Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La pollution de l'air
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Il faut combiner l’incitatif et le répressif. Mais l’incitatif doit toujours précéder le répressif : une fois les moyens d’un comportement écologique mis en place, un comportement contraire peut faire l’objet d’une taxation ou imposition « punitive ». L’incitatif doit conduire les établissements de recherche en partenariat avec les entreprises à trouver des solutions pour préserver la planète et ses habitants. Le crédit d’impôt lié à la recherche et au développement devrait être pour partie transféré aux citoyens qui consomment écologiquement : baisse de la TVA pour les consommations et équipements écologiques, crédit d’impôt ; et pour le reste, accordé aux instituts de recherche publics spécialistes de l’environnement. L’incitatif doit conduire les habitants à modérer leur consommation, à la rendre plus collective et moins individuelle. Exemple : mise en place d’un maillage de transports en commun au niveau local / supra-local et national qui réduise substantiellement la nécessité de l’utilisation des véhicules individuels. Concernant l’économie d’énergie notamment dans l’habitat, procéder à un diagnostic chauffage de tous les immeubles d’habitation et de travail. Evaluer le coût de réhabilitation des systèmes de chauffage et établir un plan de financement par l’Etat pour la mise en œuvre du chantier. On peut imaginer un remboursement (par l’habitant) partiel ou total du coût de la réhabilitation via une majoration temporaire de la taxation des énergies. Cette augmentation devrait être transparente pour l’habitant qui économiserait sur sa consommation suite aux travaux de réhabilitation. Cette démarche, avance de financement par l’Etat remboursée par une augmentation de la TVA d’un service dont la consommation devrait être significativement réduite grâce aux investissements réalisés, devrait être généralisée à toute activité le permettant. Le répressif : il ne peut fonctionner que si l’incitatif est mis en place et fonctionne car il ne sera pas accepté s’il intervient en premier comme cela a été le cas depuis des décennies (cf. mouvement des gilets jaunes). Il doit faire l’objet d’une taxation des activités polluantes ou entraînant une surconsommation des ressources quelles qu’elles soient. Cette taxation doit être modulée en fonction de l’offre disponible d’activités de substitution plus écologiques et de l’impact sur l’économie de la diminution de l’activité. Exemple : taxer fortement les ordures envoyées en CSDU car il existe des moyens de substitution comme le recyclage, la méthanisation, le compostage ou l’incinération semble logique mais taxer fortement l’incinération répondant aux normes les plus rigoureuses anti-pollution alors que c’est une activité qui produit de l’énergie, de l’électricité et des métaux est une absurdité car c’est laisser la part belle aux CSDU dans l’élimination des déchets. Un CSDU nécessitant bien moins d’investissement qu’un incinérateur sera toujours privilégié par des collectivités territoriales aux finances exsangues. La TVA différenciée des produits et biens en fonction de leur degré de nuisance écologique est également une piste à examiner.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
La pollution génère des allergies et rend la vie en métropole impossible. Les activités de jardinage sont plus difficiles à planifier.
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
- Diminution de ma consommation d’eau - Déplacements à pied et non en voiture - Réduction du chauffage
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
C’est déjà fait. Pour le chauffage, la réduction du montant à payer est toutefois la première raison de sa diminution. Quant aux petits déplacements à pied, c’est avant tout pour maintenir ma forme physique. Tant mieux si cela contribue à préserver l’environnement.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Aucune.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
En tant que locataire, je ne suis pas décisionnaire et ne peux donc répondre à cette question.
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Concernant les déplacements fréquents, la voiture étant indispensable pour se rendre dans les centres commerciaux et en rapporter des achats, la mise en place de navettes fréquentes avec retour et dépose à domicile serait la seule solution envisageable pour éviter d’utiliser la voiture. Quant aux déplacements inter cités, le transport à la demande pour se rendre et revenir de la gare ainsi qu’une fréquence des trains adaptée pourrait être une solution alternative acceptable.
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Le développement des transports sans chauffeur pourrait être l’occasion d’une refonte complète des transports avec la transformation du réseau routier en immense réseau équipé de wagons à géométrie variable ou de véhicules sans chauffeur qui assureraient le transport des personnes et de leurs bagages/achats depuis leur domicile jusqu’à leur point d’arrivée. Ce chantier est d’une telle ampleur qu’il requiert les efforts conjoints de l’Etat et des entreprises privées, l’Etat au sens large (incluant les collectivités territoriales) définissant le plan d’action, concevant les infrastructures ; les entreprises privées réalisant les travaux et fournissant le matériel mais ne devant pas devenir concessionnaires de l’utilisation des équipements mis en place. L’Etat et les collectivités territoriales peuvent sous-traiter des activités mais ne doivent pas se dessaisir de leurs responsabilités via la délégation de services publics.
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Pour que les choix éthiques et écologiques de la France soient reconnus au niveau européen et international, il faut d’abord les assumer et les mettre en place. Mais pour cela, il faut déjà avoir une vision de l’Europe qui soit commune avec nos partenaires. Avant que de parler de biodiversité, il conviendrait de repenser l’Europe car dans le contexte actuel, elle n’est pas en mesure de partager nos choix si ceux-ci vont à l’encontre des intérêts immédiats de certains pays membres. Quant à l’international, taxer les produits importés de pays ne respectant pas les règles environnementales serait certainement un levier à étudier. Et la création d’un cadre légal permettant d’intenter des procès aux filiales françaises de sociétés ne respectant pas la réglementation environnementale à l’instar des Etats-Unis (qui le font pour d’autres motifs mais de manière très efficace) serait à étudier… De plus, l’utilisation des réseaux sociaux montrant les conséquences de la barbarie économique de certains pays pourrait être un bon moyen de convaincre les populations de ces pays d’exiger un changement de politique de leurs gouvernements respectifs... Ce sont des millions d’habitants qui vont mourir dans les prochaines années suite à l’incurie des gouvernements. Toutes ces villes noyées dans un épais brouillard de pollution (Delhi, Agra, Pékin… ), les habitants y sont des morts en sursis !
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Il convient d’augmenter considérablement les moyens accordés à la recherche pour trouver des solutions alternatives économiques à tout ce qui contribue à la détérioration de l’environnement et à l’épuisement des ressources : • Activités polluantes • Plastiques • Energies fossiles et nucléaires Le principe « Pollueur-Payeur » doit être généralisé à tous les biens et services et inclus dans la TVA. Pour cela, intégrer les externalités négatives et positives dans la détermination du taux de TVA applicable à un bien ou service est une mesure à étudier.
Lire une autre au hasard