Intégralité de la contribution intitulée "Quelle écologie?"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 12 février 2019 à Vincennes .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Mettre en œuvre une politique de décarbonations de l'économie cohérente et pérenne (cf. infra ""quelques réflexions"").

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Question mal posée car on ne dit pas de quel environnement il s'agit. Si l'on se place dans la problématique du dérèglement climatique, c'est la composition de l'atmosphère qui doit être contrôlée et gérée (et non protégée ce qui ne veut rien dire). A titre individuel, je peux éviter de bruler des combustibles carbonés et ne pas évacuer les déchets à tout va.

Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Je n'ai pas eu besoin d'incitation particulière .

Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Je suis trop âgé pour investir dans le remplacement de mon chauffage au gaz par une pompe à chaleur.

Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
cf. réponse précédente

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Ce genre de problème se traite à l'échelon local. Les solutions ne sont pas forcément les mêmes pour une métropole, une ville moyenne ou le milieu rural.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Montrer l'exemple par les résultats chiffrés obtenus.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Quelques réflexions Le questionnaire prend le problème de la transition écologique par le tout petit bout: quelques comportements individuels utiles certes mais pas à a mesure du défi. Tout le monde parle de la transition écologique. Peu sont capables de la définir. La présentation du grand débat ne s’y risque pas. Elle se borne à poser un diagnostic sur le dérèglement climatique et la pollution de l’air. Aussi regrettables soient elles et si les concernant, des mesures doivent impérativement être prises, ces conséquences de l’activité humaine ne sont pas toute l’histoire. Pas plus que la préservation d’une nature qui, pleine de fleurs et de petits oiseaux pour les enfants de Walt Disney et de Marie-Antoinette, nous serait extérieure. Un peu de science vaut mieux que beaucoup d’idéologie. L’écologie, terme galvaudé par les verts de tous pays, concerne les relations entre les êtres vivants et leur environnement. Notre espèce présente un cas particulier dans la mesure où elle a construit son environnement et conquis en y laissant sa marque la totalité de la planète et même au-delà avec les vaisseaux spatiaux. Il est peu d’endroits sur Terre restés « à l’état de nature » c’est à dire tels qu’ils étaient avant d’être atteints par l’expansion de l’humanité. La conquête se traduit par un pouvoir étendu. La véritable écologie consiste à faire en sorte que ce pouvoir ne soit pas de nuisance mais conduise l’homme à vivre en harmonie de façon durable avec des écosystèmes qu’il a lui-même en grande partie aménagés. Nous avons ainsi la charge de la gestion de notre environnement à toutes les échelles d’espace et de temps. Entretenir le jardin planétaire est une lourde responsabilité qui concerne tous les humains, individuellement et dans les organisations collectives quelles que soient leurs tailles. La clé réside dans la maitrise des flux de toute nature qui contribuent à la vie de la biosphère. Au cours d’une longue évolution qui n’est pas terminée, nous en avons acquis en partie le savoir-faire. Il convient de continuer de le développer par des efforts de recherche et d’innovation. A l’échelle globale, l’espèce humaine doit faire face au dérèglement climatique auquel contribuent dans une large mesure, conséquence de l’usage inconsidéré des combustibles fossiles, les émissions de gaz à effet de serre dont d’abord le dioxyde de carbone. Combattre cette perturbation anthropique de l’atmosphère est l’objectif majeur d’une transition écologique. Dans chaque nation des mesures doivent être prises, en se basant sur l’empreinte carbone, pour décarboner à l’échelle du demi-siècle le système énergétique. En France, cela concerne les transports et le secteur résidentiel-tertiaire, l’électricité étant déjà sans carbone à 90%. Remplacer une source qui n’émet pas de gaz à effet de serre par une autre en consacrant des dizaines de milliards à importer du matériel et à enrichir quelques petits malins, n’a pas grand sens. Mieux vaudrait consacrer cet argent à décarboner les transports et le résidentiel ainsi qu’à financer de la recherche-développement destinée, s’il en est encore temps, à créer une industrie nationale compétitive dans les domaines des renouvelables et du stockage de l’électricité. Le temps long de la transition écologique impose de rendre pérennes des options choisies sur des critères scientifiques sérieux. Elles doivent pour cela être acceptables par une majorité de citoyens qui en comprennent la nécessité tout en rejetant les fantasmes et les gourous qui les colportent. Cela suppose un effort d’information et d’éducation sur les bases scientifiques de l’écologie : science du climat, science de l’énergie, lois de la nature y compris celles de la radioactivité, complexité du vivant… A mettre au programme de l’enseignement à tous les niveaux à commencer par l’école primaire.


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