En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les Elus en général. Mais si l'organisation globale de notre démocratie définie par la constitution actuelle est plutôt bonne, les hommes sont parfois défaillants. Trop de candidats, candidats incompétents pour assurer le mandat qu'il briguent, candidats à la recherche d'une rente ou non représentatif d'un courant de pensée en lien avec les problèmes et décisions relevant de l'assemblée qu'il veulent rejoindre ... Des règles clairement définies, une commission de sages ou un avant tour local, sorte de primaire multi-partite, (comme cela se pratique pour certains sports : à l'open de France de tennis par ex, avant la compétition, il y a une autre compétition de sélection ou s'affrontent les meilleurs amateurs et les professionnels de second rang ) qui permettraient de limiter le nombre des candidats et valider par avance des compétences... (Le fait d'être médiatisé ne peut pas suffire pour être candidat à la représentation d'une population. Les deux piliers de la démocratie représentative étant la compétence technique et idéologique ou philosophique et la confiance que le citoyen doit pouvoir accorder à ses élus pour prendre la meilleure décision pour le pays (possiblement en contradiction avec l'avis individuel de l'électeur). C'est à ces élus de faire progresser mon idée vers celle qui sera souhaitable pour le pays, la région, ou la ville)
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Valider les candidatures, vérifier les compétences, Imposer à la presse et aux candidats la publication une présentation exhaustive et "" objective"" de chaque personnalité, (forces et faiblesses, droit de réponse...), et contrôler, et contrôler encore comme c'est nécessaire dans toute délégation.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose
Pourquoi ?
Il faut accepter de garantir aux députés de conserver un contact avec leur base électorale (en étant élus municipal - maire) à l'échelle de sa circonscription, ce qui exclut d'être maire d'une grande ville. Le seuil se situe là où le député devrait sacrifier sa mission nationale prioritaire au profit de sa ville. Mais ceci ne peut pas s'appliquer aux sénateurs à cause de leur mode de désignation (les grands électeurs doivent les choisir en fonction de leur capacité présumée à être des sages) Ici encore, revenir aux fondamentaux : les députés sont élus pour faire la loi, non pour défendre les intérêts de leur circonscription. Ils doivent le faire avec leur compétence, leurs valeurs mais en intégrant leur sensibilité du quotidien de leur région. Les Elus régionaux et locaux ont par contre pour mission d'organiser la vie dans leur territoire de défendre celle-ci auprès de l'état (les préfets)
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Rien. (Ou alors juste une toute petite dose de proportionnelle dans les élections régionales et locales) : L'équilibre de notre démocratie reposant sur l'obtention d'une majorité stable)
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Le département est une structure intermédiaire obsolète, trop petite ou trop grande. Les communes, et leur capacité à rechercher des économies d'échelle à travers les groupements et syndicats, regroupés au sein de Régions plus autonomes et compétitives et économiquement plus efficaces à défendre leur développement au sein de l'Europe, la Nation (plus fédérale et régalienne) constitueraient une structure plus efficace, plus courte, rapide et réactive. La réduction du nombre des élus permettrait aussi de mieux les sélectionner.
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Comment peut-on dire qu'on est mal représenté, qu'on a pas confiance, quand on ne vote pas systématiquement ? Cela devrait être un devoir de s'exprimer. C'est une des contreparties incontournables au fait d'appartenir à notre société. Ne pas voter c'est décider soi-même de se déchoir de sa citoyenneté, de son appartenance à un groupe. C'est s'exclure soi-même. Et il n'y a pas de sanction à cette défection Il n'est pas possible qu'il y ait deux sortes de citoyens : ceux qui acceptent droits et devoirs et ceux qui n'auraient que des droits ! Aux urnes citoyens ! Faire une campagne de sensibilisation ne suffit pas. Faut-il l'imposer ? Ce qui est certain, c'est qu'il faut sanctionner ceux qui préconisent l'abstention (surtout de la part d'élus) négation même de leur légitimité de citoyen, qui ne respecteraient pas les principes fondamentaux de la République, du partage équitable des droits et devoirs.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non
Si oui, de quelle manière ?
Il faut revenir aux fondamentaux : les décisions sont prises, pour l'essentiel, à la majorité simple. Celle-ci doit être respectée, jamais contestée après un vote sous peine de contester la démocratie elle-même. Comme il n'est pas possible de contester une décision de justice, sauf par les moyens prévus par la loi. Reconnaître le vote blanc c'est reconnaître la non expression, soit parce qu'on ne sait pas, soit parcequ'on ne se reconnait pas dans l'alternative proposée. Dans le premier cas, c'est l'expression d'une faiblesse, chacun peut se faire une opinion, dans le second c'est contester la légalité du vote exprimé, dans les 2 cas, mettre en avant le vote blanc c'est la porte ouverte à une vacance de loi ou du pouvoir, c'est la sur-valorisation d'une idée a priori minoritaire. Le vote blanc ne peut être majoritaire que dans une société manipulée ou une minorité veut imposer son point de vue. (Comme préconiser le vote blanc ou l'abstention au 2e tour des présidentielle opposant un candidat RN à un candidat républicain qu'il soit de droite ou de gauche. Le meilleur choix (pas le moins bon) est de choisir la République, même si nos convictions nous auraient conduit vers un choix meilleur encore. Chacun des citoyens aura toujours en démocratie comme Elu, l'élu de la majorité, mais ce sera l'élu que l'ensemble du peuple mérite. Chacun doit l'admettre et militer pour quele peuple soit le meilleur possible.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Une démocratie plus participative ne peut reposer que sur les citoyens pris individuellement. Introduire ici Associations ou syndicats ne servirait à rien qu'à réintroduire dans le débat un corps intermédiaire de plus, capable ou suspect en outre de lobbying idéologique. Mais pour les décisions importantes dont le champ est à définir (commune, région ou nation) un jury populaire tiré au sort doit pouvoir s'exprimer pour que régulièrement chacun se sente impliqué et capable de contrôle. Chaque citoyen est ainsi aléatoirement appelé à participer à des décisions politiques après instruction, formation et informations factuelles, ou les parties prenantes doivent expliciter leur point de vue... sur le modèle du jury populaire réuni pour un procès d'assise. On peut imaginer que leur voix s'ajoutant à celles des élus pour les délibérations, modifient ainsi éventuellement la composition de la majorité. Ce qui aurait pour avantage de ""sur-représenter"" les citoyens. Peut être faudrait-il aussi allonger la durée des campagnes politiques pour permettre de creuser davantage dans les idées et permettre une meilleure connaissance des candidats ou des idées débattues Mais en aucun cas un referendum d'initiative citoyenne ne permettra de prendre les meilleures décisions : Si nous avons fait le choix d'une démocratie représentative c'est parce que nous croyons que les citoyens à qui nous déléguons ces décisions sont préparés pour le faire, qu'ils ont le sens des besoins collectifs. Ce RIC réclamé aujourd'hui par la rue n'est qu'une illusion créer par les populistes. Faire croire à chacun qu'il est capable, aussi bien que les spécialistes est une plaie de notre monde actuel. Cela conduit aux risques de l'auto-médication par exemple, à la suffisance, à la contestation systématique des vraies compétences, des professeurs et enseignants, au nivellement par le bas d'une société qui croie bien faire mais qui régresse. La somme des avis de tous les citoyens ne constituera jamais le meilleur choix possible par simple addition que par coïncidence heureuse C'est ainsi que la peine de mort a été abolie en France contre l'avis du peuple. Et nous en sommes grandi. C'est ainsi que l'avis du peuple britannique a basculé vers de Brexit, contre son plus élémentaire intérêt. Mais c'est trop tard. Maintenant revenir sur ce choix, c'est sacrifier la démocratie. Le peuple souverain s'est exprimé sur des arguments erronés et souvent fallacieux ou mensongers, mais il a dit la loi ! Nous ne devons pas courir ce risque. Pour être plus participatif, il faut passer plus temps, de réflexion, pour choisir les bons élus, pour faire vivre mieux la délégation démocratique.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Rien : aujourd'hui l'information et les recours existent, les instances de dialogue existent en amont de toutes les décisions, il faut juste les faire vivre mais dans des limites raisonnables, sous peine de paralyser toutes décisions
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Donner plus de pouvoirs aux régions
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Fusionner toutes les prérogatives et charges des départements et régions. (Supprimer les départements), rechercher partout les économies d'échelle, Répartir tous cela dans le seul but d'être efficace, entre régions, communes et syndicats de communes pour être au plus près des citoyens. Etendre les pouvoirs des cours des comptes régionales
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Revenir aux textes fondateurs de la loi de 1905 et les défendre bec et ongles. Supprimer tout financement toutes subventions sous toutes les formes aux églises et religions : la liberté de croire et de pratiquer une religion ne peut être financée par l'état. C'est au pratiquants français d'assurer leur liberté de pratique. L'argent de l'état, l'argent commun, ne peut pas plus servir à réparer le toit d'une église qu'à financer le terrain d'une mosquée... Pas plus d'ailleurs que l'argent étranger sans contrôle de l'état. (sauf entretien du patrimoine culturel peut rester à la charge de l'état) Lutter efficacement contre les sectes
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Les rappeler , les rappeler sans cesse, en faire un temps fort de l'apprentissage dans toutes les écoles (publiques ou privées), inclure la meilleure connaissance possible de ces valeurs pour tous les nouveaux entrants : démocratie, échanges, débats, vote, respect de la décision majoritaire (les responsables politiques qui manqueraient à ces principes doivent être aussi sévèrement punis que s'il tapent dans la caisse... C'est même plus grave. Ré-introduire la notion de respect partout on ne peut pas dire ou faire n'importe quoi , surtout si on est un élu
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Rappeler les devoirs, rendre le vote obligatoire
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Les Elus doivent être exemplaires dans le respect de la Loi. La contestation la plus violente de la démocratie est exprimée par certains élus qui refusent la règle majoritaire quand ils sont mis en minorité. La plupart des citoyens ont maintenant le même réflexe : ne jamais admettre que l'on puisse avoir tort parce qu'on ne représente qu'une minorité de pensée. Toutes les incivilités ont pour objectif de faire pression par la violence, expression d'une supériorité que l'on ne peut pas démontrer. Une démocratie parlementaire s'exerce dans la réflexion et non par la violence dans le respect absolu de la loi et des réglements. Une assemblée devrait être exemplaire et non pas refléter cette violence courante, verbale parfois physique de la rue. Les débats télévisés des assemblées, qui n'ont d'autres fonction que de démontrer la présence des députés, devraient montrer des débats d'idées, intelligents et argumentés et non des éructations inqualifiables qui ne sont vécues par le peuple spectateur que comme la faiblesse intellectuelle insigne d'incompétents notoires. La permissivité face à ces comportements partout (en mairie comme ailleurs) est une incitation à toutes les formes d'incivilité, excluant tout respect dû à nos élus (qui sont la projection de nous-mêmes), à ces ministres qui ont acceptés la tâche (certes rémunérée) de prendre en main notre destin. J'ai eu l'occasion de lire d'anciens compte rendus de séance de l'Assemblée Nationale. Quelle qualité intellectuelle, quelle force dans les arguments, quelle puissance dans la contradiction, qui n'excluait pas les coups de gueule, les interruptions sauvages, les rires et moqueries, mais qui permettait au débat d'atteindre de hauts niveaux préparatoires aux décisions de vote de grandes lois que personne n'aurait ensuite osé contester. Quel respect de la légitimité. Ne pouvons nous pas donner au bureau des assemblées le pouvoir d'obliger un élu à se représenter devant ses électeurs pour être confirmé ou infirmé au regard du comportement de non respect du débat trop souvent constaté ?
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
expliquer, expliquer toujours, dénoncer les fake news, les abus de pouvoir, les comportements discriminatoires, sans relâche. la TV redeviendra ce qu'elle doit être lorsqu'elle ne laissera plus passer ces insultes à notre esprit
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
bénévolat, partage d'expérience, Travaux d'utilité publiques, interventions dans les ecoles...
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Créer les vraies conditions d'une réelle intégration. Définir ou rappeler les règles d'une politique migratoire voulue, celle dont la France a besoin pour l'avenir. L'immigration n'est pas un mal nécessaire, mais un besoin vital pour notre société
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui mais uniquement sur des critères favorables aux choix stratégiques du développement de notre pays.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Déjà définir ce défi : et faire de cette stratégie de développement (ou de survie) le sujet d'un grand débat ouvert : L'immigration pour quoi faire, politique cohérente de sélection et d'intégration et si le débat peut être clair et si débarrassé des polémiques partisanes qui le pourrissent aujourd'hui, en s'appuyant sur la nécessité d'une politique de l'immigration, alors on pourrait imaginer un grand référendum, avec un long temps préparatoire de débat et d'explication.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Toutes les modalités sont bonnes à prendre qui s'auto-contrôlent selon 2 filtres : 1- être généreux et 2- vouloir faire de ces nouveaux entrants des citoyens français conscients de leurs droits et devoirs envers la république et la communauté des français.
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