Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La pollution de l'air
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
Je tiens en premier lieu à rappeler que si la pollution de l'air est largement consentie comme une pollution s'exprimant exclusivement dans le domaine de l'air, elle est pourtant transférée dans tous les autres milieux (sols et cours d'eau) par dépôts secs (les polluants dans l'air finiront par "tomber" par gravité) et par les pluies. C'est pourquoi je tiens à exprimer ici toute son importance.
Favoriser la gratuité, le développement et le confort des transports publics ainsi que de limiter/arrêter les autres usages (climatisation immodérée, peintures et solvants chimiques, combustion exagérée et mal réalisée avec des matériaux non conformes).
Le transport routier ainsi que la climatisation des bâtiments, l'utilisation d'appareils de combustion fixes, et de peintures et produits solvants (i.e., émissions résidentielles et tertiaires) sont les premiers pollueurs en NOx, COVNM, PM10 et 2,5 en Île-de-France.
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
Je me déplace en vélo, je favorise les transports peu polluants. Je consomme et participe à l"agriculture locale et sans traitements chimiques. Je me chauffe peu l'hiver. De manière générale, je fais attention à ma consommation et à ses impacts sur ma santé et mon environnement.
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
- Mieux entretenir et régler votre chauffage : une meilleure rémunération permettrait de pouvoir assumer plus aisément ce coût, ou bien une aide provenant de taxes de l'industrie polluante réinjectée dans les ménages français.
- Modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances : j'ai le permis mais j'utilise mon vélo ou les transports publics peu polluants (métro et tramway) plutôt qu'une voiture.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Taxer les industries polluantes et redistribuer cet argent dans des systèmes plus respectueux de l'environnement, ainsi que faire des campagnes de sensibilisation.
Je suis pour la gratuité des transports publics peu polluants (métro, tramway; exceptés les bus).
Cependant, cette question est mal posée car la pollution est fortement liée aux activités des grands groupes industriels et non pas que des citoyens.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Oui
Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?
Les transports en commun
Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?
Les industries et l’État.
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Il faudrait assumer une position innovante, ferme et courageuse.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
La question de l'agriculture conventionnelle vs. biologique.
L’agriculture conventionnelle est financée d'une part par l’État français, ce qui la rend moins coûteuse pour le consommateur malgré le coût très élevé de sa production.
En effet, celle-ci à un coût, en réalité, beaucoup plus élevé que celle sans traitements chimiques (i.e., biologique) puisqu'elle doit faire face à : l'achat de traitements chimiques, la perte de fertilisation des sols à long termes, la régénération de l’écosystème, le coût en termes de pollution atmosphériques, des sols et des eaux avoisinants s'il faut dépolluer l'eau pour qu'elle soit potable par exemple, la distance de transport de la marchandise, le coût sanitaire des exploitants souvent atteints de grave maladie et des populations riveraines.
Tout le monde devrait pourvoir accéder à une alimentation non dangereuse pour la santé et respectueuse de l'environnement à court et long termes.
C'est une évidence, l’État se doit d'assumer à cet égard une position rationnelle.
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