Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
La république doit devenir fédérale et dévoluer des compétences et des moyens adéquats à des assemblées régionales. Il faut créer une assemblée de Bretagne en fusionnant les 6 collectivités territoriales actuelles (les 5 départements 22 29 35 44 & 56 plus la région administrée B4) en une seule : l'Assemblée de Bretagne.
Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
Au préalable, il aura fallu réunifier la Bretagne. 105 000 citoyens ont demandé une consultation à ce sujet. Elle leur a été refusée. Les élus savaient trop bien quel aurait été le résultat. Ensuite l'Assemblée de Bretagne, créée en fusionnant 6 anciennes collectivités territoriales obsolètes, deviendra le chef de file et assumera une forme de leadership par compétence auquel se rallieraient plus ou moins spontanément les autres collectivités (Métropoles, Municipalités, Pays / Collectivités de communes ...etc.). Elle se verra reconnaître le caractère prescriptif des schémas dans le cadre desquels les compétences sont exercées. Elle disposera de compétence pour adopter des projets pour les lois de l'Assemblée dans 20 ""domaines"" de compétences exclusifs : - Agriculture, pêche, forêts et développement rural - Monuments historiques - Culture - Développement économique - Éducation et formation - Environnement - Incendie et services de secours et promotion de la sécurité incendie - Alimentation - Santé et des services de santé - Autoroutes et transports - Logement - Gouvernement local - Assemblée de Bretagne - Administration publique - Protection sociale - Sport et loisirs - Tourisme - Aménagement du territoire urbain et rural - Politique de l'eau et de défense contre les inondations - Langues de Bretagne. La mobilisation citoyenne pour la réunification de la Bretagne est ancienne, des manifestations regroupant des dizaines de milliers de personnes se sont échelonnées depuis 40 ans pour finir sur une pétition rassemblant 105 000 signataires en Décembre 2018. Et tous les sondages réalisés depuis près de 30 ans donnent sans exception plus de 65 % d'opinions favorables à la réunification.
Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Non
Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?
Santé, impôts, poste, collège - lycée
Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?
Je veux des êtres humains en priorité !
Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Non
Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
Aucun. Faites le 1..... toutes nos lignes sont occupées, veuillez rappeler ultérieurement.
Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?
Quelle priorité entre la santé, l'éducation, l'accueil des personnes en difficulté, la culture....
Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui
Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non
Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?
Règles des bâtiments de France. Ces hauts responsables ignorent les surcoûts impossibles à intégrer dans un budget de rénovation thermique. Ils appliquent de manière rigide des normes plus ou moins désuètes même pour des bâtiments qui ne sont pas visibles des bâtiments classés.
Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Oui
Si oui, comment ?
Adapter aux situations locales.
Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui
Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Faire confiance aux territoires et les accompagner dans la mise en place de leurs politiques de développement respectueuses de l'environnement et des habitant·e·s. Cesser de raisonner à partir des chefs lieu de départements qui ne font que reproduire la centralisation dans leur département et laisser les régions s'occuper des arbitrages régionaux notamment en lisières des départements dissous qui manquaient le plus souvent de tout. Cas typiques Rostrenen 22, Gourin 56 et Carhaix 29 villes à moins de 20 km l'une de l'autre mais à plus de 60 km de leurs préfectures respectives.
Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Difficultés : pas d'école en langue régionale dans ma commune. Satisfaction : mon enfant a suivi toute sa scolarité dans le réseau associatif DIWAN, enseignement bilingue français-breton par immersion dans des établissements laïcs, gratuits et ouverts à tous et toutes. Il a passé son bac en français ! Ses études supérieures sont en français. Problème : les langues régionales sont des biens communs. Ce sont les régions qui doivent assurer leur développement, leur transmission et leur utilisation dans la vie publique. L'état doit leur en donner les moyens financiers et législatifs.
Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Il faut faire plus que traverser la rue !
Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Il est inadmissible que des budgets soient insuffisants : AVS et AESH. Des enfants en situation de handicap ne sont pas suivis et donc non scolarisés.
Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je suis en accord avec la contribution de Kevre Breizh : « La France s'est créée en détruisant cinq cultures : le Breton, l'Occitan, l'Alsacien, le Corse et le Flamand. ""Nous sommes la seule nation européenne qui est la création militaire d'un État non homogène. Ceci fait la France difficilement gouvernable à ce jour. Ceci explique notre difficulté de reformer, notre lenteur. "" Michel Rocard à l'ambassadeur des USA en 2005 (document Wikileaks 2010) KEVRE BREIZH dans le Grand Débat national et l'ANNÉE INTERNATIONALE 2019 DES LANGUES AUTOCHTONES La coordination des associations culturelles bretonnes Kevre Breizh a décidé d'exprimer ses attentes principales dans le cadre du débat national alors que le Président de la Région administrative de Bretagne a signé le 8 février 2019 un contrat régional pour l'action publique avec l'État, suite au Pacte d'avenir de la Bretagne (2013). Ce contrat comporte un volet culturel et linguistique minimal obtenu par la détermination des élu.e.s de Bretagne et des associations. Il faut rappeler que l'État a connu un lent processus de démocratisation. Au niveau régional, la Charte culturelle de Bretagne sur les 5 départements bretons (1977), fut « le premier acte de reconnaissance de la personnalité culturelle de la Bretagne ». Les lois de décentralisation de 1982, libèrent les collectivités territoriales de la tutelle des préfets ; la création des régions et l'élection des conseils régionaux au suffrage universel en 1986, leur permettent une prise en charge de leur propre développement. C'est par la mobilisation des associations et des élu.e.s des territoires que les écoles associatives bilingues par immersion puis les classes bilingues publiques et privées se sont développées ; que l'usage des langues régionales est autorisé, par exception, grâce à la loi Toubon de 1994 sur l'usage du français ; que les langues régionales sont entrées dans la Constitution en 2008 comme patrimoine de la France ; que l'enseignement bilingue français/langue régionale est reconnu dans la loi en 2013 ; que les droits culturels concernant explicitement les langues régionales apparaissent dans la loi NOTRe en 2015. On aurait pu attendre que la décentralisation initiale serait suivie de nouveaux progrès démocratiques sur le plan institutionnel, en conformité avec le droit international, les droits de l'homme et la pratique de la plupart des pays européens, rapprochant toujours le lieu de décision du citoyen, reconnu en tant qu'acteur à part entière de la gestion du territoire où il vit. Mais la mondialisation économique libérale comme les volontés recentralisatrices d'un État encore jacobin ne font que creuser les inégalités et les exclusions, interdisant au citoyen d'être l'acteur de son avenir, niant la réalité des territoires, de leurs langues, de leurs cultures. C'est pourquoi, en tant qu'organisations d'éducation populaire, défendant, avec la Déclaration universelle des droits de l'homme, la liberté et l'égalité en dignité et en droits de tous les êtres humains dans un esprit de fraternité, nous portons ces exigences essentielles : 1) LA DÉMOCRATIE : la question centrale est celle de la démocratie, la participation de tou.te.s à la vie de la cité. La crise actuelle résulte en grande partie du fait de la non-reconnaissance de la place de chacun.e dans la société, de la non reconnaissance des différentes composantes de cette société, de décisions imposées d’en haut dans tous les domaines : politique, économique, social et culturel. La classe dominante tient à garder ses privilèges, en France comme à l’échelle planétaire entraînant inégalités et exclusion d’une partie de l’humanité et générant différents conflits. 2) LA RÉUNIFICATION de la BRETAGNE dans un territoire européen qui a 12 siècles d'existence : la question de la réunification de la région administrative avec la Loire-Atlantique doit être la première application de ce principe démocratique : plus de 100 000 électeurs de Loire-Atlantique ont demandé à s’exprimer sur leur appartenance à la région de Bretagne. Il appartient donc aux habitants de Loire-Atlantique d’en décider, sans droit de veto des autres départements qui composent l'actuelle région – dite des pays de la Loire – décidée d'en haut sans consultation de la population. Les autres départements bretons doivent aussi être consultés démocratiquement. 3) LES BRETONNES ET LES BRETONS ONT LE DROIT DE DÉCIDER de l’avenir et de la place de leurs langues et cultures. La région réunifiée de Bretagne doit obtenir un statut spécifique avec des compétences et les moyens afférents, notamment l'autonomie fiscale et légale nécessaire, pour la transmission des langues de Bretagne, de l’histoire et de la culture dans l’enseignement, les médias et les différentes politiques publiques qu’elle met en œuvre. 4) LA BRETAGNE EUROPÉENNE : La Bretagne fait aussi partie de l’Europe qui doit être construite sur ses principes de démocratie, de respect de la diversité notamment linguistique et culturelle, ainsi que sur les droits culturels et les droits des minorités affirmés tant par les Nations Unies que par le Conseil de l'Europe, instance créée en 1949 pour défendre la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit. L’Europe démocratique, celle des peuples, doit imposer aux États le respect des principes fondamentaux auxquels elle se réfère. 5) LA BRETAGNE SOLIDAIRE : la Bretagne doit renforcer sa solidarité avec les populations qui s'expatrient pour survivre, et sa coopération avec les peuples pour construire un monde fondé sur un développement humain durable.
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