Intégralité de la contribution intitulée "Sortir du cadre"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 2 mars 2019 à Mortcerf .

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
1 - Constat : rupture entre les ""élites"" à savoir la classe moyenne supérieure instruite, urbaine et bénéficiant d'un emploi et le reste de la population qui se vit comme laissée pour compte et se reconnait dans le mouvement gilets jaunes. Autre constat : les instances dirigeantes du pays sont accaparées par des hauts fonctionnaires, émanation de cette ""élite"" qui fonctionne en vase clos et a envahi le champ politique. Les politiques publiques autour desquels s’organise l'action de l'Etat témoignent de cet accaparement : il n'a pas de réelle mis en question de leur bien fondé, de leur mise en oeuvre ou de la priorité de politique publiques par rapport à d'autres. Il n'y a pas de débat démocratique réel sur ces politiques publiques. Dès lors les disputes politiques auxquels sont invités les citoyens ne porte que sur des aspects accessoires des politiques publiques et ne permettent jamais leur remise en cause ou leur inflexion véritable. En résulte une immense frustration et un sentiment d'impuissance ; en résulte la montée du populisme et le mouvement des gilets jaunes. En résulte aussi l'impuissance chronique de la France à se réformer réellement à cesser sa spirale inflationniste de dépenses publiques qui entraîne la hausse permanente des prélèvement obligatoires, l’assèchement de l'économie, tout en étant impuissante à combattre la dégradation des services publics (cf. l'Education nationale ou l'état des réseaux de transport routier et ferroviaire, ou peut plus grave, l'état de la Justice)..), et entraînant en effets de bords, notamment, le mouvement de restriction permanent des libertés publiques. 2 - Quelques témoignages de cet accaparement : la mise en place du prélèvement à la source (= projet de ""Bercy""), la politique de sécurité routière et notamment le dyptique radars automatiques + ""80 km/h"". Le premier exemple intéresse peu le ""reste de la population"" qui paye peu d'impôt sur le revenu ; le second exemple est au cœur des préoccupations du ""reste de la population"". Sur ces deux sujets, les pouvoirs publics avancent sans se préoccuper du consentement démocratique. Par exemple sur le second sujet, pourraient être remis en question tant les objectifs que les moyens de la ""politique de sécurité routière"". 3 - La présente consultation et ses questions fermées est elle aussi un témoignage de cet accaparement. Le Grand débat national n'apportera pas de solutions utiles parce qu'il interdit de sortir du cadre ; le grand débat ne pourra pas satisfaire le ""reste de la population"" parce qu'il ne lui permet de réellement exprimer ses besoins. 4 - Proposition de solution : remettre en question les présupposés sous-jacents des politiques publiques et les mettre au débat. Pour ce faire : 1/ demander aux citoyens la liste des politiques publiques qui posent problème de leur point de vue ; 2/ établir une liste générale classant les politiques à problèmes avec un ordre de priorité ; 3/ proposer aux institutions (dont le parlement) de travailler sur ces listes de politiques publiques pour in fine 4/ proposer au vote l'abandon/la modification/la création de politiques publiques.


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