instant, les critères de la COP21 et aller beaucoup plus loin ensuite.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
On ne se posait pas ces questions en 1950, époque où la population mondiale était de 2, 5 milliards, c'est à dire le tiers de ce qu'elle est aujourd'hui, ce qui a changé fondamentalement la situation. En conséquence, beaucoup de pays dans le monde se referment sur eux-mêmes actuellement, en particulier des pays occidentaux, mais la Chine a également une forme d'enfermement économique, dans un sens, depuis bien longtemps. C'est évidemment tout le contraire qui devrait être recherché activement. Il serait nécessaire d'établir des accords mondiaux (ce qui n'est pas exactement la tendance des G8 ou G7 et G20 ces dernières années) en mettant en priorité les équilibres économiques mais peut-être moins les profits dans les résultats financiers des entreprises. Il n'est pas acceptable que des multinationales, pour leur unique intérêt économique, continuent à inonder le monde de produits du type pesticides violents qui contribuent à détruire la faune et à abîmer la terre et que les agricultures étranglées par les difficultés économiques ne puissent se passer de ces produits et n'en trouvent pas d'aussi efficaces sans cette nocivité; cet exemple en est un parmi tant d'autres ! Il est indispensable de revenir à un libéralisme contrôlé (avec des principes keynésiens à actualiser, sans doute au vingt et unième siècle) et de trouver des voies nouvelles qui permettent de réduire les croissances démographiques et économiques avec une coordination mondiale forte et qui répondent aux exigences de l'écologie. Cela suppose un changement très profond des mentalités et des modes de gouvernance. Est-il possible??


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