Intégralité de la contribution intitulée "Vers une vie institutionnelle plus démocratique"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 11 mars 2019 à Pechbonnieu .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Nous vivons dans un société démocratique basée sur la représentation, donc avec des représentants élus au suffrage universel digne de nous représenter. Je fais naturellement confiance aux élus quels qu'ils soient, même si ceux-ci ont des convictions politiques plus ou moins éloignées des miennes. Je fais confiance aux élus dans leur responsabilité et leur sagesse. Sans quoi, comment peut on vivre avec confiance dans un pays démocratiquement. Cela étant, il faut que ces élus puissent exercer leur fonctions dans un cadre bien déterminé à l'avance, qu'il n'y ait pas de passes-droits, de favoritisme, de corruption... Quand on est élu de la République, on est élu pour servir la République et non pas pour se servir. Un élu doit être honnête et irréprochable dans son comportement, sinon il n'a rien à faire en tant qu'élu...

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Il faut que ce soit des associations suffisamment représentatives en nombres de membres et pour des causes syndicales et professionnelles bien déterminées. Elles doivent pouvoir jouer un rôle de conseil, d'indications, d'informations pour les politiques mais ne doivent à aucun moment avoir de pouvoir politique. Toute décision finale doit revenir aux instances politiques : gouvernement, parlement...

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Faire en sorte que citoyens et élus soient plus proches. C'est la raison pour laquelle, je pense qu'il faut maintenir le nombre d'élus à l'assemblée nationale et au sénat. Ce n'est pas en diminuant le nombre d'élus qu'on améliorera la représentativité des citoyens sur tout le territoire. Il ne faut pas laisser la place à des orientations démagogiques. Il n'est pas forcément nécessaire de faire des réunions publiques pour se rencontrer, mais aujourd'hui avec internet, il est plus facile d'organiser la consultation de ses élus. Utilisons les moyens moderne à notre disposition pour consulter facilement les élus. Diminuer le nombre d'élus pour faire des économies n'est pas une solution. Ce sont des économies de ""bout de chandelle"" qui ne bouleverseront pas notre déficit public et risque de rendre notre société française plus opaque. Le Grand Débat organisé selon la volonté du Président de la République est une excellente manière de renouer le lien entre les citoyens et nos élus. Chacun y va de sa proposition et je suis sûr qu'au bout du compte nous saurons tous gagnants...

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose

Pourquoi ?
On peut penser à priori que c'est une bonne chose le non-cumul des mandats. Après réflexion sur le sujet, je pense que ce n'est pas forcément une bonne chose. C'est plus pour se donner bonne conscience. Je m'explique. Pour moi, être élu de la République n'est pas un métier. C'est une fonction que tout citoyen est susceptible d'exercer une fois dans sa vie, à un moment donné, pour la collectivité, sans que cela dure toute une vie. La fonction de parlementaire n'est pas une profession. Il faut que l'élu soit en prise directe avec le fonctionnement de la société française, dans son quartier, dans son village, dans sa ville, dans son département. Il faut qu'il soit en prise directe avec les problèmes de notre société. Le maire d'une commune est en prise directe avec la vie de sa commune. Il sait ce qu'il s'y passe, les problèmes rencontrés par ses concitoyens. Les choix politiques et les convictions naissent de l'expérience et du vécu de l'élu. Les orientations politiques ne sont pas toujours faciles à prendre, dans un univers instable, qui bouge sans cesse. L'élu doit toujours être en contact avec les réalités du terrain. N'avoir qu'un mandat de député sans être maire, on se coupe de la réalité de la commune. Peut-être que sans exercer la fonction de maire, il faut au minimum être élu municipal. C'est mieux, à mon avis.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Il y a effectivement à l'assemblée nationale, un problème depuis des années de représentativité des sensibilités politiques. C'est un constat. La tentation serait d'introduire dans les élections législatives, un peu de proportionnelle, pour que des formations politiques puissent accéder au palais Bourbon. C'est vrai. Cela oblige aussi certaines formations politiques faiblement représentées à faire des alliances avec d'autres. C'est un vrai débat d'introduire plus ou moins de proportionnelle à l'assemblée nationale. Pour ma part, j'y serai favorable à faible dose. Je reste tout de même attaché au scrutin majoritaire. Pour qu'un pays avance, il lui faut une majorité, même si ce n'est pas la bonne, il faut une majorité sans quoi le pays devient ingouvernable. Nous ne voulons pas du retour de la 4ème République. Le scrutin majoritaire uninominal à deux tours permet de dégager dans l'immense majorité des situations, une majorité. Une majorité absolue... Plutôt que d'introduire de la proportionnelle dans le scrutin, peut être pourrions nous élire nos députés avec un seul tour de scrutin à la majorité relative. Ainsi, seraient élus les personnalités ayant réalisées le plus fort score dès le premier tour, tout en conservant une majorité absolue pour soutenir la politique du Chef de l'Etat. C'est un problème épineux et je n'ai pas véritablement la solution... Je fais confiance aux constitutionnalistes plus aguerris sur ce sujet pour trouver des solutions.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Non

Si oui, lesquels ?
La tendance actuelle est de penser qu'il y a trop d'élus, pour probablement faire des économies budgétaires, pour que notre système démocratique fonctionne mieux ou tout simplement parce qu'il y a moins d'élus dans d'autres pays similaires au nôtre. On peut effectivement le penser. Dans une France qui s'urbanise de plus en plus ou il existe bel et bien un problème d'aménagement de notre territoire et de vie dans nos régions, je pense qu'il faut maintenir le nombre d'élu actuel, pour justement laisser la représentativité s'exprimer. Je suis également pour le maintien de deux chambres parlementaires, avec d'un côté l'assemblée nationale avec des représentants élus au suffrage universel direct dans leur circonscription et de l'autre le sénat avec des représentants non élus, tirés au sort après avoir fait acte de candidature auprès du conseil constitutionnel, volontaires, non inscrits dans un parti politique, indépendants, au casier judiciaire vierge, ayant fait l'objet d'une enquête d'honorabilité par la police ou la gendarmerie et surtout d'origine professionnelle différente... Le sénat actuel ressemble plus à recaser d'anciens politiques : ministres, députés, maires. Non, je continue de penser que la politique n'est pas un métier mais une fonction que l'on exerce à un moment donné de sa vie au service de ses concitoyens. Il faut imaginer cette nouvelle chambre parlementaire : le sénat ayant les même attributs que la chambre actuelle et comme étant aussi une force de proposition en matière de lois et règlements. Il reste à en définir les modalités pour la constitution de cette chambre. Mais je pense que cela serait résolument moderne, innovant et surtout en prise directe avec le peuple de France. Je ne suis pas pour l'utilisation du référendum notamment au niveau national. Tout simplement parce qu'on s'aperçoit qu'il n'est pas forcément répondu à la question posée mais c'est plus pour obtenir un satisfecit, un plébiscite qu'autre chose. Cependant, le référendum peut très bien être utilisé au niveau local : quartier, commune, région... Je pense également qu'il faut conserver le mode de rémunération de nos élus. Ils doivent pouvoir exercer leur fonction à plein temps sans avoir à se poser la question de leur existence financière ou de leur protection sociale, sans quoi nous n'aurons que des rentiers à l'assemblée nationale ou au sénat. Penser que l'on peut faire des économies sur la vie démocratique du pays est tout simplement un leurre. Il faut cependant que le remboursement de leurs frais de déplacements soient bien encadré et qu'il puisse vivre dignement de leur fonction. Je suis pour que ce mandat soit limité dans le temps : 3 mandats pas plus. Il faut qu'ils puissent bénéficier d'une assurance chômage dans leur retour à la société civile. Tout cela mérite d'être encadré sans emphase...

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La participation de nos concitoyens aux élections est faible. Bien entendu, tout dépend de l'enjeu de l'élection. Là aussi, on voit bien que dans une élection communale ou une présidentielle, la participation est plus forte, parce que l'enjeu y est plus important que dans une élection européenne. Et pourtant l'Europe devrait être une de nos premières préoccupations. Nous avons besoin de l'Europe, d'une Europe ambitieuse, politique, énergique... Nous ne pouvons plus vivre en vase clos. C'est bien un problème de proximité avec nos élus et donc un problème de représentativité. Il faut des élus sur tout le territoire en nombre suffisant et ce n'est pas en réduisant leur nombre que l'on résoudra le problème de la participation aux élections. Il faut également supprimer le deuxième tour de l'élection pour éviter d'empoisonner le jeu des alliances des partis politiques. Le choix doit être franc et clair dès le premier tour de l'élection à la majorité relative. De toute façon, la majorité est toujours relative. Emmanuel MACRON a obtenu 24% des suffrages au premier tour de l'élection présentielle de 2017. Et il a été élu au deuxième tour avec 66% des voix. Pensez-vous qu'il soit bien élu au deuxième tour avec 66% des votants exprimés ? Ce deuxième tour est une mascarade, une hypocrisie qui cache les vrais soucis de notre vie démocratique. S'il n'y avait qu'un seul tour dans les élections, la participation serait à mon avis plus forte pour voter dès le premier tour le candidat plébiscité par le peuple et non par les sondages. S'il n'y avait eu qu'un seul tour, Emmanuel MACRON aurait été élu dès le premier tour, certes avec une majorité relative, mais avec une majorité de français qui ont voté pour lui. C'est également vrai pour ces prédécesseurs. Souvenons-nous de l'élection de Jacques CHIRAC en 2002, qui avait obtenu 82% des voix au deuxième tour, et qui une fois élu s'est contenté de rassembler les siens pour former le gouvernement. C'est la même chose pour les élections législatives, un vote dès le premier tour à la majorité relative pour éviter encore une fois le jeu pervers des alliances politiques qui ne mène à rien, sauf à dissuader le citoyen de voter et de prendre en compte son vote. Qui plus est une élection dès le premier tour à la majorité relative ferait bien l'affaire de certains partis politiques et éviterai sans nul doute les affres de la proportionnelle. Quelle dose de proportionnelle peut on introduire dans nos élections, notamment législatives. C'est un épineux problème que du choix du dosage. Cela me paraît bien compliqué à mettre en place, sauf à troubler encore une fois le jeu démocratique. Il suffit d'observer d'élections législatives en élections législatives, le nombre d'élus dès le premier tour s'est réduit en peau de chagrin. Ceux qui sont élus dès le premier tour sont très peu nombreux, parce qu'il faut accéder à plus de 50%. La proportionnelle va elle revenir ? C'est un retour en arrière, avec des choix politiques troubles, des alliances ou non... C'est le retour à la 4ème République. Non, ce n'est pas sérieux. Il faut pour nos concitoyens des choix et des expressions politiques claires dans un monde troublé par les jeux économiques de la mondialisation et de la globalisation. Un choix politique clair, c'est tout simplement la conservation du scrutin majoritaire, permettant ainsi au pays d'être dirigé par une équipe aux convictions claires et affirmées. Au terme du mandat de cette équipe, le concitoyen restera le seul juge de paix, soit en reconduisant l'équipe sortante, soit en l'ajournant..

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non

Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc est le signe que l'offre politique ne correspond pas à celle de l'électeur. C'est le signe d'un manque ou d'un malaise dans l'offre politique. Souvenons-nous là encore de la dernière élection présidentielle avec un nombre de votes blancs sans précédent. C'était bien le signe d'un grave malaise dans l'offre politique. Cela va dans le sens de ce que j'ai exprimé plus haut, une élection dès le premier tour à la majorité relative d'Emmanuel MACRON aurait permis d'éviter cette mascarade... Le vote blanc doit être comptabilisé comme un vote exprimé mais blanc sans plus. Mais on ne peut pas se contenter d'élire un ""blanc"". On ne gère pas un pays ou une collectivité avec des votes blancs. L'offre politique est tout de même suffisamment large et éclectique pour éviter le vote blanc. La solution pour diminuer le nombre de vote blanc, c'est l'élection dès le premier tour à la majorité relative. Le citoyen est amené à faire un choix dès le premier tour et cela l'évite de se disperser dans le jeu des alliances. Si je vote pour celui-là au premier tour, j'évite l'autre eu second. Tout cela est faux. C'est de la fourberie électorale. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à regarder les résultats de l'élection présentielle de 2017, le nombre de votes blancs entre le premier et le deuxième tour.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
La mise en place d'une démocratie participative est plus possible aujourd'hui qu'elle ne l'était autrefois, grâce à l'internet. Je pense que des forums pourrait être organisés, comme par exemple ce grand débat sur internet. Cela permet de faire remonter à nos gouvernants des sujets de préoccupation et d'actualité pour notre vie en collectivité. Cela peut très bien être organisé à tous les niveaux administratifs : commune, département, région, Etat, par ministère pour les organisations professionnelles. Lorsqu'un projet est arrêté par un conseil municipal, il peut par exemple être soumis par référendum aux citoyens de la commune. Cela peut très bien être organisé par le biais d'internet...

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Si oui, comment ?
Le RIP suffit. C'est très bien qu'il existe. On ne peut pas toujours demander l'avis au citoyen. Les élus doivent prendre leurs responsabilités vis à vis de leurs concitoyens. Les électeurs sauront soit renouveler leur mandat, soit l'infirmer à la prochaine élection...

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Les citoyens n'ont pas à être consulté sur l'utilisation de l'argent public par l'Etat et les collectivités locales. C'est du ressort des élus. Par principe, avec un mode de représentation démocratique, le citoyen est sensé faire confiance à ces élus, sinon s'il y a toujours de la suspicion comment pouvons nous évoluer vers une société sereine et adulte. Ce que nous pouvons demander à nos élus, c'est de gérer du mieux qu'ils le peuvent l'argent public et de rendre compte de son utilisation en toute transparence par exemple par le biais d'internet sur des sites appropriés. Nous demandons simplement à nos représentants élus de gérer le bien commun et particulièrement l'argent public ""en bon père de famille"", comme le dit l'adage. Je ne suis pas partisan que les citoyens interfèrent sans cesse sur l'utilisation de l'argent public. C'est de la responsabilité de nos élus.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Je suis pour l'instauration de la désignation de personnes volontaires, comme indiqué plus haut dans cet exposé, sur l'ensemble de notre territoire tirées au sort.

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
L'assemblé nationale composé d'élus. Le sénat composé de citoyens tirés au sort par un jury populaire aidé par le conseil constitutionnel. Il faut des citoyens volontaires, au casier judiciaire vierge et faisant preuve d'honorabilité après enquête de police et d'un maximum de catégories sociaux professionnelles.

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
L'application de la loi de 1905, toute la loi et rien que la loi. Les religions se doivent de respecter la souveraineté et les règles et principes démocratiques de la FRANCE et non le contraire. Les religions ne doivent pas prôner des règles et principes contraires aux lois de la République. Par tradition, la FRANCE est chrétienne. Il n'y a qu'à se promener sur le territoire national, il n'y a pas un village sans église. C'est notre héritage, préservons le. Il fait partie de notre lien social alors respectons le. Nous ne pouvons accepter dans notre magnifique pays que des populations venues d'ailleurs nous imposent leur religion, leurs rites et leur manière de vivre. Quand on s'invite ou que l'on est invité dans un pays comme la FRANCE, en premier lieu on respecte les règles de ce magnifique pays. L'appartenance a une religion est du domaine de l'intime de l'être humain. Ce rapport intime doit être respecté et appelle chacun à toujours plus de tolérance. Le rôle des pouvoirs publics et notamment du ministère de l'intérieur est de surveiller et rappeler aux différents cultes les règles et principes de notre législation. Pour les nouvelles religions entrées en France au cours du 20ème siècle et présente désormais sur notre territoire, il faut leur donner le cadre de vie dans lequel s'inscrit la société française. Il faut les aider et les encadrer, éviter tout débordement, surveiller leur financement. Je suis favorable à ce que les services de l'Etat assure un contrôle permanent de toutes les religions, tant sur les aspects financiers que sur des aspects moraux, cultuels, culturels... Elles doivent rendre compte qu'elles ne nuisent d'aucune manière et n'interfèrent d'aucune manière dans les affaires de l'Etat.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Il faut toujours faire valoir les vrais valeurs de tolérance, de respect d'autrui, les us et coutumes de la République Française. Nos valeurs françaises doivent être respectées et bien sûr notre laïcité à la française. Il faut interdire tout ce qui est réducteur et contraire aux lois de la République. En France, les femmes ne sont pas soumises à leur mari. Elles sont libres, totalement libres. Il est inconcevable qu'une femme française porte un voile en se promenant dans la rue, dans le métro ou dans un jardin public. La France n'est pas un pays islamiste. Nous respectons les pays islamistes quels qu'ils soient. C'est leur coutume, leur manière de vivre. Nous la respectons et nous demandons en contrepartie que ceux qui vivent dans notre pays respectent nos coutumes, notre manière de nous vêtir. De grands progrès ont été réalisés par les femmes françaises, j'imagine mal qu'elles veuillent une régression de leurs droits et de leur manière de vivre. Simplement du respect pour notre gente féminine...

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Il faut former dès le plus jeune âge à l'engagement citoyen. Cela se passe d'abord à l'école, mais aussi à la maison. C'est aux parents de développer l'engagement citoyen de leurs enfants. C'est avant tout un problème d'éducation...

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Il faut promouvoir des comportements civiques de respect, de politesse, de tolérance, de partage, de bienveillance vis à vis d'autrui et particulièrement de celui qui est différent de soi... Il faut promouvoir toutes les valeurs de la République nous permettant de vivre sereinement dans une collectivité accueillante et bienveillante.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
C'est l'éducation, la formation qui peuvent nous aider à adopter des comportements civiques. Chacun se doit d'être vigilent vis à vis d'autrui. De plus en plus, aux accueils des administrations ou dans certains établissements ouverts au public, on voit des inscriptions à l'attention du public indiquant les règles de civilités. Il faut multiplier ces initiatives dans tous les lieux pour que chacun s'en imprègne bien. Le respect est la base de toute relation humaine. Les règles de respect et de civilité doivent être enseignées dès le plus jeune âge à l'école, comme à la maison. Pour les plus récalcitrants, peut être faudra t'il ouvrir des centres de corrections pour mineurs non émancipés. Il faut être intransigeant sur les règles de vie en société. C'est la base de toute relation humaine. Je ne suis pas spécialiste de ces questions et j'ai du mal à formuler des engagements concrets...

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
L'idée d'un service national que tout jeune citoyen français offrirait à la nation pour une durée (1 mois ou plus) restant à définir me paraît une idée intéressante. Cependant, il faut en voir aussi le coût, mais si c'est pour plus de sérénité dans les relations humaines, j'y suis favorable. Il faut également profiter des moments d'égarements de citoyen en déroute pour leur apprendre les règles de vie indispensables pour la vie en société. C'est une question d'éducation, donner le sens de l'effort, ne pas attendre toujours après les autres, le sens du service gratuit. C'est aussi un problème qui peut être traité par des associations. On l'oublie souvent mais les associations jouent un rôle important dans notre société pour développer le lien social, l'esprit bénévole. Il faut développer les actions bénévoles pas seulement pour les retraités mais aussi montrer aux jeunes qu'ils peuvent donner un peu de leur temps aux autres...

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Les plus pénibles sont les insultes gratuites, les impolitesses sur toutes leurs formes, les incivilités sur la route, les détériorations de biens publics... Pour lutter contre ces incivilités, même si nous en tant que français nous n'avons pas une culture de la délation comme outre Rhin, je pense que nous serons peut être obligés d'adopter cette solution. Ce n'est pas très glorieux d'adopter la délation, mais que pouvons nous faire ? Il faut sanctionner avec amende et être plus sévère...

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les pouvoirs publics doivent indiquer les règles de bienséance par des panneaux indicateurs dans toutes les réceptions des administrations publiques, avec les sanctions encourues...

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Un rôle de prévention, d'éducation, de formation, de bienséance...

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Je n'ai jamais été témoin ou victime de discriminations.

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Cela fait beaucoup de questions sur le sujet des incivilités et des discriminations. Pour ma part, je ne pense pas que ce soit le principal problème dont souffre la société française.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Non

Si oui, lesquelles ?
Les personnes qui perçoivent des allocations de solidarité sont vraiment dans le besoin pour pouvoir vivre décemment. Je ne pense pas qu'il faille ajouter des obstacles. il faut leur permettre de pouvoir trouver un travail pour qu'elles puissent en vivre décemment. Le travail, l'activité humaine est la meilleure solution pour retrouver la voie de la sérénité et la joie de vivre...

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
C'est à nous français de savoir ce que nous voulons. Je suis pour le contrôle et la mise en place de quota pour éviter d'avoir des populations immigrés trop importantes dans notre communauté. Il faut éviter le communautarisme qui est source de trop de problèmes dans notre société. On peut accueillir de manière raisonnable sans trop accueillir. Il faut éviter que la population étrangère à la France, à nos coutumes soient trop importantes dans certains quartiers. Nous devons pouvoir rester maître de nos destins. Il faut lutter contre le communautarisme. La FRANCE doit avoir le contrôle de son immigration. Je préfère une immigration choisie à une immigration subie. Il faut alors maîtriser notre politique migratoire.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui, ce serait mieux de prévoir notre destin : une immigration choisie plutôt que subie.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Etre plus strict dans l'entrée dans l'espace Schengen. Il faut revoir les règles pour entrer dans cet espace. Etre plus strict dans l'application de la loi, reconduire à la frontière ceux qui ne respectent pas nos lois et règlements. Il faut arrêter d'être naïf en matière d'immigration et de se contenter de glisser ce sujet sous le tapis à chaque élection présidentielle et de ne rien faire, de ne rien prévoir. Diriger, c'est prévoir. C'est prévoir notre politique migratoire sans ambiguïté. Il faut être plus clair sur ce sujet, on a trop longtemps laissé faire en laissant la patate chaude au suivant. N'ayons pas peur de choisir notre politique migratoire. On ne nous en voudra pas d'avoir choisie. C'est malheureusement dans notre société française un sujet tabou. On n'ose pas l'aborder de peur de choquer ou d'offusquer. Beaucoup de gens se plaignent qu'il y a trop d'étrangers en France mais que font ils ? D'abord, y a t'il trop d'étrangers ? Quelles sont les statistiques ? qu'est ce qui est acceptable ? C'est un sujet complexe et il ne faut pas à mon avis laisser à un seul parti politique le leadership sur ce sujet. Chacun doit s'en saisir et dire ce qu'il veut...

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
D'abord, nous devons intégrer efficacement les étrangers qui en font la demande et les enfants des étrangers qui sont nés en France. Nous nous devons de les intégrer et de les accueillir de notre mieux en s'assurant de la bonne maîtrise de notre langue, de nos règles essentielles de vie, de nos coutumes, de notre vision de la vie sociale, de nos mentalités, de nos habitudes de vie....

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Démocratie et citoyenneté sont des sujets étroitement liés et importants pour notre vivre ensemble. Habituellement, notre seul devoir civique s'exprime par le vote. Qu'il me soit permis de remercier ici, le Président de la République de l'initiative de ce grand débat national, même s'il est vrai qu'il intervient dans la contrainte, ou chacun peut s'exprimer avec ses mots et dire tous les maux qu'il pense de notre République. Ce fut un exercice agréable et qui m'a permis de mesurer la dimension importante du débat d'idée dans une démocratie et l'immensité de la tâche qui nous incombe pour améliorer notre vivre ensemble.


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