Intégralité de la contribution intitulée "Renouer le dialogue"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 7 février 2019 à Pierrevillers .

En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
Au maire, je réside dans une ville à taille humaine, moins de 10 000 habitants, le maire reste accessible par ses administrés. Je crois en la police, la justice. Tout ce qui symbolise l'ordre et le respect de chacun

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui

Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Les organisations syndicales possèdent aujourd'hui un exemple de transition, le syndicalisme d’antan qu'incarne Philippe MARTINEZ est trop coloré politiquement. Le syndicalisme de Laurent BERGER est force de proposition, ouvert au monde moderne. Il est important de d'encourager cette arrivée du pragmatisme.

Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Le lien entre les citoyens et les élus est à reconstruire, il faut utiliser les médias locaux pour commencer à ressemer les graines d'un parfum de confiance. Oui, il est bien derrière nous le temps où le soir à la veillée les anciens se confiaient sur leurs histoires, sur la vie, mais très peu se lamentaient ou se plaignaient. Comme dans la mort et le bûcheron, plutôt souffrir que mourir c'est la devise des hommes. Le respect était de toutes les conversations, la haine était visible mais restait silencieuse. Pour renouer le lien il faut en premier lieu utiliser le vocabulaire de son interlocuteur, Georges BESSE fut un exemple, il s'adaptait instantanément à ses interlocuteurs syndicalistes, ouvriers, journalistes. Au salon de l'auto lors de la présentation de l'espace, Georges BESSE est avec des enfants, un papy avec ses petits enfants, une leçon de relations!

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une mauvaise chose

Pourquoi ?
Il demeure indispensable qu'un élu député, sénateur puisse être en lien dire avec les électeurs. S'il ne peut être maire, il reste nécessaire qu'il occupe un poste d'adjoint.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Posséder une part e proportionnelle dans les consultations assemblée nationale, conseil régional. Cette dos de proportionnelle doit permettre de maintenir la connaissance de son député de circonscription en donnant un rôle au suppléant(e). Les binômes pourraient accroître leur efficacité terrain assemblée nationale. Les élus à la proportionnelle ne possédaient pas de circonscription et auraient la possibilité de rayonner sur l'ensemble du département.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Les députés à condition de donner un rôle actif au suppléant. Pour le reste il est nécessaire d'être pragmatique, conseil municipal, communauté de commune, conseil économique et sociale, conseil départemental, conseil régional. Le mille feuille est impressionnant, mais avant de tailler dans le vif il demeure indispensable de s'interroger au cas le cas sur le rôle de chacun. C'est comme dans une fusion d'entreprise, les services en double disparaissent, il faut simplement faire en sorte que les compétences soient préservées, ce qui n'est pas toujours le cas dans les fusions où il y a souvent un vainqueur et un vaincu.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
La participation des citoyens est souvent très modeste. Retrouver de la crédibilité pour nos élus peut se faire par un langage plus proche des échanges entre les citoyens. Une bonne immersion dans le monde réel.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Oui

Si oui, de quelle manière ?
Si le vote blanc arrive en tête de résultat, le vote doit être non pris en compte de nouvelles élections sont à organiser. Charge aux candidats de convaincre pour inverser la tendance. Un délai de 3 semaines entre les élections est à prendre en compte. De nouveaux candidats peuvent présenter leur candidature à condition qu'elle soit recevable dans un délai très court.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Entre la proposition de loi, l'écriture de la loi, un processus analogue au grand débat pourrait permettre à chacun de s'exprimer par des propositions concrètes. Les suppléant(e)s des députés peuvent organiser des soirées débats pour les personnes réfractaires au numérique, les territoires isolés, ces retours analysés par un comité d'étique permettraient de rédiger des lois au plus proches des citoyens sans pour autant perdre en efficacité. Ce mode de fonctionnement serait à mon avis beaucoup plus réactif qu'un référendum d'initiative populaire qui constituera un frein à l'évolution de notre société plus qu'un progrès,

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Oui

Si oui, comment ?
Après le retour des consultations sur une loi si les contradictions ne permet pas l'écriture d'une loi renfermant la synthèse des propositions, le recours à un référendum d'initiative partagé pourra être organisé s'il permet d'obtenir à minima 1,5 millions de signatures. En revanche, je suis opposé au référendum citoyens qui remettrait tout en cause de façon permanente. Aussi, j'invite les partisans de ce mode de fonctionnement à préciser clairement leur vue sur les consultations. Les sondages m’agacent passablement, j'ai plus de 68 ans et curieusement avec tous les sondages réalisés je n'ai jamais eu la chance de m'exprimer. C'est étrange non! L'échantillon représentative ne doit guère évoluer au fil du temps. Crédibilité des sondages proche de 0 pour moi.

Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
Faciliter l'accès aux différents comptes d'argent public aux citoyens. Le numérique facilite bien des accès. Attention il faut se limiter au budget, et bilan. Le budget permettrait d'émettre des avis et réserves, le bilan permettrait de demander des comptes sur des postes en dépassement voir non prévu au budget.

Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Chacune des assemblées possède un rôle, l'assemblée nationale discute et rédige les lois qui sont ensuite analysées par le sénat qui contrôle le gouvernement et l''assemblée nationale. C'est une assemblée garante de nos institutions. Le conseil économique sociale et environnement est un institution dont le rôle consultatif ne permet pas à cette assemblée forte de 140 membres d'avoir l'influence et l’orra que sa composition d'élus et de la société civil devrait autoriser. Cette assemblée est vie trop dans l'ombre!

Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui

Si oui, comment ?
Le conseil économique sociale et environnemental est à réduire en importance à Paris et à développer dans les nouvelles régions. Son rôle posséderait selon moins plus de proximité citoyenne en étant au plus proche des besoins souvent différents pour chacune des régions. Paris assurerait le suivi des remontées régionales auprès des assemblées Nationale, Sénat, voir conseil constitutionnel si nécessaire.

Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
Le premier pays laïque, c'est la Turquie, après avoir exterminé les arméniens et ce pays ne reconnait pas le génocide. La France ne doit pas être opposée sur les religions, pour ce faire il demeure indispensable que dans la rue aucune différence d'apparence soit visible. Dans les années 60 l'immigration italienne, espagnole, portugaise, polonaise et algérienne s'est faite sans histoire. Le plein emploi permettait de répondre aux besoins de chacun. Aujourd'hui, le besoin de marquer ses différences est pour moi un frein à l'intégration. Autrefois, on disait que prend pays prend mode de vie. Le pays d'accueil n'est pas là pour s'adapter aux migrants mais c'est aux migrants de se fondre dans notre société en la faisant évoluer à la marge. L'immigration reste une nécessité tant que l'on aura pas permis aux migrants de privilégier leurs pays. Nous devrions profiter de cette arrivée de migrants pour redonner de la vie et l'écriture de nouvelles pages d'histoire du désert rural qui s'installe.

Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Les dérives sont lentes mais inexorables, depuis mai 68 notre pays à décider qu'il était interdit d'interdire. Les conséquences sont catastrophiques, d'autant que la scolarité jusqu'à 16 ans et la suppression du service militaire ont accentué les pertes de valeurs. La volonté de 80% de bacheliers et la scolarité jusqu'à 16 ans ont eu pour effet de perdre un savoir faire artisanal ancestral tout en les métiers manuels. Il est inadmissible que l'on ait recours à des ouvriers polonais pour réaliser nos chantiers. Pour garantir le respect des valeurs, il faut impérativement 0 mépris, il faut aussi que chacun accepte les différences, et surtout que l'exemple vienne du haut!

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Responsabiliser chacun des citoyens, dès l'école. Faciliter le développement de commission mixte entre élus, professionnels, et simples citoyens dans les travaux des conseils municipaux.

Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Les gestes simples de politesse, le respect, l'écoute de l'autre. Un regard sans jugement, une condamnation sans réserve pour tout acte de dérive.

Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Organiser au niveau de la municipalité des séances de ramassages de déchets dans la nature, de reboisement. Promouvoir les initiatives de quartiers, accorder du temps aux personnes âgées, recycler les vêtements non utiles dans la proximité. Favoriser l’insertion des personnes en recherche d'emplois en participer à des réunions de formation organisées par de retraités avec l'aide de la commune

Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Développer les bureaux d'aide à l'utilisation du numérique pour les démarches administratives

Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
Le bruit, les conduites dangereuses, le manque de respect, les injures. La morale que les anciens ont bien connue était une formation très marquante surtout lorsque celle-ci était en accord avec des faits du jour. L'éducation civique permettait de connaitre le rôle de chacune des administrations, la législation sont autant de matière enseignées avec un arrière goût de défiance voir de caricature. Les exemples contraires fleurissent et font diversion sur le fond. Il est difficile de reprendre 40 ans de lente dégradation où chacun s'habitue à de plus en plus d'excès négatifs et ce d'autant que la peur à l'intégrité physique plane sérieusement sur ceux qui osent afficher leurs réprobations. ¨Pour lutter contre les incivilités plusieurs axes doivent être mis en oeuvre. Dans le parcours scolaire il faut redonner l'autorité aux enseignants par le respect, la discipline, l'écoute, l'interdiction des portables en salle de l'entrée dans l'établissement à la sortie sauf si urgence avérée. Remettre la morale le matin, par une simple phrase, je dois me laver les mains avant chaque repas, Je dis bonjour aux personnes que je croise entre la maison et l'école, je traverses dans les passage clouté au feu vert pour les piétons, je ne me moque pas de mes petits camarades,..... Ces phrases permettent des échanges et du dialogue entre les enfants et l'enseignant. Mettre l'uniforme dans les écoles pour éviter les discriminations, éveiller l'enfant par des leçons d'observation dans la nature, visite d'atelier d'artisans pour solliciter les vocations aux métiers manuels. Le service militaire aurait dû évoluer vers un service civique pour répondre à la demande territoriale, pour autoriser le personnel d'aide aux personnes âgées de prendre des vacances sans contrainte. Apporter l'aide à l'enfance en difficulté dont les moyens sont exsangues. L'immersion dans les différents lieux de souffrances permet de mesurer la chance que nous avons d'être en un mot des privilégiés. Pour vivre heureux ne regardons pas au-dessus de soi, mais en-dessous de soi. Obligeons par nos actions à ce que les plus aisés apportent leurs contribution pour un monde meilleur.

Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
Faire une bonne synthèse du grand débat, je pense que les propositions ne manqueront pas. Le plus difficile sera d'en réaliser une synthèse sur le court terme, le moyen, terme, le long terme. Et, surtout laisser ce point sous les projecteurs la colère mérite que l'on s'y attarde et que l'on s'engage durablement.

Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
L'auto censure dans chacun de nos comportements en écart de civilités, montrer notre réprobation lorsque une incivilité se déroule sous nos yeux. Bannir le mépris, dénoncer les excès de langage au travail, dans les lieux publics. Arrêter de faire des enfants roi.

Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Le mépris, le manque de reconnaissance, il est totalement anormal qu'une personne qui balaye ou qui ramasse nos ordures sous considérer comme trop souvent nous pouvons le constater, des ignorants et des bêtas. Le respect de chacun tout en préservant ""la liberté des uns s'arrête ou commence celle des autres"" Le bruit est l'une des incivilités les plus répandue par les jeunes, hélas!

Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
Obtenir l'adhésion du plus grand nombre sera difficile à obtenir, la colère est aux portes de la haine pour de nombreux citoyens qui arpentent le pavé depuis maintenant 13 semaines. Les actions cours terme ne sont pas spontanées, les besoins financiers dominent le tas des revendications. Nous payons au prix fort la dévaluation du travail manuel. Personnellement je regrette que la participation du personnel dans les entreprises n'ai pas été reprise après l'échec du référendum de 1969. Cette participation aurait sans doute permis d'être armée face aux reprises de nos industries par des fonds de pensions américains, la mise en place d'une partie de nos retraites par capitalisation aurait aussi contribué à maintenir des outils de productions en France et de les moderniser. Une société plus solidaire ne se construit pas sur des dogmes, le pragmatisme doit être de rigueur. J'espère que le grand débat apportera des pistes intéressantes facile à mettre en oeuvre.

Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Toute peine mérite salaire en conséquence toutes aides imposent de se lever le matin avec un planning d'occupation de son temps. Plus de personne qui se lève à 10:00 plus de personne qui refuse un emploi parce que l'on part en vacances. Plus de réponse du type j'attends avant de chercher un emploi, ""je vais profiter du système"". Il faut organiser des cours d'alphabétisation, trop de personnes sans emploi ne savent pas lire, écrire et compter. Difficile pour eux de trouver un emploi. Solliciter les retraités pour accompagner les jeunes chômeurs de longues durées dans une sociabilisation durable. 3 millions de chômeurs entre 18 et 34 ans ne possèdent aucune formation. La tâche est ardue mais pas impossible si chacun des retraités prend le temps de s'intéresser aux plus démunis. Je ne développe pas de point particulier sur les allocations solidarité accordées aux migrants, je manque cruellement de connaissance sur le sujet et je ne souhaite pas relayer les informations qui circulent sur les réseaux sociaux.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
L'immigration fait partie de notre histoire, nous sommes tous plus ou moins le fruit de l'immigration. La peste a permis aux ardennais de venir s'installer en Lorraine. Pendant les trente glorieuses la France accueille à tour de bras des italiens, des espagnols, des portugais, des polonais, des algériens, des marocains, des tunisiens, des africains. Tout le monde cohabitait, un chômage très bas une inflation galopante. Le monde coulait des jours heureux, la modernisation des usines n'étaient d'actualité, la main d'oeuvre était présente. A la France au début des années 60 de se moquer de l'Allemagne qui implantait des usines très productives. Le réveil est difficile surtout lorsque, pour couronner le tout l'aversion pour les métiers manuels se distille lentement dans les esprits. Je reste convaincu qu'il y a de la place pour une immigration acceptée, contrôlée, réfléchie. L'immigration doit être un axe de développement de la ruralité. L'occupation de la campagne qui se meurt peut être comblée. Je tiens simplement à rappeler que l'immigration des trente glorieuses s'est faite avec des migrants dont les différences n'étaient pas apparentes. Nous ne pouvons pas accepter d'enlever notre croix quand d'autres affiches sous nos yeux des signes ostentatoires, aucun signe pour tous!

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
De grâce arrêtons de se fixer des objectifs qui ne possèdent hélas pas de base concrète et de paramètres de corrections en fonction des évolutions. Ce qui me paraît urgent c'est de se fixer des aides au maintien des migrants dans leur pays avec une politique de développement contrôler par des citoyens.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Obtenir l'adhésion des pays pour développer et mettre en oeuvre un vrai plan MARSHALL pour l'Afrique

Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Je pense que ce que les migrants attendent de notre monde, c'est de vivre sur la terre qui les a vu naître. Sans une mise en oeuvre d'une politique volontariste du reste de la planète l'hémorragie n'est pas prête de s'arrêter et avec elle la colère continuera de montée.

Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je souhaite que le temps que je viens d'accorder à mes propositions ne reste pas lettre morte. J'espère que le succès de cette consultation offrira de multiples occasions de faire des propositions.


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