Intégralité de la contribution intitulée "Fausses et bonnes solutions"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Transition écologique le 5 février 2019 à Colondannes .

Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ? [Autres]
l'appauvrissement de la biosphère et l'effet de serre

Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
sobriété de la consommation et maitrise de l'accroissement de la population mondiale

Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Non

À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui

Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
plus de sobriété dans mes consommations, meilleure gestion des déchets

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Ce n'est pas le mode de chauffage qui est en cause, mais sa gestion domestique (régulation, adaptation besoin-fourniture) et l'isolation des bâtiments

Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?
Je suis convaincu

Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun

Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
De façon générale, il faut faire un gros effort au niveau de l'éducation, et ce depuis le plus jeune âge. Cet effort peut et doit se faire dans la famille, l'école, les structures communales.

Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Et tout d'abord, avons nous les bonnes réponses? je pense que non. l'abandon du nucléaire, les investissements délirants dans l'éolien en sont deux exemples significatifs.

Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Transition écologique : un constat

Nous sommes trop nombreux sur terre, cela ne fera que s’accentuer de façon dramatique et incontrôlée. Et la consommation de chaque habitant ne cesse de se développer en phase avec celle de l’économie. Cette double accélération n’est que peu compensée par les progrès de la technique, les politiques des états souvent disparates et une prise de conscience individuelle balbutiante.

Transition écologique : l’éducation

Il est donc fondamental que chaque humain sur terre agisse personnellement pour renverser cet élan qui risque de nous conduire à de terribles catastrophes. Il s’agit d’une part d’influencer les politiques publiques. Mais il s’agit d’autre part d’agir concrètement au niveau de nos pratiques de vie, de nos gestes du quotidien, en vue d’une pratique de vie plus sobre et plus solidaire.

C’est donc en ce domaine qu’on doit miser sur l’éducation, tant à l’école que dans la famille et dans les milieux associatifs. Et c’est une éducation qui doit s’adresser à tous les âges de la vie et pas seulement aux enfants et aux étudiants. Il faut réhabiliter l’économie domestique des anciennes générations, contrainte à pratiquer économies et sobriété. Les milieux éducatifs doivent être impliqués (et formés), mais l’éducation familiale, les initiatives locales, les structures administratives doivent être impliquées.

Transition écologique, les énergies « vertes ».

Il y a en ce domaine des décisions souvent idéologiques qui sont prises sans respect des légitimes réserves des citoyens. Prenons l’exemple de l’énergie éolienne. Nous belles campagnes se couvrent peu à peu de forêts d’éoliennes, et nos paysages traditionnels qui font le charme des terroirs s’en trouvent saccagés. Et on parle maintenant de tripler le parc actuel, en organisant des procédures d’exception lors des enquêtes publiques. Les décisions sont prises « en haut lieu », au mépris des habitants de ces territoires oubliés.

Il y a des alternatives à ce massacre. Dans ce qui suit, nous prenons deux exemples de génération électrique vertueuse, la micro-hydraulique, la méthanation.

La réhabilitation des anciens moulins et leur équipement de turbines générant de l’électricité présente de multiples avantages : préservation des paysages traditionnels, production décentralisée d’électricité permettant d’utiliser les réseaux existants, création d’une activité économique locale, utilisation d’équipements produits dans l’hexagone sans grande influence sur la balance commerciale.

La méthanation a deux buts principaux : récupération des émanations de méthane, gaz qui est 25 fois plus nocif que le gaz carbonique (à masse égale) en terme d’effet de serre, utiliser cette forme de combustible émis localement pour l’éliminer en produisant de l’électricité. Les émanations de méthane ont (au moins) deux sources bien connues : les fumiers issus de l’élevage des bovins et des porcs, les rejets des ordures ménagères qui parfois sont enfouies. Là encore il s’agit d’émanations très éparpillées, dont la récupération auraient de multiples avantages : levier notable de lutte contre le réchauffement climatique, production locale d’électricité renforçant l’activité économique de territoires souvent en déclin, matériels dont l’investissement ne grève pas notre balance commerciale….

Transition écologique, les carburants

Il faut cesser de désigner les moteurs diesel à la vindicte publique comme polluants et dangereux pour la santé. Ceci est vrai pour les vieux modèles, mais à ce jour, la sévérité des normes de rejets polluants en Europe (Euro5 et Euro6) sont comparables pour les moteurs utilisant essence ou GO. De plus les moteurs Diesel ont par construction un bien meilleur rendement, et donc émettent moins de CO2.
Bien sûr, ce n’est pas une énergie décarbonatée. Le recours à l’électricité doit être bien calculée. Car une pollution amont est bien inhérente au recours à l’électricité. N’oublions pas que dans la majorité des cas, produire un Kwh d’électricité nécessite 3 Kwh d’énergie thermique en amont, et la production d’électricité passe par la transformation d’énergie thermique en énergie mécanique.
Et puis attention, la ruée actuelle sur l’électricité en substitution aux énergies fossiles risque de se faire sans que les moyens de production-transport-distribution aient pu évoluer sereinement.



Transition écologique, quelques idées concrètes (en vrac) :

- promouvoir dans les écoles l’enseignement des bonnes pratiques d’une écologie domestique respectueuse de l’environnement (moins acheter, économiser, recycler, échanger, prêter, mettre en commun, donner….)
- réhabiliter les moulins à eau qui parsèment nos campagnes
- installer des unités de méthanation près des stations de traitement des ordures ménagères et dans les zones d’élevage, permettant de produire électricité et compost
- organiser des ramassages des déchets de cuisine des restaurants pour les traiter dans des méthanisateurs
- inciter les particuliers à déposer leurs déchets compostables dans des bacs de compost personnels dans les campagnes ou collectifs en zone urbanisée (ce qui soulage la collecte et le traitement des ordures ménagères)
- inciter au remplacement des lampes à incandescence par des lampes basse énergie en baissant la TVA sur ces dernières.
- concevoir un chauffe-eau solaire simple et esthétique pour maisons individuelles ou petits immeubles
préférer la réhabilitation des logements et maisons anciennes à la construction de bâtiments neufs ( revenir à une TVA à 5,5 % contre 10% à ce jour )


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