Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Non
Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?
Identifier et signaler à tous un lieu d'information et d'orientation vers les services compétents. La possibilité d'organiser un transport ou un rendez-vous vers des lieux éventuellement éloignés où se trouvent le service public utile.
Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Dans les établissements scolaires, moins de CPE (conseillers principaux d'éducation), c'est transférer vers les professeurs le suivi des absences et la gestion d'incidents qui nécessite souvent une analyse, en échange en dehors de la classe (en classe, il faut gérer le groupe, la discussion avec l'élève est moindre). Le travail des CPE est un facteur de sérénité dans un établissement scolaire. Les professeurs ont aussi beaucoup à faire (penser au travail ""invisible""). Les nouveaux programmes du lycée semblent considérer que les élèves seront capables ""d'encaisser"" des cours magistraux, des raisonnements compliqués et des calculs, ... Ces programmes sont si chargés (et parfois si difficiles) que l'on peut se demander s'il sera possible de laisser le temps aux élèves de réfléchir, de construire leur réponse, d'utiliser un brouillon, ... si l'on veut traiter l'ensemble du programme ! Et si l'ensemble du programme n'est pas traité, comment savoir si ce sera préjudiciable à l'élève : nous ne connaissons pas encore les programmes de Terminale ! Les groupes seront de plus constitués d'élèves qui poursuivront la spécialité choisie et d'autres qui l'abandonneront : disparités de motivation et de niveau probablement. Les heures à effectifs réduits sont de moins en moins nombreuses. Or, en classe entière, il est quasiment impossible de gérer la diversité de niveau des élèves, à la fois d'aider des élèves en difficultés et de stimuler les élèves en réussite. C'est en groupe réduit (18 élèves max, et c'était déjà beaucoup, par exemple, pour l'accompagnement ""personnalisé"" !) que nous pouvons donner à chacun ce qui lui est nécessaire, que nous pouvons parfois redonner confiance aux élèves. Chaque année, les élèves moyens ou en difficulté accumulent des lacunes : quand aura-t-on la possibilité de combler le fossé pour les premiers, l'abîme pour les seconds ? Par ailleurs, des élèves manquent d'éducation. Si nous avons des problèmes, par exemple à cause des portables, c'est peut-être parce que personne ne dit à ces jeunes de ne pas les utiliser en classe ou, en famille, de ne pas les utiliser pendant les repas. Peut-être parce qu'ils n'ont pas la possibilité de prendre leur repas en famille, les parents au travail ou dans les transports ? Peut-être parce que d'autres parents sont en difficulté dans leur rôle ? Toujours est-il qu'il est plus facile de communiquer avec ces élèves en manque de repères, non habitués à prendre en compte les autres, lorsque le groupe est restreint. Il faut penser que les lycéens d'aujourd'hui seront les parents de demain. Par ailleurs, comment, dans les disciplines scientifiques, réaliser des activités expérimentales en toute sécurité, comment transmettre des gestes techniques autrement qu'à un petit groupe d'élèves ? Voudriez-vous que vos enfants soient 35 à prélever de l'acide sulfurique concentré en même temps ? Non à la deuxième heure supplémentaire imposable aux enseignants du second degré. Nous passons déjà beaucoup de temps pour bien faire notre travail, ou le faire du mieux possible. Pour des élèves heureux, il faut aussi des enseignants épanouis qui ne soient pas épuisés. Sinon nous n'aurons plus de force pour nos élèves, pour nos familles, donc pour notre pays. Que l'Etat s'inquiète de l'état de santé de ses personnels (en général), qu'il crée la médecine de prévention dans l'Education Nationale (aucune visité médicale de suivi pour les enseignants). Et que pour tous, on accepte la recherche d'une plus grande qualité de vie dans et en dehors du travail, sans accuser de fainéantise !
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