Intégralité de la contribution intitulée "Distributeurs publics de crème solaire, smartphones, objets connectés"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 18 mars 2019 à Paris 19e Arrondissement .

Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
DISTRIBUTEURS PUBLICS DE CRÈME SOLAIRE + SMARTPHONES + OBJETS CONNECTES CE QUE JE PROPOSE : - Mettre à la disposition de la population des distributeurs de crème solaire publics et gratuits, notamment sur les plages, dans les piscines, dans les parcs, etc. - Exploiter les smartphones et les objets connectés pour aider les gens à mieux se protéger des méfaits du soleil SOMMAIRE : • Les cancers de la peau en nette augmentation • Des comportements à risque et des fausses croyances persistants • Les enfants surexposés • Les travailleurs surexposés aussi • Les nombreux problèmes liés aux crèmes issues du commerce • Un désastre écologique • Première solution : installer des distributeurs publics • Seconde solution : tirer parti des smartphones et des objets connectés • Pour conclure LES CANCERS DE LA PEAU EN NETTE AUGMENTATION Les chiffres ont triplé entre 1980 et 2012 (source : Institut National du Cancer). Selon Santé Publique France, nous sommes face à : • 80 000 cancers de la peau par an dans notre pays • 14 325 cas de « mélanome » (la forme de cancer cutané la plus grave) en 2015 • 1 773 décès en 2015 • 2/3 de ces cancers liés à des expositions excessives au soleil 50.000 euros par an et par patient. C’est environ le coût de l'immunothérapie anticancéreuse, traitement de référence en première ligne du mélanome en Europe (source : Société Française de Dermatologie). Le mélanome est désormais la 1ère cause de mortalité par cancer chez les jeunes adultes (source : Association Sécurité Solaire). « Dans un contexte de réchauffement climatique qui prévoit une augmentation de l’ensoleillement (…) les pathologies induites par les UV ne peuvent que continuer à progresser dans les années à venir » avertit le Baromètre Cancer 2015. Et dire qu’actuellement la crème solaire n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale pour les personnes à risque cancérigène majeur… DES COMPORTEMENTS A RISQUE ET DES FAUSSES CROYANCES PERSISTANTS En matière de crème et de protection solaire en général, voici ce qui ressort du Baromètre Cancer 2015. « Nous conseillons d'utiliser un tube par jour, or en général, les patients l'utilisent pendant quinze jours et pour une famille entière ! » déplore la vice-présidente du SNDV (Syndicat National des Dermatologues - Vénéréologues). 35 % des Français réutilisent leurs protections solaires d'une année sur l'autre (source : Ipsos), ce qui est potentiellement dangereux. D’autres les jettent après l’été. Les expositions excessives au soleil surviennent aussi dans les lieux quotidiennement utilisés par la population (domicile, jardin, garderie, milieu scolaire, espaces de jeux ou de loisirs, travail). LES ENFANTS SUREXPOSÉS 80 % des dommages provoqués par le soleil sur la peau a lieu avant 18 ans (source : Association Sécurité Solaire). Les coups de soleil de l’enfance augmentent considérablement le risque de cancer de la peau à l’âge adulte. En effet, leur peau est très sensible au soleil. De plus, leurs nombreuses activités extérieures et la durée de leurs vacances leur offrent de longues périodes d'ensoleillement. LES TRAVAILLEURS SUREXPOSÉS AUSSI 1 actif occupé sur 5 déclare devoir travailler souvent ou systématiquement au soleil (source Sante Publique France). Seules 13 % des personnes interrogées déclarent appliquer de la crème solaire toutes les deux heures. LES NOMBREUX PROBLÈMES LIES AUX CRÈMES ISSUES DU COMMERCE - Elles sont de qualités très inégales - Elles sont souvent très chères - Les gens n’ont pas toujours un tube sur eux quand ils décident de s’exposer - Les Françaises et les Français sont très fréquemment perdus face aux différents types de protection que leur offrent ces produits. - Bien souvent, les promesses ne sont pas tenues. Ex : l’ « écran total » n’existe pas (aucun produit ne filtre la totalité des UV) - Ces crèmes sont souvent toxiques pour l’être humain : certaines peuvent même provoquer des lésions dans les cellules du foie, selon l’association Les Amis de la Terre UN DÉSASTRE ÉCOLOGIQUE Les effets nocifs des crèmes solaires sur l’environnement ont été mis en lumière notamment par une étude du Environmental Health Perspectives. • Les composés chimiques de certaines crèmes tuent les coraux. • Le plancton, dont on sait qu’il est le premier maillon de la chaîne alimentaire dans la mer, est lui aussi perturbé. • Si le corail et le plancton disparaissent, c'est tout l'écosystème qui sera mis à mal, dont notre propre existence. PREMIÈRE SOLUTION : INSTALLER DES DISTRIBUTEURS PUBLICS Partout où il y en a besoin : - Sur les plages - Dans les parcs - Les squares - Les piscines - Les stations de ski - En milieu scolaire - Et professionnel Les bénéfices de cette action : - Permettre à chacun de disposer d’une crème de qualité et toujours adaptée à son « profil solaire ». - Rappeler les principaux conseils et messages de prévention solaire sur les lieux. - Engendrer des comportements plus vertueux grâce à la gratuité et l’accessibilité (ex : mettre systématiquement, suffisamment et régulièrement de la crème) - Garantir des produits sains pour l’être humain - Des produits qui préservent la faune et la flore marine. Initiatives existantes pour la distribution de crème : - La Ville de Biarritz a d’ores et déjà installé des distributeurs de crème sur ses plages. - La Ville de New York a fait la même chose dans ses parcs. - Une startup américaine a développé une cabine qui vaporise tout le corps d’écran solaire en 10 secondes et qui fonctionne avec une carte. - Il existe également un bracelet distributeur qui permet d’avoir toujours de la crème à portée de main, sans devoir interrompre ses activités extérieures. SECONDE SOLUTION : TIRER PARTI DES SMARTPHONES ET DES OBJETS CONNECTÉS Il s’agirait d’utiliser au maximum les smartphones et les objets connectés (voir plus bas) pour : - Mesurer en temps réel son exposition aux UV. - Bénéficier de prévisions UV - Faire des rappels de crème. - Utiliser des comptes à rebours et des alarmes pour savoir quand se mettre à l’abri ou éviter de quitter son domicile. - Formuler des recommandations personnalisées - Prendre et envoyer des photos à des dermatologues - Produire des algorithmes de reconnaissance de photos de lésions précancéreuses 96 % des Français déclarent être intéressés par les objets connectés « santé », selon une étude de 2017 de l’agence Les Infiltrés en partenariat avec le site Doctissimo. Quelques exemples d’objets connectés actuellement dans le commerce pour bronzer malin : - Smartwatch - Maillot connecté - Bracelet connecté - Bague connectée - Mini capteur à coller sur un ongle A noter : on peut envisager de combiner connectivité et distributeurs de crème. Exemple : ma smartwatch vibre quand il est temps d’aller au distributeur. POUR CONCLURE Il est vital de prendre ce problème à bras le corps. C’est du reste un investissement sanitaire ultra rentable. 80 000 cancers de la peau par an dans notre pays, ce sont 80 000 cancers de trop.


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