En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Les personnes en qui j'ai confiance sont celles qui s'investissent dans ce qu'elles font, celles qui œuvrent pour la représentation de tous et pour le bien de tous. (aux oubliettes les intérêts personnels ou partisans) / Les personnes en qui j'ai confiance sont celles qui écoutent et débattent intelligemment (les propositions argumentées doivent passer avant les critiques non constructives). Ce n'est donc pas une fonction qui m'inspirera de la confiance, mais plutôt une personnalité engagée et intègre.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Des tournées en bus-bureau événementiels pourraient être organisées au niveau régional. À leur bord : différents représentants de l’État : un maire, un adjoint au préfet, un membre du CESE, un député, un sénateur, un secrétaire d’État, un attaché consulaire. - Des citoyens, volontaires tirés au sort, pourraient rencontrer ces différentes personnes et échanger avec elles. En petits groupes dans les bus-bureau, ou lors de rencontres, ouvertes à tous, organisées dans les villes ou villages étapes. / Ce type d’échanges permettraient de renouer le lien entre les citoyens et les élus, les uns allant à la rencontre des autres, cela rendrait la politique plus accessible. / Et bien évidemment, un élu ne sera écouté et respecté par les citoyens que s’il est exemplaire.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Je ne sais pas
Pourquoi ?
Il est difficile de répondre à cette question. - Cela peut être, à certains égards, une BONNE CHOSE : maire et député (le maire est au contact des citoyens, il a une certaine connaissance du terrain et peut alors, en tant que député, faire remonter des infos ‘de première main’ et agir en connaissance de cause). / Cela peut être une MAUVAISE CHOSE : les rôles de maire, député ou sénateur sont importants et demandent un engagement plein et entier, s’impliquer à 100 % lorsque l’on a que 50 % de temps complique sérieusement la tâche. // Quant au cumul dans le temps je dirais que deux mandats consécutifs c’est suffisant. Cela permet la mise en place de longs chantiers et laisse la porte ouverte au souffles nouveaux.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Je pense que la participation des citoyens aux élections pourrait être plus importante s’ils n’avaient pas l’impression d’assister à des combats de coqs lors des campagnes. Le plus souvent, ce qui est audible, ce sont les ‘chamailleries’ partisanes. Lors des débats, ce qui est souligné, ce sont les défaillances des opposants, alors que ce qu’on voudrait entendre ce sont des propositions constructives pour l’avenir de notre pays, de notre quotidien. On a envie de voter 'Pour' un programme, par 'Contre' un programme.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui
Si oui, de quelle manière ?
Oui, il faut le prendre en compte car il envoie deux messages : 1/ je tiens à participer à la vie citoyenne de mon pays en exerçant mon droit de vote ; 2/ les candidats en lice ne me convainquent pas. // Je ne sais pas ce qui serait le mieux pour mettre ce vote blanc en place, il faudrait élaborer et évaluer différents scénarios possibles avant de prendre une décision.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Cette idée de Grand Débat est bonne. Elle pourrait être reprise l’une ou l’autre fois en l’adaptant aux grandes orientations envisagées. Je me doute bien que l’avis personnel des citoyens ne va pas faire évoluer la politique à pas de géant, il ne va pas non plus apporter de solution miracle, mais le donner nous permet de nous sentir davantage impliqués et de nous intéresser davantage à la vie de la société (et cela pourrait faire baisser le taux d’abstention lors d’élections). Quant aux élus ils ont/auront là un outil pour prendre le pouls de la population. Et comme un bon docteur ils prendront en compte les symptômes et adapteront leur prescription en conséquence.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Si oui, comment ?
Répondre par un simple ‘oui’ ou ‘non’ me gêne. Une problématique complexe mérite une réflexion qui ne doit pas se réduire à une réponse laconique. Tout n’est pas blanc ou noir, il y a des nuances à prendre en compte et je souhaite pouvoir l’exprimer dans un vote. Je peux être ‘tout à fait d’accord’ (=oui) ou tout à fait en désaccord (=non). Mais je peux également être ‘d’accord sur certains points’ et ‘en désaccord avec d’autres’, je pourrais également être d’accord sur certains points à condition qu’on les modifie. Tout cela nécessite la poursuite du débat. Peut-être faudrait-il créer des bulletins de vote différents, des bulletins qui prennent les nuances en considération. // Ne pas de suite obtenir une réponse définitive n’est pas une perte de temps, au contraire. Considérons d’abord l’ensemble des faits, songeons aux conséquences à court-moyen et long terme et prenons ensuite une décision bien mûrie.
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Voir ce que j’ai répondu à la question « Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ? » sous ‘La fiscalité et dépenses publiques’. // Faire un état des lieux des besoins au niveau départemental, régional et national - puis prioriser les dépenses (ex. Où est l'urgence : construire un nouveau rond-point ? ; ou investir dans le mieux-être en milieu hospitalier ?)
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Elles doivent avoir un rôle de relais : citoyens - assemblées - exécutif : (en allant sur le terrain / en débattant de manière constructive / en sachant dialoguer avec l'exécutif).
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
Il est difficile de répondre à cette question lorsqu'on ne connaît pas le fonctionnement exact de ces instances. Il me semble, cependant, que certains points mériteraient qu'on y prête attention : nombre d'élus / rémunération / exemplarité / absentéisme.
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Par l'éducation (à tous les niveaux : familles - écoles - associations - État).
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Le respect d’autrui ; le savoir-vivre - Je ne sais pas qui a dit ça, mais c’est une devise qui a du sens « Empêchons les micro-agressions d'engendrer des macro-problèmes ».
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Il existe un jeu de société ‘Le mieux vivre ensemble’ (https://www.lejokcoeur.fr/wp-content/uploads/2015/09/Cit%C3%A9-OK-le-jeu-du-mieux-vivre-ensemble.pdf), je n’y ai personnellement jamais joué, mais je trouve l’idée intéressante. Un tel jeu pourrait se retrouver dans les écoles et les médiathèques. Les mairies ou associations de quartiers pourraient organiser des rencontres en invitants les citoyens – de tout âge - / On pourrait imaginer une version digitale, une application à télécharger gratuitement sur son smartphone.
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Établir un Top 10 des incivilités ne m’intéresse pas, il faut toutes les combattre puisque chacune, par leur pénibilité, agace les uns et les autres. // Promouvoir l’exemplarité en lançant une campagne de sensibilisation… conçue par des contrevenants repentis (avec l’aide de professionnels).
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
Se comporter avec les autres comme on aimerait qu’ils se comportent avec nous (incivilités verbales ou physiques, nuisances sonores) ; agir de manière responsable (dégradations de biens, incivilités environnementales) - Être exemplaire.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
L’on pourrait imaginer une campagne de sensibilisation qui présenterait des personnages connus (présents et passés – ayant souffert de discriminations) et qui, par leur intelligence et leurs valeurs, ont eu un impact remarquable sur la société dans son ensemble.
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
Une politique migratoire sensée est celle qui tient compte des facteurs essentiels au niveau national, régional et local. Imaginons un instant que la gestion de l’immigration en France soit semblable à une pyramide et que chaque couche de pierres représente les besoins d’un individu… Cette pyramide, à cinq couches, serait-elle en mesure d’être construite là où l’on envisage d’accueillir des migrants ? 1/ Besoins vitaux (capacité d’hébergement salubre, capacité alimentaire et vestimentaire) 2/ Besoin de sécurité (physique, médical, psychologique, social) 3/ Besoin d’appartenance (se sentir compris et accepté ; respect d’une culture autre que la sienne et apprentissage d’une langue nouvelle) 4/ Besoin de reconnaissance (gagner en autonomie, confiance en soi) ; 5/ Besoin de s’accomplir - mettre en valeur son potentiel, accès aux études ou à un travail). // A t-on les hommes et les femmes capables de mettre un tel chantier en route ? A t-on les outils nécessaires pour construire cette pyramide ? A t-on le ‘permis de construire’ un tel bâtiment ou faut-il se battre pour obtenir un terrain ? Cette pyramide peut-elle se fondre dans le paysage actuel, ne fera t-elle pas d’ombre aux monuments déjà existants ?…
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Il existe différents types d’immigrations, on peut vouloir fuir un pays en guerre, un régime politique totalitaire, une économie pauvre, un environnement climatique dangereux. Répondre à ce défi qui va durer peut se faire de différentes manières : par l’accueil (juste et mesuré) dans notre pays ET par le combat (politique, diplomatique, militaire, économique, environnemental) ; au niveau régional et local : par l’accueil juste et mesuré afin que chacun (immigrés et population locale) se sente respecté (il ne faut pas que Pierre ait l’impression qu’on le déshabille pour habiller Jacques).
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Il faut créer des espaces agréables (à l’opposé des citées HLM sans charme) ; il faut renforcer l’apprentissage du français ; il faudrait davantage miser sur l’échange culturel. Peut-être serait-il possible de décliner le projet Orphéus XXI – avec d’autres moyens d’expression : danse, peinture, sculpture… (http://orpheus21.eu/fr/accueil/) - La culture n’est pas qu’un moyen d’expression, c’est aussi un moyen d’inclusion. Il faut créer des spirales positives.
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
J’aimerais que l’on aborde différemment l’ensemble des problématiques. Dans les débats, l’approche choisie est le plus souvent celle du ‘contre’. Contre l’idée de l’autre ; Contre ce que représente l’autre… Il faudrait une écoute plus attentive pour mieux comprendre la réalité des uns et des autres, peu importe qui on est ou la situation dans laquelle on se trouve. / Trouver les bonnes solutions peut prendre du temps, mais cela implique d’adhérer à un modèle de pensées plus positif : Être à l’écoute (par respect et pour ne louper aucune bonne idée) ; Être curieux (pour multiplier les possibilités de trouver la solution adéquate) ; Être flexible (pour mieux accepter le changement) ; Être patient (pour permettre à la pensée – à la solution - de se développer) ; Être sage (prendre en compte le passé pour le mettre au service du présent et du futur / accepter le changement) ; Être empathique (pour tenir compte de toutes les sensibilités) ; Être optimiste et enthousiaste (pour ouvrir la porte aux solutions plutôt qu’aux batailles). /// L’on pourrait créer un ‘Secrétariat des bonnes nouvelles’ afin que se développent des synergies positives. Les journaux s’ouvrent sur les mauvaises nouvelles, l’on évoque toutes les oppositions… il y a pourtant de belles choses à partager, et pourtant on les relègue le plus souvent en fin de journal, ou pire, on ne les mentionne pas. / Être positif ne signifie pas que l’on va se voiler la face sur les problèmes ; être positif c’est avoir un état d’esprit créatif et combatif.
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