Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
On ne peut pas hiérarchiser: l'atteinte à la biodiversité, la pollution de l'air, la modification du climat sont des questions aussi importantes et qui sont liées.
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Introduction L'information disponible est trop éparse, entre les mains des tenants de telle ou telle position, sans qu'une autorité scientifique majoritaire puisse valider de façon consensuelle, les connaissances actuelles, avec leurs limites et leurs hypothèses non levées et les diverses alternatives possibles et leurs impacts ou contraintes économiques, dans les grands domaines d'interrogation de la société, actuellement portés par divers groupes (scientifiques, partis politiques, groupes de réflexion,associations). Il manque en effet une base solide à laquelle se référer pour les citoyens comme pour les politiques et décideurs divers. Nous sommes dans une période d'incertitude et croyances, de fausses informations, de mythes se mélangent aux vrais informations de sorte que l'irrationnel prime sur le rationnel, ce qui ne permet pas de prises de décision consensuelles et non idéologiques. Ce travail scientifique, permettant ensuite des choix de société mieux éclairés, devrait aborder l'ensemble des grands sujets : l'agriculture et l'alimentation saines, les transports et la diminution de leur pollution, la conservation de la biodiversité, la diminution de la pollution industrielle, la production d'énergie peu polluante, la conservation des ressources de la planète pour lesquelles on ne trouve pas aujourd'hui de solution de remplacement, le recyclage et traitement des déchets, etc..Ce travail se traduirait par une synthèse des connaissances les plus assurées, mises à jour annuellement, à disposition des citoyens. L'objectif final est la possibilité de proposer des politiques cohérentes éclairées et pouvant être consensuelles . 1) Environnement et Agriculture 1.1) Agriculture biologique Interdire au plus vite les poisons de l'environnement: glyphosate et autres herbicides et produits chimiques réputés dangereux dans un délai maximum 2 à 3 ans selon les produits. Le nombre d'agriculteurs et éleveurs qui se sont convertis à l'agriculture biologique et en vivent, souvent bien mieux que les autres, montre que ce type d'agriculture est possible et économiquement viable. Sans doute faut-il pérenniser les aides pour la conversion et transition vers une agriculture, un élevage, une viticulture bio. L'état devrait œuvrer en ce sens de façon plus volontariste. L'objectif affiché par le président de la république d’atteindre 15 % de surfaces bio en 2022 doit être absolument tenu. Quels sont les moyens financiers et organisationnels mis en oeuvre par le Ministère de l'Agriculture pour atteindre cet objectif. Cet objectif ambitieux par rapport à l'état actuel n'est pas non plus exceptionnel si l'on en croit un article paru dans Libération en juin 2018, ""...en Autriche, en Suède et en Estonie, on s’approche du quart de surface agricole destinée au bio, la France reste bien en dessous de la moyenne européenne. En 2016, l’Espagne détenait le record en nombre d’hectares cultivés (2 millions), devant l’Italie, la France.."" Il faudrait aussi afficher les objectifs suivants qui engagent l'avenir : à quelle échéance vise-t-on pour la France 25% de la superficie en bio ? Il faudrait d'ailleurs afficher des objectifs par catégorie de produit. Il faudrait privilégier ainsi le développement de l'agriculture biologique en priorité pour la production de légumes, de fruits, pour la vigne et le vin, pour l'élevage laitier, les œufs et la viande de tout type. Le Ministère de l'Agriculture n'a pas une action suffisamment convaincante vis à vis de syndicats comme la FNSEA qui ont du mal à se moderniser. 1.2) Comment se fait-il que des agriculteurs convertis au bio attendent encore le paiement par l'Etat les soldes des aides datant de 2016 et 2017 ! pourquoi n'avons-nous pas d'explication à ce sujet ? N'est-ce pas l'expression d'une absence de volonté de l'Etat de pousser ce type d'agriculture. Ou est-ce de la simple incurie du Ministère de l'Agriculture qui ne s'occupe pas des agriculteurs qui font l'effort de passer à une agriculture saine ? On aimerait bien savoir et on a le droit de connaître les raisons 1.3) Transformation de l'Agriculture française : passer de façon beaucoup plus énergique à une agriculture bio qui respecte les sols, pour retrouver des sols vivants et naturellement enrichis et aérés par une biodiversité équivalente à celle qui existait avant l'épandage forcené des herbicides et autres engrais chimiques. 1.4) Les petits producteurs de régions de montagne devraient être mieux aidés car ils entretiennent le patrimoine naturel de ces régions et les maintiennent en vie. 1.5) Rechercher l'amélioration systématique de la qualité des eaux sur l'ensemble du territoire par la lutte contre les mauvaises pratiques culturales et élevages intensifs. Faire payer ces pollueurs de l'eau et des sols. L'eau est un bien commun , il faut faire la différence entre les agriculteurs qui en préservent la qualité et ceux qui la dégradent. 1.6) Interdire les élevages en batterie des volailles qui sont un non-sens pour les hommes comme pour les animaux. 1.7) Demander au Ministère de l'Agriculture d'avoir plus d'imagination, de volonté en ce domaine de la transition de l'agriculture, d'être plus actif et force de proposition. 1.8) Définir un mécanisme d'encouragement des agriculteurs à passer à une agriculture moderne qui leur permettent d'avoir un salaire décent, sans endettement perpétuel : pour cela redéfinir la politique économique agricole et de la chaîne alimentaire en France. Il faut d'abord que les agriculteurs vivent correctement en produisant des produits sains. Le prix de chaque produit doit être fixé en premier, en tête de la chaîne de production-distribution, pour bien rétribuer le producteur.Il faut arrêter la loi de fixation des prix par les supermarchés qui étranglent les producteurs. 1.9) Attention cependant à ne pas industrialiser l'agriculture bio et à lui faire perdre son intérêt et son âme parce que la grande distribution ou de gros producteurs y flairent un filon de rentabilité en vendant au prix du vrai bio des produits de qualité inférieures : limiter les tailles d'élevage (nombres d'animaux limités pour éviter les élevages intensifs), imposer les surfaces minimales sous abri et en plein air (volailles, porcs, bovins, ovins), ne pas se laisser imposer des normes européennes qui disqualifieraient des modes d'élevage bio intéressants pratiqués spécifiquement en France (exemple élevage sur paille), imposer des normes strictes sur la nourriture de animaux en imposant un minimum de production sur site et d’achat de nourriture dans la région (rayon de 150 km par exemple ou région administrative). Au contraire militer au sein de l' Europe pour élever la qualité de production sur l'ensemble du territoire européen avec des normes tirées vers le haut et valables pour tous. 1.10) Des abattoirs comme ceux que l'on voit trop souvent sont inacceptables aujourd'hui: les dirigeants de ces abattoirs doivent avoir une formation obligatoire sur les devoirs envers les bêtes d'abattoir et les contrôles inopinés doivent être renforcés et plus fréquents. Le lieu et le mode d'abattage devraient être connus et tracés comme l'origine de l'animal. 1.11) Pour prendre à bras le corps le problème de l'Environnement, de l'Agriculture et des Transports, il faudrait un ministère unique de façon à mettre l' Agriculture d'une part, les Transports d'autre part sous la tutelle de l'Environnement. Mais il faut aussi que l'Environnement devienne une matière importante enseignée dans les grandes écoles d'ingénieur pour les aspects techniques, dans les grandes écoles de commerce pour les aspects commerciaux de la filière et dans celles des formations de l'administration et des juristes pour les aspects juridiques et réglementaires. 1.12) On devrait disposer de fonctionnaires et chercheurs de haut niveau dans le domaine de l'Environnement et avoir un corps des ingénieurs de l'Environnement par exemple comme on a un corps des Mines ou des Ponts, des Eaux et des Forêts. Un corps des ingénieurs de l’Environnement devrait d'ailleurs réunir les problématiques de l'air, de l'eau, des sols, de la biodiversité, du climat, de l'agriculture, de l'élevage et de l'agroalimentaire. Il manque d'ailleurs une école de haut niveau affiché dans le domaine de l'environnement et de l'écologie. Ce pourrait être une école comme l' Agro Paris Tech à condition de l'orienter nettement dans ce sens en promouvant la recherche sur l'agriculture bio, la protection des sols, la diversification des cultures, la mise à disposition des semences, le maintien de la biodiversité, la recherche sur les modèles et circuits économiques qui fonctionnent pour les divers secteurs agricoles,etc.. Son niveau de recrutement lui permettrait de tenir ce rôle éminent, de fournir à la nation des cadres dans tous les domaines concernés, avec une vision d'ensemble pour impulser une politique environnementale nationale fondée sur approche rationnelle et scientifique globale et pas limitée, comme semble-t-il jusqu'à un passé récent, à la génétique et à l'amélioration des rendements. Un corps de l'Environnement devrait par ailleurs intégrer aussi des universitaires réputés dans leur domaine provenant des laboratoires de recherche des universités françaises, de façon à ne pas fermer ce corps de l'Environnement sur un vivier trop étroit de ressource et à élargir ses connaissances et ses points de vue. 2) Environnement et Transport - 2.1) les citoyens, et ce qui est plus grave, les élus et gouvernants manquent d'information scientifique fiable dans beaucoup de domaines liés à l'environnement : ainsi on ne sait pas bien quelles sont les conséquences de la construction en masse de voitures électriques et surtout de leurs batteries, même si ce mode de transport apparaît comme le plus séduisant. Est-il meilleur pour la planète et la santé d'extraire des terres rares pour la construction de voitures électriques que de rouler avec des voitures classiques alimentées en biocarburants ou partiellement en biocarburants et partiellement à l'essence ? Est-il possible d'éviter que les élus et les gouvernants prennent des décisions irréfléchies et gobent la désinformation éhontée de lobbys industriels comme ce fut le cas dans le passé avec l'amiante et avec le diesel ? 2.2) Il faut donc finaliser l'évaluation technique/environnementale/de santé publique/économique du problème des batteries électrique (construction, recyclage, traitement déchets) et l'évaluation environnementale/agricole/sociale des cultures pour bio-carburants. 2.3) par ailleurs, il faut bien sûr penser à toute la réorganisation de la filière de production, vente, maintenance pour aider les personnels de la filière automobile à se reconvertir et éviter des mises en chômage brutales 2.4) et équiper alors au plus vite le pays (stations service, parkings publics et privés, etc..) de bornes de rechargement électrique rapides 2.5) si la solution électrique est la bonne solution: passer, d'ici 5 à 7 ans, 85% du parc des voitures essence/diesel à l'électrique/mixte biocarburant. Définir dès maintenant les modalités d'aide à la transition, les modalités d'interdiction des véhicules à essence/diesel dans 7 ans et les modalités de taxation des véhicules non conformes. 2.6) développer les voies cyclables sécurisées pour vélos et trottinettes dans les villes de toute taille. Développer le vélo électrique. Développer les zones piétonnes, les transports en communs et leur fréquence, les parkings extérieurs. 2.7) dynamiser le transport fluvial (en recherchant aussi à en diminuer la pollution): cela passe par une politique des transports qui taxe plus les camions de façon à favoriser le report modal. Le recul du gouvernement précédent dans l'affaire des bonnets rouges est scandaleux. Les personnes qui ont conduit à ce fiasco devraient être sanctionnées. C’est l'argent des français qui a été gaspillé, en plus en passant un marché avec une société étrangère comme si il n'était pas possible de trouver un constructeur français de portiques équipés. Par ailleurs la taxation des camions, qui polluent le plus, abîment plus les routes, parait logique. Bien sûr il faut qu'une telle taxe s'applique à tous les camions au-delà d’une certaine taille, y compris tous les camions étrangers traversant le territoire, et proportionnellement au kilométrage. Si tout le monde est à la même enseigne, il n'y a pas de raison qu'une catégorie soit défavorisée. Et il n'y a pas de raison qu'une corporation fasse la loi en raison de sa capacité de blocage. 3) Pollution de l'air: 3.1) continuer les mesures de la qualité de l'air dans les grandes villes et les vallées polluées et communiquer sur les évolutions 3.2) Il faut taxer fortement le transport par camion et camionnette roulant au diesel par l'augmentation du prix du diesel qui doit dépasser celui de l'essence et (pour des raisons de concurrence européenne) par une taxation au km parcouru sur le territoire national, due par chaque camion d'une certaine longueur, quelque soit son immatriculation, comme cela était envisagé avant les manifestations corporatistes des bonnets rouges, mais avec un dialogue préalable avec les routiers français et une meilleure élaboration des modalités de taxation permettant de respecter l'équité et la concurrence. Par ailleurs il faut viser la disparition, dans un délai réaliste à se fixer, du parc diesel dans un premier temps puis essence et pour cela il faut favoriser fortement le GNV pour les gros camions et les bus des villes (détaxation) et encore plus l'électrique pour les bus des villes et les camionnettes de livraison, en fin de chaîne en ville. 3.3) interdire d'ici 5 à 7 ans maxi les voitures privées non électriques dans les grandes villes, développer les zones piétonnes et réservées aux vélos et trottinettes. Par contre il faut développer les possibilités de louer vélos, trottinettes, voitures électriques dans ces villes et la livraison à domicile. Chaque agglomération devrait fournir un plan à 5 ans ambitieux et contrôlé dans sa mise en oeuvre 3.4) développer dans les villes la végétation, les cultures de légumes sur les toits, etc.., les plantations d'arbre 3.5) demander toujours plus d'efforts aux industriels et surtout aux incinérateurs de déchets pour l'amélioration de la qualité des rejets : lancer des programmes de recherche ambitieux dans ces domaines qui ont de plus des potentialités de débouchés commerciaux à l'export très importants 4) Pollution de l'eau et inondations 4.1) viser une excellente qualité de 90% des cours d'eau français, permettant la consommation des poissons sans risque, sur des linéaires importants de chaque cours d'eau (85% ?) , pour dans 5 ans : cela suppose la modification des pratiques agricoles évoquée ci-dessus, l'interdiction de tout rejet direct d'usine, d'hôpital, abattoir, porcherie, habitation, etc.. s'il en existe encore et un traitement tertiaire très poussé et contrôlé du rejet des stations d'épuration. 4.2) développer les mesures de qualité de l'eau (densité du réseau, fréquence, paramètres et indices biotiques) de façon rationnelle 4.3) interdire les constructions nouvelles en zone inondable ou alors uniquement sur remblai sans création d'impact de surélévation des niveaux d'eau. 4.4) i des habitations se trouvent en zone inondable selon les PPRI, il faut négocier avec les riverains le fait qu'ils s'assurent, acceptent le risque ou déménagent selon le risque évalué. Certes l'état de catastrophe naturelle doit perdurer et assurer des indemnisations rapides pour les cas exceptionnels. Mais il y a lieu de faire la part entre l’exceptionnel imprévisible et le prévisible au sein d'un PPRI qui doit donner lieu à police d'assurance. Il faut aussi distinguer entre le risque aux biens et aux humains. Un excès d'interdiction peut conduire à geler inutilement au détriment de l'économie des zones à faible risque qui peuvent être traitées par des constructions en remblai ou sur pilotis. A contrario le cas des autorisations des campings et zone artisanale type Vaison la Romaine est un scandale. Le cas des constructions au bord des torrents de la cote d'azur ou des rivières cévenoles pose ce genre de problème, à traiter au cas par cas. Mais il faut aussi impliquer les riverains, leur faire prendre conscience des risques et les assumer. 5) Biodiversité C’est fondamental. Il faut maintenir la plus grande biodiversité végétale et animale possible. La lutte contre les pesticides et autres produits chimiques utilisés dans l'agriculture principalement est à renforcer. Les amendes contre les tricheurs et contrevenants doivent être fortement alourdies. Le Ministère de l' Agriculture doit être engagé à fond dans ce travail avec les Chambres d'Agriculture. Les changements dans ce domaine sont trop lents. Il faut que chaque département se fixe des objectifs ambitieux en terme de conversion au bio, de diminution drastique des intrants, de suppression de pesticides, de maintien des prix d’achat aux agriculteurs, de suivi d'indicateurs du revenu des agriculteurs et qu'on contrôle les résultats tous les ans ou tous les deux ans. On doit être exigeant vis à vis de la qualité des cultures et des produits, et en contrepartie on doit assurer un revenu décent aux agriculteurs et en rapport aux horaires de travail très importants qu'ils fournissent. Il faut être plus combatif au plan européen pour refuser les importations de produits non conformes à nos exigences. 6) Climat/Energie Limiter les émissions de gaz qui contribuent à l’élévation de la température. Les mesures sur les transports peuvent y contribuer grandement ainsi que le développement plus soutenu des énergies nouvelles et constructions autonomes. L'utilisation solaire est à développer, l'éolien ne parait souvent pas très approprié dans les paysages et pour les nuisances sonores qu'il induit. La recherche dans le domaine des énergies renouvelables doit être fortement augmentée. Le nucléaire est en soi une bonne énergie , maîtrisable sur le plan de risques dans un pays développé comme la France en y mettant le sérieux et le prix nécessaire, mais le problème des déchets parait pour l'instant insurmontable socialement et difficile à gérer techniquement : qui veut les avoir près de chez soi ou dans son lieu de promenade favori, et pour ses descendants pendant des centaines d'années ? 7) Déchets et tri On peut améliorer le tri. Il faut élaborer une politique plus élaborée du tri au plan national pour les villes et les campagnes. Cela passe peut-être par une division plus fine du tri , par l'interdiction de certains produits (certains types d'emballage plastique, tous les sacs plastiques, pailles, certains types de jouets, de contenants, de types de métaux dans certains produits) et par un système de contrôle aléatoire ( il faudrait alors que les sacs poubelles soient traçables ce qui est surement possible aujourd'hui). En tout cas existe-t-il une grande étude prospective de ce que pourraient être le tri et la collecte à l'horizon des 5 prochaines années compte tenu des avancées technologiques sur la collecte, le traitement et le recyclage. Actuellement il existe des conteneurs pour récupération des verres. Mais il n'en existe pas pour les piles en tout genre et cela manque. Le tri de tout ce qui est papier/carton/plastique manque de précision et doit obliger à un travail supplémentaire à l'arrivée au centre de tri. Les enfants de CM2 et collégiens devraient, dans le cadre de l'éducation civique, avoir quelques cours bien précis et techniques sur le sujet pour leur sensibilisation et celle de leurs parents. Un développement de ces technologies du tri et du traitement, en partenariat avec le secteur privé, permettrait de développer une offre technique avancée, vendable à l'export par les bureaux d'étude et les entreprises françaises car le marché est énorme et la marge de progression technologique très importante. 8) Agroalimentaire et santé On est encore loin du compte dans ce domaine. Il convient d'être beaucoup plus ferme sur l'interdiction de certains produits dans la composition des plats cuisinés et produits composés et sur les quantités maximales de sel, sucre, etc..Il n'est par ailleurs pas acceptable pour les producteurs français que des produits d'importation ne soient pas soumis aux mêmes règles que les produits français. La traçabilité et l'origine doivent être indiquées pour tout produit et tout composant inclus dans le produit. et tous les composants doivent être indiqués. La provenance des produits dans les marchés doit aussi être systématiquement affichée et les fausses déclarations doivent être très sévèrement verbalisées. Tout commerçant doit être en mesure de prouver la provenance de ses ventes. 9) Enquêtes publiques, études d'impact, autorisations environnementales, études préalables Attention à ne pas supprimer des éléments importants de débat démocratique et de la protection de l'environnement en revenant en arrière sur des procédures de débat public, de garantie de la connaissance des problématiques environnementales locales et des moyens de les prendre en compte et de permettre ainsi de de réduire et compenser les impacts des projets. Ce serait un recul grave de la démocratie que de supprimer les procédures réglementées des enquêtes publiques : d'accord pour ouvrir ces enquêtes en utilisant Internet mais on ne peut pas supprimer totalement le principe de la réunion publique, ni le champ des études d'impact, ni les autorisations environnementales. SI des recours en justice excessifs du fait d'intérêts privés bloquent des projets d'intérêt public aux conséquences acceptables pour l'environnement et la société au regard des bénéfices à en attendre, c'est surtout à la durée de la justice qu'il faut s'attaquer pour éliminer rapidement les recours non recevables et ne pas freiner ainsi, voire ne pas faire échouer les bons projets. On en revient à la question des moyens insuffisants de la justice. 10) Taxes intérieures de consommation sur les énergies fossiles Pour le contribuable toutes ces taxes et leurs dégrèvements pour les entreprises justement les plus polluantes en carbone sont compliquées et assez incompréhensibles. Il apparaît en effet que les transporteurs routiers qui sont parmi les plus gros pollueurs ne sont pas assujettis à la contribution climat-énergie (taxe carbone) que paye les automobilistes sur chaque litre de carburant. De plus ces transporteurs routiers peuvent aussi recevoir un remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques pour le gazole, ils bénéficient d'une diminution de la taxe à l'essieu, ils ont bénéficiaient aussi du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et enfin leurs collègues bretons ont réussi à faire supprimer l'écotaxe. On conçoit que la taxation des transporteurs routiers ne doit pas mettre en péril leur activité en France face à une concurrence européenne qui ne serait pas soumise aux mêmes taxes. . Seule une taxation affectant le transport au kilomètre parcouru en France, payée par tout transporteur, parait égalitaire puisqu'elle affecterait identiquement camions étrangers et français. C'était sans doute l'objet de l'écotaxe. Ne faut-il pas alors la rétablir si elle est équitable économiquement ? 11) Érosion du littoral Il faut sans doute accepter de laisser la mer avancer dans certaines zones et déménager. Des protections locales sont possibles mais très chères. Les dunes doivent être replantées systématiquement et protégées. 12) Légiférer sur la limitation des emballages plastiques dans le commerce en général (alimentaire et autre)
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Dans les Alpes on remarque surtout la fonte des glaciers mais cela n’affecte pas pour l'instant la vie quotidienne. Quant aux variations de température même si on constate des hivers moins froids et des été plus caniculaires, cela reste quand même dans l'intervalle de variation connu.
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Tout ce qui concerne le tri des déchets, la non-utilisation d'emballages plastiques, l’achat d'un véhicule électrique quand ce sera abordable et qu'il y aura des moyens de recharge de batterie suffisants, l'utilisation du vélo, veiller à limiter les consommations d'électricité, acheter essentiellement des produits bio, surtout les légumes, fruits, viande, œufs, savon, shampoing, laitage, ne pas acheter des produits alimentaires de grande surface transformés ou pré-cuisinés, convaincre les autres de l'intérêt de ces mesures.
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
C’est le prix qui est le principal moteur de la réduction des dépenses. Le prix élevé du fioul oblige à être plus économe. La réduction de la vitesse de conduite est une bonne chose surtout si elles sauve des vies Mais le mieux sera sans doute la voiture électrique si il est démontré que, tout compris (construction, entretien, recharge), elle est nettement mois polluante que la voiture à essence et diesel. Si c'est bien le cas, il faut mettre en place un grand plan nationale de développement de ce produit impliquant administration, constructeurs, réseau de stations services, communautés urbaines et communes.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Le prix à la baisse des voitures électriques, de façon à sortir du problème du coût du carburant. Pour le chauffage, il faut maintenir un prix assez élevé mais constant, en jouant sur l'augmentation ou la diminution des taxes, pour limiter les mauvaises pratiques et par ailleurs aider les ménages pauvres pour lesquels ce poste est trop élevé : sur la base du revenu du ménage.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Non
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Il y a peut-être mieux à faire mais je ne sais pas quoi et sans doute avec un coût d'investissement élevé. C'est un chauffage collectif d'immeuble et on a déjà changé la chaudière pour en améliorer le rendement.
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
La fréquence et la fiabilité du transport en commun (train) pourraient être développées en utilisant la ligne ferroviaire avec des trains plus légers (moins chers à construire et à faire fonctionner) et plus fréquents.
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ? [Autres]
Le vélo électrique avec porte-bagage, voire carriole pour les courses est surement une formule qui aurait du succès.
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Il faudrait un plan transport national avec des mesures fortes sur les voitures, vélos, trottinettes, etc.. électriques, plan décliné ensuite par chaque agglomération. Les agglomérations ont déjà fait ce travail en ce qui concerne les métros, tramways et bus par exemple. Des améliorations peuvent être faites avec les trains et surtout avec les voies cyclables sécurisées et entretenues qui sont encore bien en-deçà de ce qui devrait être en termes de kilométrage, de sécurité, d'entretien,etc..
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
1) Mettre sur pied une politique cohérente d'ensemble basée sur les connaissances scientifiques actuelles partagées par la majorité des scientifiques des domaines concernés. Il manque en effet une base solide à laquelle se référer pour les citoyens comme pour les politiques et décideurs divers. Nous sommes dans une période d'incertitude et croyances, de fausses informations, de mythes se mélangent aux vrais informations de sorte que l'irrationnel prime sur le rationnel, ce qui ne permet pas de prises de décision consensuelles et non idéologiques. Ce travail scientifique permettant ensuite des choix de société devrait aborder l'ensemble des grands sujets : l'agriculture et l'alimentation, les transports et la diminution de leur pollution, la conservation de la biodiversité, la diminution de la pollution industrielle, la production d'énergie peu polluante, la conservation des ressources de la planète pour lesquelles on ne trouve pas aujourd'hui de solution de remplacement, le recyclage et traitement des déchets, etc..Ce travail se traduirait par une synthèse des connaissances les plus assurées, mises à jour annuellement, à disposition des citoyens. Cette base, sorte de contribution nationale au débat mondial, serait ainsi partageable avec les autres nations. 2) montrer l'exemple en pratique et le faire savoir.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il manque un REX sur ce que font les autres pays ou villes pour s'en inspirer. Il manque aussi l'existence d'un rapport annuel mis à jour avec des analyses techniques approfondies sur les possibilités de progression et les progrès effectifs réalisés au cours de l'année passée dans le domaine de la transition énergétique, de la transition agricole vers une agriculture propre qui ne pollue plus les sols et les rivières, ni les produits alimentaires, ni les agriculteurs eux-mêmes, avec le suivi des progressions vers l'agriculture biologique par département, l'évolution des volumes d'utilisation de pesticide par département, etc.. , l'évolution de la biodiversité suivie par des indices clairs et représentatifs (présence de certaines espèces et nombres d'individus (poissons, oiseaux, grande faune, salamandres, grenouilles, vers, insectes, etc..,et la flore, le tonnage de miel produit, évolution du nombre de ruches,etc..) bref un ensemble d'indicateurs permettant de se faire une idée de l’évolution de notre écosystème et de notre environnement.
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