Intégralité de la contribution intitulée "L’ORGANISATION DE L’ETAT ET DES SERVICES PUBLICS Y COMPRIS COLLECTIVITES POURRAIT AMELIORER LA SECURITE ROUTIERE."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 17 mars 2019 à Vannes .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Vers plus de décentralisation

Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Oui

Si oui, lesquelles ?
Première chose évidente dans l'immédiat : laisser les départements gérer les limitations de vitesse sur leurs routes, grâce à leurs services techniques, plus compétents que des théoriciens éloignés. A noter qu'en général les normes de réalisation des voies express sont mieux respectées par les départements que par l'état, et que celles-ci sont plus sures.

Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui

Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?
Aucune, car une partie de la population n'a pas accès à internet, pour diverses raisons. Passer par le tout internet reviendrait à les oublier, à les effacer.

Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Non

Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
Néant c'est plutôt le contraire : disparition des bureaux de poste, des gendarmeries, des écoles, etc...

Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui

Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Oui

Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?
En fait j'ai essayé de bonne foi avec les services fiscaux, pour une petite erreur. la représentante de l'administration a été inflexible, et manifestement avec un certain plaisir.

Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Non

Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Détection des problèmes et assistance, par des personnels qualifiés et basés localement, avec l'aide de l'état puisqu'il s'agit de territoires en difficulté.

Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Très satisfait des services de la CARSAT, efficaces et rapides.

Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
C'est devenu relativement rapide, y compris la télé-transmission à la mutuelle

Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
L’ORGANISATION DE L’ETAT ET DES SERVICES PUBLICS Y COMPRIS COLLECTIVITES POURRAIT AMELIORER LA SECURITE ROUTIERE. En effet c’est un sujet complexe qui ne peut être traité de façon binaire en le réduisant essentiellement à la vitesse, comme le font certains pseudo-experts déconnectés des réalités de la route, vécues au quotidien par la majorité des automobilistes. Les causes d’accidents sont multiples : l’état et l’entretien des routes, l’état ou l’entretien des véhicules, les comportements des automobilistes et souvent leur manque d’information ou de connaissances, même si certaines de ces causes ne sont pas répertoriées dans les statistiques. A – ACTIONS DE L’ETAT 1. Amélioration de la géométrie des bretelles de sortie sur les autoroutes et voies express, et positionnement des panneaux de réduction de vitesse. Nombre de bretelles de sorties sont trop courtes. Elles ne permettent pas de respecter le code de la route, selon lequel on ne doit freiner qu’une fois engagé sur la bretelle, afin de ne pas générer de ralentissement dangereux pour le trafic principal. Comment pourrait-on passer de 130 à 90 (sur autoroute) ou de 110 à 70 (sur voie express) en seulement 25 à 30 mètres dans le biseau d’entrée de la bretelle. Mon département ne pratique pas ce genre d’économie dangereuse, généralement décidé par le représentant du ministère venu valider le dossier technique avant l’appel d’offres pour travaux (témoignage d’un cadre du service de l’Equipement sur un tronçon précis ; le premier véhicule à sortir de la route fut l’estafette de la gendarmerie locale). 2. Remettre en place les campagnes d’éclairage, qui antérieurement étaient organisées à l’automne. Ayant cet hiver souvent roulé de nuit, j’ai constaté un nombre inhabituellement important de véhicules borgnes (éclairés par un seul feu) à l’avant ou à l’arrière. Avec un seul phare en face, on peut penser que c’est une moto, mais non, c’est bien une voiture, avec juste un code à droite, mais sans code ni veilleuse à gauche. Sur route un peu étroite c’est très dangereux. Et il ne faut pas oublier que l’ampoule survivante a une durée de vie peu différente de celle qui n’éclaire plus, donc risque de se retrouver sans éclairage n’importe où…dans du trafic par exemple…J’ai aussi doublé récemment sur voie express une 206 au ralenti, équipée d’ampoules jaunes devenues au fil du temps des lumignons totalement inefficaces. Pourtant une paire d’ampoules H4 coûte au plus quinze Euros. 3. Remettre la gendarmerie sur les routes, bien visible, pour des contrôles routiers et moins derrière les radars, afin de limiter les comportements dangereux : alcool et substances diverses (mais les médicaments soporifiques ne sont pas détectables), non-respect des priorités (feux rouges et stops-vécu il y a deux jours avec un ivrogne), téléphone au volant, oubli négligent des clignotants, changement de file sans précaution, dépassement sans précaution de cyclistes, avec le rétroviseur qui frôle le coude (vécu, depuis je ne fais plus que du vélo tout terrain sur des chemins sans voitures). 4. Mettre en place des campagnes d’information-sensibilisation largement diffusées (par spots TV, internet, etc..) sur diverses précautions indispensables pour rouler en sécurité : • Vérification régulière de la vision, et conseils sur les lunettes adaptées à la conduite de nuit, en particulier les filtres anti lumière bleue protégeant des phares à leds de plus en plus nombreux, • Ne pas conduire en cas de traitement médical réduisant les capacités et la vigilance, • Se reposer avant d’être fatigué (première cause des accidents sur autoroute). J’ai déjà vu sur une voie express heureusement quasi déserte un véhicule me doubler en entrée de grande courbe, et ne pas changer de trajectoire à la sortie, pour finir au fossé avec un tête à queue. Le conducteur, indemne mais choqué, s’était endormi dans le virage ! Une sieste de 20 minutes maxi permet de récupérer « quelque temps ». • Importance de l’état du véhicule (le contrôle technique tous les deux ans ne règle pas tout) : remplacement préventif des ampoules tous les quatre ans, vérification de la pression des pneus une fois par mois, si on roule à pleine charge la pression des pneus arrière doit être augmentée. Des pneus sous-gonflés dégradent le freinage et la tenue de route et peuvent conduire à l’éclatement des pneus. Un pneu arrière qui explose provoque une mise en travers avec départ en tonneaux, donc un accident avec victimes, même à la vitesse « réglementaire ». • La bonne utilisation des véhicules, et la lecture de leur notice. Un point est rarement signalé et n’est pas connu de tous : la fonction éclairage automatique n’est pas activée par temps de brouillard de jour, car le capteur détecte la luminosité, excellente dans ces conditions, mais pas la visibilité insuffisante. Il faut donc utiliser le mode manuel, et donc allumer soi-même ses codes. C’est encore une cause potentielle d’accident. B – ACTIONS DES COLLECTIVITES (Départements – Communes) Les services techniques des départements connaissent leur réseau et ont les compétences pour le gérer ; souvent les normes techniques sont mieux appliquées que sur le réseau national. Ces services devraient gérer la vitesse sur les itinéraires départementaux, dont ils ont une bien meilleure connaissance. Il en existe trois catégories : • Les routes étroites et sinueuses sur lesquelles il est matériellement impossible de rouler à 80, parfois il n’y a même pas d’accotement, juste un fossé d’écoulement des eaux pluviales, et le croisement d’un poids lourd ne peut se faire qu’au pas, • Les routes un peu plus larges, mais avec une visibilité réduite par les courbes et reliefs, avec des intersections, sur lesquelles la limitation à 80 (ou ponctuellement 70, ou 50) parait justifiée, • Les routes plus larges, notamment les anciennes nationales, sur lesquelles la limitation à 80 est inutile et ne sécurise rien (voir ci-dessus les autres causes potentielles d’accidents, pas toutes prises en compte dans les statistiques mais bien réelles). Sur ces routes beaucoup d’automobilistes peu expérimentés roulent à 80 au compteur, ce qui correspond généralement à 76 km/h réels, constatables au GPS. Or les poids lourds, également limités à 80 mais équipés de compteur très précis, roulent à 80 km/h réels. Ils rattrapent donc les véhicules plus lents. Beaucoup s’approchent très près comme pour pousser, font des appels de phare et klaxonnent, puis ils entreprennent de doubler s’il y a une ligne droite. Cela prend évidemment du temps s’il n’y a que 4 ou 5 km/h d’écart, et peut vite s’avérer dangereux. Revenir à la limitation à 90 sur les itinéraires roulants supprimerait ce danger. Pour définir les itinéraires concernés par ce retour à 90, les services techniques départementaux sont bien plus compétents que des décideurs parisiens déconnectés des réalités, et visiblement sans expérience sérieuse de la conduite sur tous itinéraires par tous les temps, s’appuyant de plus sur des statistiques bâties sur des bases incomplètes ou biaisées. Toutefois les départements et collectivités devraient traiter avec plus de sérieux l’entretien de leurs réseaux de voirie. Il y a bien sur la chaussée et la signalisation verticale, mais dans ma région cela me semble en général correctement traité. Par contre un point important est systématiquement négligé, et assuré avec régulièrement deux ans de retard, probablement pour raison d’économies, pas par les techniciens mais par les décideurs élus. Or c’est totalement contraire à la sécurité : il s’agit de la signalisation horizontale, le marquage au sol par la peinture des bandes latérales et centrales, la peinture des bordures d’ilots directionnels. Ces marquages lorsqu’ils sont bien visibles sont précieux pour la circulation de nuit, en particulier par mauvais temps. Sinon l’accotement peut être mal différencié par sa couleur, et si en face un véhicule reste en phares, ou a des phares mal réglés, on se trouve en grand danger. Récemment je me suis trouvé dans un carrefour compliqué uniquement délimité par des peintures au sol devenues invisibles, de nuit et par temps de pluie ; camions et voitures étaient au jugé ; c’était effrayant, et m’a posé question sur une certaine irresponsabilité.


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