Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Conserver le Sénat en tant que deuxième chambre parlementaire (deuxième lecture, principe démontré par Montesquieu). Comme dans les autres démocraties avancées, le nombre et les prérogatives essentielles des membres du gouvernement devraient être fixés (et limités) définitivement par la Constitution et non pas laissés au bon vouloir du Président de la République et du Premier Ministre. Les administrations centrales doivent se doter de moyens informatiques et de communication internet protégés et installer résolument en province tous les services qui n'ont aucune nécessité d'être physiquement localisés à Paris. Viser pour cela les villes moyennes et les régions se trouvant dans le plus grand besoin d'accueillir cet apport de population et d'activité. La création des Régions aurait dû s'accompagner d'une redistribution des responsabilités (sans pour autant entraîner de suppression d'échelons locaux: département, communes,..) de façon à éviter toute duplication ou imprécision: les citoyens doivent savoir sans aucune ambigüité, pour toute question, quel échelon administratif est leur interlocuteur
Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Voir remarque ci-dessus. A étudier dans le sens d'une simplification et d'une optimisation de la communication et du service aux citoyens.
Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui
Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Oui
Si oui, en avez-vous été satisfait ?
Oui
Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui
Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non
Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Oui
Si oui, comment ?
Veiller à la formation (y compris la formation continue), veiller au maintien des compétences et à l'absence de risque de corruption (voir remarque ci-dessous) Corruption: notre pays n'est pas parmi les mieux placés dans le domaine de la lutte contre la corruption:. Les moyens d'enquête sur ce sujet doivent être renforcés et les sanctions exemplaires. Tous les fonctionnaires (du haut en bas de la hiérarchie) devront accepter par avance (lors de la signature de leur contrat ou acceptation de leur statut) que toute forme d'investigation les concernant puisse être conduite sur ce sujet, y compris à leur insu.
Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui
Si oui, comment ?
Cette question déborde le cadre de l'administration elle-même car elle touche à certains principes fondamentaux de transparence, d'égalité et d'ouverture qui ont des retentissement directs sur la perception que peuvent en avoir les citoyens français et sur le regard porté sur notre pays par les étrangers. - Tout citoyen français peut constater le phénomène complètement anormal constitué par le quasi monopole exercé par une seule filière de formation (ENA, grands corps de l'administration) sur le personnel politique de notre pays. Ce fait contribue pour une part importante à l'impression, ressentie par certains, d'une confiscation du pouvoir par une ""élite"" ou une ""caste"". Tout citoyen français voyageant fréquemment à l'étranger peut également constater combien cette situation étonne mais aussi et surtout dévalorise notre République en introduisant un doute sur la réalité de ses principes d'ouverture et d'égalité des chances. Cette situation est en grande partie due aux caractéristiques du statut des fonctionnaires en France, qui créent des conditions totalement déséquilibrées par rapport à celles des autres citoyens français. - L'ENA a été créée après la dernière guerre mondiale, à titre temporaire, pour former rapidement les nombreux fonctionnaires devant être recrutés pour remplacer ceux qui ne pouvaient plus être maintenus dans la fonction publique suite à leurs agissements ou leur attitude sous le régime de Vichy. Il faut aujourd'hui supprimer l'ENA sous sa forme actuelle et la remplacer ou la transformer en un établissement national (avec des branches régionales) de formation initiale et continue pour l'ensemble des fonctionnaires français (voir ci-dessus la réponse à la question sur l'autonomie à donner aux fonctionnaires de terrain). Dans le même temps, il faut introduire une possibilité d'ouverture et de ""respiration"" pour l'administration en supprimant les conditions d'âge maximal pour le recrutement des fonctionnaires (sauf cas particulier) et les garanties de carrière offertes aux fonctionnaires qui entre ou sortent de la fonction publique. On doit pouvoir entrer et sortir de l'administration à tout âge, mais sans la garantie de retrouver au retour le grade ou poste détenu précédemment (comme c'est le cas pour tous les autres travailleurs salariés ou indépendants). Cela suppose entre-autres la suppression des ""grands corps"" de l'administration et de leur privilèges particuliers. - Par ailleurs, comme c'est le cas notamment au Royaume Uni, une totale transparence des rémunérations perçues par les hauts fonctionnaires doit être assurée. La rémunération totale (salaires, primes, etc) perçue l'année précédente par le titulaire de chaque poste de direction, pour toutes les administrations, sera publiée chaque année. - Finaliser la réforme visant à l'unification et l'harmonisation du régime générale de retraite pour l'ensemble des citoyens, fonctionnaires ou non. Laisser à chacun la liberté de se constituer, sur une base volontaire et individuelle, une retraite complémentaire, en cotisant à un organisme indépendant de l'Etat, si il le souhaite.
Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Les administrations centrales doivent se doter de moyens informatiques et de communication internet protégés et installer résolument en province tous les services qui n'ont aucune nécessité d'être physiquement localisés à Paris. Viser pour cela les villes moyennes et régions se trouvant dans le plus grand besoin d'accueillir cet apport de population et d'activité.
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