Intégralité de la contribution intitulée "reconsidérer les consommations de produits d’origine animale"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 11 février 2019 à Houilles .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
La question animale est devenue une réelle attente sociétale et il est inacceptable que celle-ci ait été écartée du grand débat. Pourtant, l’élevage génère 14,5% de la production des gaz à effet de serre et est responsable de 63% de la déforestation amazonienne. S’attaquer à la problématique climatique doit se faire en envisageant une évolution des habitudes alimentaires et des filières concernées.

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Renforcer la protection des animaux d’élevages Créer une Direction de la Protection des animaux d’élevage au ministère de la Protection animale. Accorder un droit de visite inopinée des élevages et des abattoirs aux associations de protection animale visées à l’article 2-13 du Code de procédure pénale. En finir avec les pratiques particulièrement génératrices de souffrance Interdire les mutilations (épointage du bec, castration à vif, amputation de la queue, écornage…) pratiquées en élevage. Abolir la pratique du gavage et abroger l’article L 654-27-1 du Code rural et de la pêche maritime. Interdire l’importation de produits issus de l’alimentation forcée d’animaux. Interdire la production, l’importation et le commerce de la fourrure et la dépilation à vif. Interdire le broyage des poussins et des canetons. Interdire les sélections génétiques causant des souffrances (poulets souche à croissance rapide, etc). Protéger davantage les animaux durant leur transport Limiter la durée totale du transport des animaux vivants (8 heures pour les mammifères, 4 heures pour les oiseaux). Interdire les exportations d’animaux vivants de l’UE vers les pays tiers. Protéger davantage les animaux dans les abattoirs Interdire toute possibilité d’abattre un animal sans insensibilisation préalable. Interdire le gazage au CO2, utilisé notamment pour l’abattage des cochons. Installer des caméras de contrôle dans les abattoirs sur les postes de déchargement, d’attente, d’amenée et d’abattage des animaux, avec contrôle par une autorité indépendante et transparente, constituée à parité d’inspecteurs vétérinaires et de membres désignés par des associations de protection animale visées à l’article 2-13 du Code de procédure pénale. Accompagner l’évolution des filières d’élevage Instaurer un moratoire sur les élevages en cage (interdire l’installation de nouveaux élevages en cage ainsi que l’extension des existants), et interdiction totale sous 10 ans. Instaurer un moratoire sur les élevages en bâtiment sans accès à un libre parcours (interdire l’installation de nouveaux élevages sans accès à l’extérieur ainsi que l’extension des existants), et interdiction totale sous 10 ans. Conditionner toute installation d’exploitation à l’aménagement d’un accès à un libre parcours pour les animaux, avec bassin pour les espèces semi-aquatiques comme les canards. Former davantage les professionnels de l’élevage, les vétérinaires et les personnels des services de contrôle sur les besoins physiologiques des animaux. Accompagner et aider la reconversion d’éleveurs vers l’agriculture végétale. Accompagner l’évolution des pratiques alimentaires Inciter les collectivités locales à intégrer le « bien-être animal » parmi leurs critères d’attribution des marchés publics en matière de cantines scolaires et de restauration collective. Abroger le décret « restauration collective » et l’arrêté du 29 septembre 2011 qui impose des produits d’origine animale à chaque repas. Former les professionnels de la santé sur l’équilibre nutritionnel d’une alimentation végétale adaptée aux différents âges et activités de la vie (grossesse, croissance, seniors, sportifs…). Former davantage les professionnels de la restauration et du tourisme à la gastronomie végétale et à notre patrimoine culinaire végétal. Mettre en place un menu végétal alternatif dans la restauration collective publique et privée. Mettre en place un repas végétarien hebdomadaire pour tous dans la restauration scolaire. Fixer un objectif national de réduction de la consommation de produits animaux (viande, poisson, œufs, lait) de 25% en 2025 par rapport à 2015 par des politiques publiques de santé incitant à modérer la consommation de produits d’origine animale, au regard notamment de ses effets sur les animaux, le climat, l’environnement et la santé (la Chine vise une diminution de moitié de sa consommation de viande par rapport aux prédictions de croissance de cette demande) <U+2192> Développer les connaissances nutritionnelles, favoriser la découverte et la connaissance de la gastronomie végétale.


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