Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Installer l’écologie au cœur de ses aspirations, c’est penser à ses enfants et leurs descendants.
Chacun y va de son aphorisme pour paraître un peu plus bienveillant pour la planète que son voisin.
Quelles que soient les convictions de chaque citoyen, les phénomènes climatiques nous enseignent par leurs manifestations qu’un changement est bien à l’œuvre.
En France, chacun est convoqué pour participer à l’effort national de réduction des GES.
Si, en théorie, tout le monde est acquis à cette noble cause, dans la pratique l’affaire n’est pas aussi simple à mettre en œuvre.
Les récents évènements qui expriment une farouche opposition à l’application de la taxe sur les carburants en sont l’illustration la plus marquante.
L’écologie se heurte donc à la disponibilité des ressources financières pour pouvoir trouver une traduction dans les faits.
Ce qui résulte du rejet de la taxe « carburants », c’est qu’avant de penser à financer l’écologie, une majorité de citoyens consacrent leurs revenus aux dépenses de 1ères nécessités. Ils ne disposent plus, à l’issue de l’acquittement des dépenses contraintes, d’un reliquat même modeste mobilisable pour la cause écologique.
Autre illustration de cette friction, la prime au changement de véhicule. Cette proposition est tout simplement incompréhensible tellement elle est éloignée d’une mesure de bon sens. Comment faire valoir le bénéfice apporté par cette subvention, alors même que le bénéficiaire potentiel ne peut pas assumer la part résiduelle à financer.
Dans le registre du logement, les aides d’accompagnement ne suffisent pas non plus pour inciter aux mutations espérées par les dirigeants politiques.
Dans le même registre, faire construire un logement neuf, dans le respect de normes environnementales ambitieuses, coûte beaucoup plus cher que de réaliser un projet selon des règles basiques (surcoût de 20% à 30%).
L’écologie est-elle une affaire de riches, c'est-à-dire ne peut elle trouver sa concrétisation que parmi les classes aisées ? Ainsi, seule une fraction minoritaire de la population pourrait s’inscrire dans cette démarche. L’actualité nous interpelle sur le sujet.
Si on veut que les bienfaits des dispositions environnementales bénéficient au plus grand nombre, faut-il mutualiser les ressources et de quelle façon propose-t-on de les alimenter ?
On pourrait actionner le levier des pollueurs-payeurs. Faire payer les pollueurs semble une suggestion marquée au coin du bon sens, sauf pour les organisations corporatistes qui n’hésiteront pas à se révolter. Souvenons-nous du mouvement des bonnets rouges.
Le chantier recèle beaucoup d’obstacles à lever pour une issue heureuse.
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