En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?
les élus dans leur ensemble
En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Oui
Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?
Syndicats patronaux et salariés, ONG, Think Tank, Chercheurs et société civile, Un rôle d'expertise, de conseil, de force de proposition et d'établissement des premiers diagnostics, consensus entre les différents intérêts qui s'affrontent souvent.
Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?
Beaucoup plus diffuser les actions et les mesures prises par les élus. Permettre la participation des citoyens pour certaines mesures sociales et sociétales. Renforcer le contrôle citoyen et le contrôle par divers organismes et ONG des actions menées par les élus.
Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Une bonne chose
Pourquoi ?
Les élus sont ainsi totalement dédiés aux activités qui les concernent. Ils peuvent participer aux commissions ad hoc qui existent, travailler totalement leurs dossiers et être pleinement présents sur le terrain et en assemblée.
Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
Il me semble essentiel d'introduire une part de proportionnelle de l'ordre de 20% pour les élections législatives. Améliorer la transparence du financement et du fonctionnement des partis politiques, des organisations syndicales patronales et de salariés. Favoriser le développement de services annexes pour les syndicats sur le modèle de ce qui se fait en Allemagne et en Scandinavie (orientation professionnelle, aide au retour à l’emploi pour les chômeurs, transition professionnelle, formation, reconversion). Étudier et expérimenter la mise en place du chèque syndical pour l’ensemble des salariés afin d’augmenter le taux de syndicalisation en France et l’émergence de syndicats nouveaux beaucoup plus représentatifs de l’ensemble des 31 millions d’actifs en France. Réduire le nombre de mandats au sein des organismes paritaires des représentants syndicaux. Il est nécessaire d’avoir une rotation des profils afin de supprimer les cumulards et les professionnels des conseils d’administration.
Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui
Si oui, lesquels ?
Il est essentiel de fusionner certains département ruraux, de regrouper les villes dépendant d'une grande métropole sur le modèle mis en place à Lyon, de supprimer les doublons de prise de décision entre les différentes échelles territoriales. Chaque type d'élu local au sein de la mairie, intercommunalité, département et région doit avoir une compétence exclusive concernant les différents domaines d'intervention publique (école, voirie, transport, etc).
Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Le vote est un droit et un devoir citoyen. Ce ne doit pas être une obligation. Nous avons la démocratie que nous méritons et chacun doit se responsabiliser au moment des scrutins.
Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Le système du grand débat me paraît excellent. il permet la participation et le dialogue entre les citoyens. Il met en lumière la difficulté de la décision et de l'action politique, il met les citoyens devant leur schizophrénie et leurs injonctions contradictoires. Cependant, il est une seconde étape après la mise en place de la feuille de route du président et de la majorité élue afin de prendre plus en compte certains éléments d'ajustement et des propositions des diverses oppositions et de la société civile. Il est cependant bon de maintenir la trajectoire et la vision économique, sociale et politique qui a conduit a l'élection d'Emmanuel Macron ou dans le futur de tout autre président. obtenir la majorité au second tour de la présidentielle et une majorité législative sont les preuves suffisantes de légitimité dans un État de droit et une démocratie. Les contrepouvoirs doivent cependant être renforcés via l'action indépendante du conseil constitutionnel, des parlements, du conseil d'État, de la Cour des Comptes et des commissions d'enquête sans parler du travail des des associations de citoyens, des ONG et de la Presse.
Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non
Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?
L'utilisation de l'argent public est une prérogative des assemblées et cela ne doit pas changer. Ce qui est nécessaire, c'est un meilleur contrôle de chaque euro dépensé via la mise en place de meilleurs contrepouvoirs, d'un contrôle a posteriori des dépenses et de l'efficacité de ces dépenses. Au plan local, il est intéressant de développer de manière générale une part de l'ordre de 5% de budget dit participatif décidé par des citoyens tirés au sort. Ces processus sont en cours au niveau local et doivent être généralisés.
Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
Notre architecture est bonne au niveau de la répartition des pouvoirs, il s'agit surtout de toiletter nos institutions afin de rendre l'action des élus plus transparente, le contrôle de la qualité et de l'efficacité de leur travail complets et connus des citoyens, les manquements et défaillances sanctionnés. Il est important de mesurer ce qui marche et ce qui ne marche pas afin de corriger la situation. cela sera une source de satisfaction de l'action publique pour tous les citoyens. Par ailleurs, il est important de renforcer le contrôle par le sénat et l'assemblée nationale de l'action et des décisions du gouvernement et de la présidence de la république. Au niveau local, il est également important de donner des prérogatives pour plus de contrôle de l'action et des politiques menées par les élus. L'équilibre entre le Sénat et l'assemblée nationale face au gouvernement et au président de la république est très important. Il serait bon de renforcer les pouvoirs des commissions thématiques et d’enquête des assemblées. le pouvoir d'avis lors des nominations décidées par le gouvernement, le président et les présidents d'assemblées doit être renforcé.
Faut-il transformer [nos assemblées, dont le Sénat et le CESE] ?
Oui
Si oui, comment ?
1. Interdire de façon stricte le cumul des mandats pour tout élu d’une entité de plus de 10000 habitants. Pour chaque élu, limiter dans le temps les mandats : mandats renouvelables 2 fois maximum. 2. Non cumul strict et limite dans le temps des mandats électoraux et syndicaux 3. Transformer le CESE en parlement consultatif et préparatoire du futur. Réduire le nombre de ses membres de 30% et interdire le pantouflage au sein de cette instance. Faire de même pour les CESE régionaux. 4. Fiscaliser la totalité des revenus et sommes perçues par les élus, les membres du gouvernement et de leurs cabinets. 5. Supprimer les sommes transmises aux élus sans contrôle de leur destination (enveloppe, dotation de fonctionnement, réserve parlementaire etc.). Exiger des justificatifs des dépenses et prévoir des sanctions en cas de manquement aux règles. 6. Rendre les déclarations de patrimoine et d’intérêt des élus, des ministres, membres de cabinets, directeurs, d’administrations, des dirigeants d’autorités administratives indépendantes et des lobbyistes accesibles de façon digitale par l’ensemble des citoyens. 7. Politique de recrutement des assistants parlementaires et des membres du bureau des élus parlementaires et des élus locaux sur concours ou équivalence de diplôme (niveau d’études BAC + 5) qui garantisse un recrutement sur compétences et non un détournement des postes au profit des proches. Accorder un statut permettant l’inscription au chômage et la perception d’indemnités en cas d’interruption du contrat (fin du mandat de l’élu, utiliser le nouveau contrat de mission prévu dans la nouvelle loi travail). 8. Réformer le système de retraite des élus et l’aligner sur le système général issu de la réforme des retraites par points. 9. Réduire drastiquement les avantages des anciens présidents de la république, des anciens premiers ministres et des anciens ministres de l’intérieur à l’issue de leurs mandats. Il est injustifiable que pour avoir été président, premier ministre ou ministre de l’intérieur quelques années ou dans certains cas quelques mois, la collectivité doive payer des pensions et des avantages en nature pendant 20, 30, 40 ans ou plus. 10. Plus grande transparence, plus grande écoute et meilleur contrôle de l’action publique. Interdire de façon stricte le cumul des mandats pour tout élu d’une entité de plus de 10000 habitants. Pour chaque élu, limiter dans le temps les mandats : mandats renouvelables 2 fois maximum. 11. Renforcer les pouvoirs et les moyens d’investigation de la Haute Autorité de la Transparence de la vie publique en lui conférant le pouvoir d’auto-saisine et en étendant son champ d’action à tous les élus, à tous les directeurs d’administrations publiques et aux hauts fonctionnaires (catégorie A+). 12. Renforcer la lutte contre la corruption et les manquements des élus, des magistrats et des hauts fonctionnaires en permettant l’auto-saisine du parquet financier en cas de délit soupçonné. 13. Réformer le mode de désignation des magistrats afin de garantir une véritable indépendance du pouvoir judiciaire à l’égard du pouvoir politique et une plus grande diversité des profils. Cf. : les modèles européens qui peuvent être copiés. Les modèles scandinaves semblent ceux présentant le meilleur compromis entre ind´pependance et transparence de l’appareil judiciaire. 14. Supprimer la cour de justice de la république afin de rendre les politiques justiciables au même titre que l’ensemble des citoyens et via les mêmes instances. 15. Systématiser les peines inéligibilité (minimum 10 ans) en cas de condamnation des élus. 16. Conférer à la société civile, aux think tanks, aux chercheurs et aux ONG, une plus grande participation au sein des organismes de contrôle de l’activité publique et de l’action des élus. 17. Renforcer le contrôle du financement des partis politiques ainsi que des clubs politiques/micro partis. Il est essentiel de limiter le coût des campagnes politiques afin de rester dans un budget raisonnable comme actuellement. 18. Interdire le financement des partis politiques par une puissance étrangère. La CDC doit être un plan B en cas d’impossibilité de financer la campagne électorale pour les partis politiques légaux. 19. Renforcer le contrôle des lobbies et groupes des pressions vis-à -vis du personnel politique, des administrations publiques et des instances de décision politique obligation d’enregistrement auprès de l’instance déontologique, publication en ligne des agendas officiels des ministres, des cabinets ministériels, des élus, des directeurs d’administrations et des membres d’autorité administratives indépendantes. 20. Renforcer la participation des citoyens à l’élaboration des lois et au contrôle de l’action publique. S’inspirer des modèles scandinaves et des pays protestants. 21. Supprimer la présence des anciens présidents de la république et des anciens premiers ministres au sein du conseil constitutionnel.
Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?
1. Mettre en place le regroupement sous l’égide d’une seule entité ayant vocation à remplir les fonctions d’un observatoire, d’un conseil et d’une haute autorité en matière de droits des femmes, de diversité et de lutte contre les discriminations et le communautarisme. 2. Favoriser une plus grande et plus diverse représentation dans les médias (femmes, minorités visibles, groupes sociaux ouvriers et employés, population des différents territoires). Aujourd’hui, on assiste àune trop grande uniformité des profils (hommes et femmes diplômés et urbains). 3. Développer les campagnes de lutte contre les discriminations et le communautarisme en relations avec les autres ministères (sport, culture, éducation, intérieur, fonction publique, etc.)
Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
1. Plus grande indépendance de la justice et égal traitement pour tous les citoyens devant la loi. 2. Lutter contre les discriminations faites aux femmes et aux minorités visibles. 3. Lutter contre l’émergence de zones ghettoïsées, reléguées et de non-droit. 4. Renforcer l'instruction civique et la connaissance de notre système politique et judiciaire 6. Mettre en place des outils de mesure objective des diverses dimensions des discriminations et des droits des femmes. 7. Garantir la pérennisation des programmes de luttes contre les violences faites aux femmes. 8. Renforcer les procédures judiciaires permettant aux victimes de faire valoir leurs droits. Rattacher au premier ministre le secrétariat d’État aux victimes (attentats, violences, catastrophes naturelles). 9. Favoriser la mixité sociale dans tous les domaines de la société.
Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?
Introduire le tirage au sort pour l'inclusion des citoyens au sein des commissions des assemblées, des organismes de prise de décisions et des instances de contrôle.
Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?
Renforcer la participation citoyenne dés le plus jeune âge Renforcer les activité dites de Tiers Lieux et Tiers Temps pour les jeunes de 3 a 18 ans, un rapport en ce sens a été produit récemment qui propose de développer ces activités. Cela représente un coût public direct de 1,5 Milliards d'euros par an mais un bénéfice indirect sur le long terme considérable pour toute notre société.
Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?
Relancer le service civique obligatoire quelque soit sa condition pour les 16-25 ans pour une durée de 1 à 12 mois suivant le type d'activité engagé.
Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?
Favoriser dés l’école la connaissance du fonctionnement de la France, de l’État et des pouvoirs publics. Par ailleurs, la connaissance comparée de l'organisation des autres pays nous permettrait d'une part de prendre conscience de la sophistication et de la qualité de vie en France par rapport à 95% des pays du monde et également de pouvoir s'inspirer des meilleurs pratiques des quelques pays plus avancés que nous (essentiellement Scandinavie, Benelux) et sur certains aspects spécifiques en matière d'innovation et de technologie, de développement industriel, d'existence de contrepouvoirs et d'indépendance de la Presse et de la justice (Suisse, Amérique du Nord, Allemagne et Royaume-Uni)
Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?
L'agressivité et les discours négatifs qui sont très répandus en France, par les Médias et les Réseaux sociaux. Si nous écoutons certains discours notre pays est dans une situation catastrophique alors que dans de nombreux domaine ce n'est pas le cas. Il est remarquable de noter que les Français sont toujours plus positif sur leur situation personnelle que sur l'estimation générale du pays. a situation générale est la somme des situations personnelles et donc nous devrions avoir une vision beaucoup plus favorable.
Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?
C'est une responsabilité de chacun. L'État n'a pas a tout faire dans ce domaine. Il est cependant bon de mettre en avant les bonnes pratiques, de récompensés les comportements particulièrement citoyens et bénéfiques pour la société. Les médias et les réseaux sociaux devraient mettre plus l'accent sur tout ce qui fonctionne bien, sur les réussites et les comportements les plus remarquables.
Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?
C'est un travail personnel de chacun. Les réponses, répressives, sécuritaires ou de surveillance qui sont souvent considérées comme des solutions me paraissent régressives et une atteinte a l'état de de droit et a la démocratie. Nos société sont de plus en plus éduquées, cela doit se refléter dans le comportement de chacun au quotidien. Promouvoir, faire la publicité des bonnes pratiques est le meilleur moyen de les encourager. Mais il est essentiel de laisser les individus agir. Nous ne devons sous aucun prétexte instaurer une société Orwellienne où tout est surveillé et noté comme c'est désormais le projet du régime chinois actuel.
Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?
Discrimination contre les femmes, les minorités visibles, les personnes non-diplômées et les habitants des zones périphériques.
Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?
1. Entreprendre une nouvelle politique en ce qui concerne les stupéfiants qui sont souvent le prétexte aux répressions et discriminations de la police : dépénalisation du cannabis (le traiter comme l’alcool : taxes élevées, contrôle par l’État en ce qui concerne sa production et sa vente, contrôle afin d’éviter la consommation liée à la conduite, addiction à traiter médicalement). Étant donné le caractère controversé de cette mesure, étudier la possibilité de recourir au référendum sur ce thème et/ou aux expérimentations dans un premier temps. Voir les exemples des pays européens(Portugal, Pays-Bas et prochainement le Luxembourg) et nord-américains ayant eu recours à ces politiques. 2. Étudier et expérimenter les politiques visant à dépénaliser l’usage des drogues. Étudier les pays ayant entrepris des politiques en ce sens (Portugal, Suisse, Pays-Bas, Uruguay). Étudier les possibilités de régulation, d’importation et de commercialisation des différentes drogues (opiacés, cocaïne, héroïne, amphétamines, etc.). 3. Favoriser la mixité dans tous les aspects de la vie, dans les postes de direction, dans les médias. 4. favoriser une plus grande diversité sociologique des élus (absence des classes ouvrières et employés)
Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?
Non
Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
L'immigration choisie sur le modèle du Canada me paraît un bon système. La France a besoin de profils formés et capables de s'intégrer sur le marché du travail. Par ailleurs, notre histoire coloniale et notre géographie impliquent sur le long terme des flux migratoires en provenance d'Afrique essentiellement. L'Afrique francophone est un atout pour la France et il faut en tirer profit. il faut favoriser l'entrée des étudiants pour le supérieur, les allers-retours entre la France et l'Afrique afin que cette immigration profite aussi au pays d'origine. Par ailleurs, au-delà des flux migratoires qu'il faut réguler, l'idéal pour chaque individu est d'avoir des opportunités dans son propre pays. En aidant l'Afrique à se développer via une sorte de Plan Marshal pour l'Afrique mis en place au niveau de l'UE et du G20, nous favoriserons le développement de l'Afrique et nous inciterons les africains à développer leurs pays respectifs. L'essentiel de l'aide au développement (0,5% du PIB) devrait être dirigée vers l'Afrique et le moyen-Orient
En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Il me semble qu'en plus de l’accroissement naturel de 300000 personnes par an en France, il serait tout à fait possible d'accueillir chaque année 100000 immigrants légaux et 20000 réfugiés sur notre territoire. Le territoire français est sous-peuplé et nous pourrions être un pays de 120 millions d'habitants en 2100 sans avoir de problème de surpopulation (densité de la france beaucoup plus Faible que celle de l'Allemagne ou du royaume-Uni). Cela implique cependant une politique complète d'intégration qui passe par l'apprentissage de la langue, des valeurs de la république, un logement décent, l'éducation et la santé pour tous, l’accès au travail.
Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
1. Mettre en place des outils de mesure objective des diverses dimensions des discriminations et des droits des femmes. 2. Garantir la pérennisation des programmes de luttes contre les violences faites aux femmes. 3. Renforcer les procédures judiciaires permettant aux victimes de faire valoir leurs droits. Rattacher au premier ministre le secrétariat d’État aux victimes (attentats, violences, catastrophes naturelles). 4. Favoriser la mixité sociale dans tous les domaines de la société. 5. Guichet unique pour les immigrés résidents (France Intégration) et demandeurs d’asile (France Terre d’Asile). Ces guichets regrouperont l’ensemble des services publics liés aux parcours des immigrés et des demandeurs d’asile.
Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?
Cela implique cependant une politique complète d'intégration qui passe par l'apprentissage de la langue, des valeurs de la république, un logement décent, l'éducation et la santé pour tous, l’accès au travail et a la formation
Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Améliorer la gouvernance et la transparence des grands groupes transnationaux dans le cadre d’actions de l’UE et du G20 en matière fiscale, sociale et environnementale. Certains groupes transnationaux sont devenus plus puissants que beaucoup d’États pris individuellement. Il est important de réduire leur puissance et leur influence sur la décision politique et le fonctionnement démocratique. À l’échelle européenne il s’agit en particulier de limiter l’influence des GAFAM américains et des BATHZX chinois. Dans ce sens, la pression populaire et le travail de la commission européenne sont essentiels. Plus grande indépendance de la justice et égal traitement pour tous les citoyens devant la loi. Rendre taxable la rémunération des fonctionnaires européens dans le respect des règles de non-double imposition existant entre les pays de l’Union européenne. Profiter du Brexit pour réformer les institutions européennes afin de les rendre plus proches des citoyens, plus transparentes et plus fortes vis-à-vis des autres grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, Inde). Les fonctionnaires européens sont trop souvent perméables aux influences étrangères ainsi qu’à celles des nombreux lobbies présents à Bruxelles.
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