En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Je fais confiance à mes élus aux différents niveaux de responsabilité car ils ont été élus par la majorité des votants. Le problème principal aujourd'hui est le niveau de légitimité des élus lorsque les élections compte un fort taux d'abstention (jusqu'à 70% lors d'élections européennes). Ceci est inadmissible !!
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Il faut une exemplarité des hommes et femmes politiques et surtout que les citoyens n'aient pas l'impression d'avoir affaire à une caste de privilégiés dont l'unique but est d'être réélu pour continuer à se goberger avec l'argent public. Il est triste de constater qu'un président de la République pense, alors qu'on coupe partout les budgets pour économiser, à faire creuser une piscine au fort de Brégançon ou à changer le service de porcelaine de l'Elysée. Les élus doivent être représentatifs de la société dans laquelle ils évoluent et avoir une certaine expérience : - Pour devenir député ou sénateur, il faudrait imposer un ou deux mandats locaux (maire, conseiller municipal, conseiller départemental, conseiller régional) ; - il faudrait limiter les mandats nationaux : 2 mandats maximum de député 2 mandats maximum de sénateur - il faut instituer une limite d'âge supérieure (70 ans) pour exercer une fonction politique. Le métier est exigeant et pour l'exercer il faut être un homme ou une femme de son époque, pas un fossile d'une période révolue. Si l'élu atteint ses 70 ans après la moitié de son mandat, il est autorisé à terminer celui-ci. S'il fête son anniversaire avant la moitié du mandat, des élections anticipées sont organisées.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
C'est une bonne chose car il est impossible d'exercer un mandat national et un mandat local à 100 %. Mais l'exercice d'un mandat local devrait être obligatoire avant de prétendre à exercer un mandat national (y compris celui de président de la République).
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Les dérives partisanes de la IVème République devraient nous avoir guéri des systèmes avec un fort taux de proportionnelle. Nous avons la chance d'avoir un système où l'exécutif peut gouverner avec efficacité. Je ne changerais pas notre système. Ce sont aux formations politiques de s'adapter et de faire des propositions aptes à rassembler le plus d'électeurs, pas au système électoral.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Les conseillers régionaux et les conseillers départementaux. Même si la réforme de 2015 a réduit les effectifs, il y a encore des efforts à faire, notamment dans les régions et départements les plus peuplés. Le but des élus est de faire remonter des problèmes et de proposer des solutions. Une zone urbaine à forte concentration démographique peut être représentée par moins d'élus qu'une région rurale où les problématiques sont souvent liées à l'éparpillement.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La capacité de voter est un droit mais elle doit aussi devenir un devoir pour éviter les problèmes de légitimité des élus. Il faut que le vote devienne obligatoire sous peine d'amende dissuasive ou de diminution des aides sociales. Quelqu'un qui ne vote pas n'a pas le droit de se plaindre. De même, il est inadmissible que des gens ne sachent pas pourquoi ils votent. Le système éducatif actuel n'est pas en mesure de former des citoyens responsables et équipés intellectuellement pour faire face à leurs obligations. Les élections actuelles sont souvent le résultat de vote de masses ignares manipulées par des tribuns charismatiques. Il faudrait instituer un ""permis de voter"" équivalent au ""permis de conduire"" : s'il est criminel de laisser conduire quelqu'un sans formation, il est tout aussi criminel de donner à des individus sans formation le droit de décider de l'avenir du pays. Atteindre l'âge de 18 ans n'est pas un critère suffisant pour décider des affaires de la Nation. Il faut aussi connaître les institutions, le monde de fonctionnement de notre démocratie et avoir suffisamment de bon sens pour savoir déceler les ""fake news"" et les bonimenteurs. Ainsi un ""permis de voter"" délivré à l'issue d'une formation et de la réussite à un examen serait le pendant idéal au ""vote obligatoire"".
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Le vote blanc devrait être pris en compte uniquement lors du premier tour des élections. Si plus de 50% des votes sont blancs, les élections devraient être reportées et organisées avec de nouvelles têtes de listes.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Je ne veux pas d'une démocratie plus participative car c'est la porte ouverte à la chienlit. Si on laisse le simple citoyen décider de tout, c'est le chaos assuré.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Il faut plus de transparence dans l'utilisation des fonds publics. En revanche, le simple citoyen n'a pas à décider de l'emploi de ces fonds. Sinon c'est la porte ouverte à l'expression des égoïsmes locaux. Les dossiers sont aujourd'hui tellement complexes que le citoyen de base n'est pas équipé intellectuellement pour décider.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Les assemblées doivent être revues dans leurs fonctionnement (avantages des élus, salaires et statuts mirobolants des administrateurs) mais pas dans leur but. En revanche les innombrables comités Théodule (387 recensés au niveau du Premier ministre) devraient être évalués en fonction de leur utilité et de leur apport à la Nation.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Il faut que les élus aient un statut suffisamment confortable pour ne pas ouvrir la porte à la corruption mais sans exagération (lucrative retraite...). En revanche, il est indispensable de revoir immédiatement les avantages du personnel administratif des assemblées (un salaire d'embauche à presque 4000 euros pour un personnel de catégorie C qui va changer le papier des photocopieuses, c'est indécent).
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
La religion doit rester quelque chose de la sphère privée. La règle de vie en commun dans notre société occidentale ne peut être remise en questions par des questions religieuses. Ces dernières doivent clairement être subordonnées aux lois de la République. Tout citoyen qui souhaite vivre sa foi de façon absolue doit émigrer dans un pays conforme à ses vœux : Israël pour la confession hébraïque ; Iran, Arabie Saoudite et consort pour la religion musulmane.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
C'est la responsabilité à la foi des différentes confessions et de l'Etat. Chaque confession doit faire comprendre à ses coreligionnaires que les lois de la République sont supérieures aux lois religieuses. L'Etat doit sanctionner sans faiblesse les atteintes aux valeurs de la République.
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Il faudrait harmoniser au niveau européen des pratiques migratoires cohérentes soumises à la décision des Etats. Il faudrait un statut de réfugié (pour les gens fuyant une guerre) et un statut d'immigré économique (pour les gens souhaitant une vie meilleure). La France et l'Europe ne peuvent accueillir toute la misère du monde mais elles doivent défendre les valeurs qui ont fait leur grandeur (Droits humains). C'est pourquoi les statuts des deux catégories de migrants devraient être bien séparés : - Statut de réfugié : * pas de quotas * liste des pays en guerre révisée chaque année. Le réfugié dont le pays n'est plus en guerre a 6 mois pour quitter le territoire ou poser sa candidature comme immigré économique * accueil dans des camps de réfugiés sur le territoire où, pendant 6 mois, des cours de langue et de civilisation françaises seront dispensés. Au bout de 6 mois, un test de langue et de civilisation permet de contrôler le niveau atteint. En cas de succès, le réfugié peut quitter le camp et trouver à se loger et à travailler. En cas d'échec, deux périodes complémentaires de 3 mois peuvent être accordées pour satisfaire au test. En cas de nouvel échec, après un an de séjour sur le territoire, le réfugié devra trouver des moyens d'existence. * Le réfugié est un invité sur le territoire national. S'il ne respecte pas les lois, il est jugé, et une fois sa peine purgée, il est expulsé sans espoir de retour. - Statut d'immigré économique * Chaque Etat a le droit de fixer des quotas d'immigrés et de sélectionner les personnes dont il a besoin. Un système de points (comme au Canada) sera institué. * Toute demande d'immigration sera traitée dans le pays d'origine. Tout immigré économique tentant de s'infiltrer sur le territoire français sera expulsé sans espoir de retour. * Tout immigré économique doit pouvoir communiquer dans notre langue et connaître nos valeurs. Une période de formation de 6 mois, renouvelable une fois, peut être accordée sur financement public. Au bout de l'année de formation, si le candidat à l'immigration économique ne satisfait pas aux tests de langue et de civilisation, il peut être expulsé sans espoir de retour. * Tout immigré économique qui commet un crime ou plusieurs délits sur le territoire européen sera immédiatement expulsé sans espoir de retour dès sa peine purgée.
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui et ensuite cela doit être communiqué au niveau européen, le seul apte à gérer la question des migrations dans sa globalité. Il faut éviter l'exemple de l'appel d'air créé par Mme Merkel en 2015 qui a posé beaucoup de problèmes aux pays d'Europe centrale.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Il faut se mettre d'accord au niveau européen sur une politique migratoire et sur des statuts de réfugiés et d'immigrés économiques. Chaque Etat a le droit de définir combien d'immigrés il peut accueillir. Le candidat à l'immigration pour des raisons économiques peut émettre des souhaits quant au pays de destination (3 priorités par exemple) mais son affectation finale dépendra de la situation des Etats eux-mêmes. Si les souhaits n°1 et 2 du candidat à l'immigration ne sont pas possibles à exaucer, soit il va dans le pays du choix n°3, soit il reste dans son pays d'origine et pourra reposer sa candidature l'année suivante avec une bonification.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Voir la proposition relative aux critères d'immigration.
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