Intégralité de la contribution intitulée "Pourquoi le démocratie représentative est garante de l'efficacité et de la paix civile."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Démocratie et citoyenneté le 24 janvier 2019 à Trévignin .

En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?
Non

Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :
Je ne sais pas

Pourquoi ?
Je trouvais de prime abord que c'était une bonne chose mais à l'usage on s'aperçoit que cela a contribué à couper le lien entre les parlementaires et les citoyens. Les parlementaires qui étaient également élus locaux étaient plus proches de leurs concitoyens et de leurs préoccupations quotidiennes.

Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?
S'il est bon que dans une démocratie représentative que les différentes sensibilités soient représentées, il est également bon qu'il y ait une majorité qui puisse gouverner et non une instabilité politique due à un éparpillement des voix ne permettant pas de dégager des majorités. On pourrait imaginer par exemple 10 à 15 % des députés élus à la proportionnelle. Avec la règle suivante : le quota de députés élus à la proportionnelle est réparti à proportion des voix recueillies au premier tour des législatives mais le parti ou la coalition de partis arrivé en tête a au minimum 50 % des députés élus à la proportionnelle. Cela permet de mieux représenter tout un chacun en conservant l'avantage du système majoritaire. Le plus gros avantage du système majoritaire est d'obliger les partis politiques à s'allier sur un programme. Dans le système majoritaire, l'électeur sait au moment du vote quels sont les programmes en compétition. Dans un système proportionnel cela favorise la multiplication des programmes dont aucun au final ne sera appliqué. Comme aucun parti ne sera majoritaire, le gouvernement sera constitué après de multiples tractations entre les partis et un programme émerge souvent sans grande cohérence et en tout cas qui n'a jamais été présenté aux électeurs.

Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?
Oui

Si oui, lesquels ?
Les conseillers municipaux en favorisant la fusion des communes sur la base des intercommunalités. En regroupant conseillers départementaux et régionaux.

Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?
Je comprends difficilement le fait que les taux d'abstention soient aussi élevé, le vote est un devoir civique. Ce qui serait logique c'est que ceux qui ne votent pas perdent le droit de manifester, je ne peux manifester contre les décisions prises par les élus que si j'ai moi même participé à ce choix ...mais c'est bien sûr irréalisable. Donc je suis d'abord pour l'instruction civique à l'école et une incitation par une information institutionnelle.

Faut-il prendre en compte le vote blanc ?
Non

Si oui, de quelle manière ?
En démocratie si l'on considère que nos idées ne sont pas représentées on a le choix de défendre ses idées devant les électeurs en se présentant. Prendre en compte le vote blanc donne une prime à ceux qui ne veulent aucun compromis or le le dialogue et le compromis sont le socle d'une société apaisée.

Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?
Dans un monde aussi complexe que le nôtre, il est difficile d'associer les citoyens directement à la décision publique. La plupart des sujets nécessite une connaissance et un travail préalable qui n'est pas à la portée des citoyens dont je fais partie. La seule manière de les associer est d'élever leurs connaissances notamment en matière économique ou institutionnelle pour que qu'ils puissent juger de la qualité et de l'efficacité des solutions proposées par les candidats et les partis. Comment ? Par des formations labellisées de qualité proposées gratuitement en ligne par exemple.

Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?
Non

Si oui, comment ?
Il est curieux à propos du RIP d'entendre certains être très favorables au RIP en excluant toutefois du RIP les questions qui touchent à la peine de mort, à l'avortement, au mariage pour tous...mais d'affirmer parallèlement que le bon sens parlera lorsqu'il s'agira des questions économiques et sociales. De deux choses l'une ou le RIP permet de trouver des solutions intelligentes ou il risque au contraire d'aboutir à des aberrations ? Le RIP conduirait inévitablement à exacerber les tensions à chaque vote et à fracturer un peu plus la société. Le RIP peut devenir un outil d'oppression de toutes les minorités, les immigrés, les SDF, les plus riches que soi... Le RIP peut être manipulé par toute sorte de lobbys Le RIP est un outil à défaire la cohérence des politiques menées en focalisant l'attention sur un point particulier sans prendre en compte un ensemble de points interdépendants. Le RIP conduit à simplifier la présentation des sujets complexes, par nature il faut répondre par oui ou non, en enlevant de ce fait une réflexion globale et complète sur un sujet.

Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?
La politique migratoire pour être efficace doit résulter d'une concertation européenne. Une immigration de travail doit être organisée en fonction des besoins en veillant à un équilibre homme femme.

En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Oui mais sur la base de données statistiques fiables.

Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Des statistiques par nationalité et professions devraient être disponibles pour juger des profils les plus propices à une bonne intégration et prendre des décisions objectives sans risques de discrimination. Cela doit déboucher sur des quotas par nationalité et profession. Les quotas par nationalité doivent dépendre aussi de l'attitude des pays de départ quant à la lutte contre l’immigration clandestine et leur bon vouloir pour accueillir leur concitoyens reconduits. Des accords bilatéraux doivent être conclus. Avoir une politique de reconduite systématique et immédiate de toute personne entrant clandestinement sur le territoire, en contre partie il faut développer des structures dans les pays de départ pour étudier les demandes d'immigration.


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