En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Au maire de ma commune et au député de ma circonscription car ce sont les politiques les plus proches de mes préoccupations quotidiennes.
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Aux organisations syndicales car leurs représentants sont élus par les salariés des entreprises et ils représentent ainsi ceux qui participent à la création de la richesse du pays.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Privilégier les élections au suffrage universel qui instituent un lien direct entre les citoyens et les élus.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Un député doit pouvoir se consacrer entièrement à sa tâche législative qui est de première importance.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Introduire une dose limitée (10%) de proportionnelle dans l'élection des députés. Le problème des députés ainsi élus est qu'ils seront ""hors sol"", n'étant rattachés à aucun territoire ce qui niera à leur perception du terrain en local.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
En France, le mille-feuilles des assemblées représentatives est excessif avec un niveau national, un régional, un départemental, un communal + les communautés de communes. De plus, les compétences de ces différents niveaux de représentation se chevauchent, ce qui nuit fortement à la lisibilité de l'action de chacun. Il faut réduire le mille-feuilles et commencer par supprimer les départements, la région étant aujourd'hui le meilleur niveau de représentation entre le général (la nation) et le local (la commune).
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La participation des citoyens à une élection dépend des enjeux perçus et de ""l'offre"" électorale. Concernant les enjeux, aujourd'hui, la multiplication des scrutins pour des assemblées dont les compétences ne sont pas bien cernées nuit à la participation. Il faut réduire le nombre de scrutins (et donc d'assemblées) et clarifier leurs compétences respectives.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non
Si oui, de quelle manière ?
Si on n'est pas satisfait de l'offre électorale, on va à la pêche à la ligne ! La prise en compte du vote blanc se comprend dans les pays où le vote est obligatoire.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Attribuer à des citoyens (tirés au sort ?) des jours de représentation citoyenne comme les délégués syndicaux peuvent en disposer dans les entreprises pour participer aux différentes instances de représentation des salariés.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Si oui, comment ?
Attention au mythe du référendum expression de la volonté populaire. Lors d'un référendum, les électeurs ont souvent plutôt tendance à répondre à celui qui pose la question qu'à la question elle-même ! De plus, des interférences avec d'autres préoccupations du moment peuvent fortement influer sur le résultat (Cf référendum sur le Brexit). Si on n'est pas d'accord avec la politique menée, il y a des élections régulières pour s'exprimer.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Avant de consulter plus directement les citoyens il conviendrait de les impliquer plus directement avec la mise en place d'un impôt sur le revenu pour tous, même s'il est symbolique pour certains. Cette participation directe au budget de l'état aura certainement un effet éducatif et incitera les citoyens à s'intéresser à l'utilisation de cet argent.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Ces deux institutions sont aujourd'hui ""hors-sol"" leurs membres étant, pour le Sénat, élus par les ""grands électeurs"" et pour le CESE désignés par différentes personnalités. Il faut supprimer le Sénat qui n'a aucun pouvoir final sur les lois ordinaires et est composé de notables qui n'ont de compte à rendre à aucun citoyen. Il faut également supprimer le CESE (et les CESER en région) dont les apports au débat public sont extrêmement faibles et totalement inaudibles. Les budgets ainsi dégagés permettront de financer les jours de représentation attribués aux citoyens et de renforcer les équipes des députés pour muscler leur capacité à élaborer des propositions de lois, le calendrier législatif étant aujourd'hui essentiellement occupé par les projets de lois en provenance du pouvoir exécutif.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Il faut les supprimer (voir ci-dessus).
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Interdire le financement des religions implantées en France par des organismes étrangers. Interdire la rémunération de religieux exerçant en France par des organismes étrangers. Interdire tout symbole vestimentaire expressément religieux dans les bâtiments publics (notamment les universités). La religion doit rester dans la sphère privée et ne pas déborder sur la sphère publique.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
A rebours de certains mouvements de pensée actuels, je pense qu'il faut renforcer l'assimilation des populations nouvellement installées en France. Pour cela, il faut généraliser les cours d'instruction civique tout au long du cursus scolaire et universitaire. Il faut également plus lourdement sanctionner les manquements aux valeurs de la République.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Comme pour une démocratie plus participative, il faut attribuer aux citoyens qui le souhaitent des jours d'engagement citoyens comme les délégués syndicaux peuvent en disposer dans les entreprises pour participer aux différentes instances de représentation des salariés. La suppression du Sénat et du CESE devrait permettre de dégager des moyens suffisants.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il faut promouvoir le respect mutuel des individus, le respect des biens publics et privés mais également le respect des détenteurs de l'autorité morale (les enseignants en particulier).
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
L'éducation est la priorité. Il faut développer les consciences par rapport au respect des institutions et de ceux qui les représentent. Il faut généraliser l'instruction civique tout au long du cursus scolaire et universitaire.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Il faut attribuer aux citoyens qui le souhaitent des jours d'engagement citoyen comme les délégués syndicaux peuvent en disposer dans les entreprises pour participer aux différentes instances de représentation des salariés. La suppression du Sénat et du CESE devrait permettre de dégager des moyens suffisants.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Le non respect entre individus et la dégradation ""gratuite"" des biens et services publics.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Sanctionner plus sévèrement les auteurs de ces incivilités et notamment les mineurs soit en les sanctionnant eux-mêmes soit en sanctionnant leurs parents. Arrêter de traiter ces sujets comme étant mineurs car ils ont tendance à empoisonner les vie quotidienne des citoyens.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Les citoyens n'ont pas à se substituer à l'état pour assurer la sécurité des biens et services publics. Par contre, il est à chacun, de diffuser une culture du respect tant dans sa famille dans dans ses cercles proches (amis, travail, ...)
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Assez paradoxalement, les discriminations dont j'ai été victime concernent ma non appartenance à certaines communautés aujourd'hui bien implantées en France qui rejettent tout ce qui ne leur ressemble pas.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
La priorité, c'est l'éducation et l'ouverture des consciences.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
S'investir pour la communauté des citoyens (et pas sa communauté d'origine uniquement) à travers des travaux d'intérêt général et des chantiers d'insertion.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
La politique migratoire de la France et plus largement de l'Europe est aujourd'hui trop laxiste. Il faut mieux canaliser les flux et n'ouvrir l'immigration qu'aux profils dont nous avons besoin en France, à l'image de ce que font de nombreux pays.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, il faut définir précisément les profils que nous souhaitons accueillir et refouler réellement les autres, en particulier les migrants économiques.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Il faut définir une politique migratoire au niveau européen et mieux contrôler les frontières (maritimes, terrestres, aériennes). Il faut arrêter d'être naïfs sur les jeunes en provenance d'un certain nombres de pays qui arrivent en avion avec un visa de tourisme pour ne jamais repartir. Il faut montrer notre détermination à lutter contre l'immigration clandestine par une reconduite aux frontières systématique réellement appliquée. L'Australie a mené une politique de ce type qui a été payante pour lutter contre l'immigration clandestine.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Il faut revenir à une politique d'assimilation qui a bien fonctionné sur les nombreuses vagues précédentes d'immigration qu'a connu la France qui de tout temps à été un pays d'accueil. Il faut lutter fermement contre toute forme de communautarisme basé sur la religion, la couleur de peau ou le pays d'origine. Si on vient en France, c'est pour être français, embrasser ses valeurs et participer au développement du pays et non pas pour continuer à vivre comme dans son pays d'origine en touchant des allocations sociales.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Etre français est une chance qui doit se mériter par un effort quotidien pour apprendre la langue, s'intégrer par le travail, respecter les valeurs.
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