Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
L'état reste globalement trop centralisé. Après la loi de 1982, il est temps d'engager une deuxième décentralisation qui permette de rapprocher le fonctionnement de nos régions de celui des landers allemands. L'initiative locale doit dynamiser l'action publique. L'initiative locale doit apaiser le débat public. L'organisation séparée entre Région et Département devrait fusionner en un unique conseil régional. Le cas des quelques 6 grandes métropoles françaises doit être traité à part en leur associant, comme à Lyon ou Paris, le département où elles se trouvent.
Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Oui
Si oui, lesquelles ?
L'autonomie budgétaire du niveau régional doit être renforcée. Les compétences du niveau régional doivent être élargies notamment sur l'enseignement supérieur et l'économie. Dans l'enseignement supérieur, la gestion des universités et écoles ne doit plus être du niveau national. Ceci suppose un abandon de l'uniformité universitaire en France, uniformité d'ailleurs porteuse de résultats médiocres au niveau des classements internationaux.
Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui
Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?
aucun
Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?
tous les services devraient basculer sur internet
Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Non
Quelles améliorations préconiseriez-vous [des nouvelles formes de services publics] ?
Habitant une zone urbaine, je ne me sens pas concerné.
Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
Les impôts, la poste, le téléphone, les services de la préfecture
Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?
Poursuivre l'effort d'accès numérique aux services publics
Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui
Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non
Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?
La demande trop souvent répétée sur internet d'informations déjà fournies : date de naissance, adresse, téléphone, ...
Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Oui
Si oui, comment ?
Etant déchargés de leurs tâches répétitives grâce au numérique, ils doivent 1/ se consacrer au soutien des personnes en difficulté avec internet et le numérique, 2/ au conseil éclairé des usagers
Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui
Si oui, comment ?
Renforcer la formation sur l'un ou les deux types d'intervention : 1/ soutien des personnes en difficulté avec internet et le numérique, 2/ conseil éclairé des usagers
Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Pas d'avis. Il faut donc suivre les demandes des personnes concernées sur ces territoires, sans renoncer à l'amélioration du service grâce au numérique et internet.
Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
non concerné
Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
non concerné : c'était il y a 34 ans ...
Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
non concerné : c'était il y a 44 ans ...
Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
En ce qui me concerne (68 ans), les services des retraites de la fonction publique, de la sécurité sociale et des assurance retraites complémentaires privées ont remarquablement fonctionné. Elles ont reconstruit ma carrière partagée entre public et privé et retrouvé tous les éléments correspondants. Je suis très satisfait par ce service public/
Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
L'administration de la sécurité sociale et la MGEN, ma mutuelle, travaillent ensemble excellemment. Mon seul reproche est qu'on perd de vue la valeur des soins qui nous sont prodigués puisque nous ne payons ni n'avançons quasiment plus rien. Et comme"" ce qui ne coûte rien ne vaut rien"", les assurés sociaux, et moi le premier, ne se rendent plus compte de la valeur et de la qualité des soins qu'on leur prodigue. C'est très dommage. Je propose qu'à partir d'un certain niveau de revenus on avance une parie, la moitié, des sommes concernées.
Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
nc
Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
nc
Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Ayant beaucoup recruté pour le service public, on apprécie la rigueur des procédures qui évite les dérives népotiques. En revanche, ces mêmes procédures sont lourdes et ne laissent pas suffisamment place à la prise en compte des qualités personnelles des postulants.
Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Ayant dirigé un service public de l'enseignement supérieur, j'ai apprécié la rigueur des procédures de suivi et contrôle comptables qui évite les dérives financières. En revanche, ces mêmes procédures sont lourdes et ne laissent pas suffisamment place à la prise en compte des qualités personnelles des personnels à rémunérer.
Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Globalement, il est inadmissible que ""force ne reste pas toujours à la loi"" et que les gouvernements successifs se laissent imposer des décisions par des groupes de pression violents, en contradiction avec la loi. Les exemples récents de la loi CPE, du barrage de SIRVENS , de la limitation de vitesse à 80 Km/h ou de l'aéroport de NOTRE DAME DES LANDES sont emblématiques de ces situations. Ils avaient tous reçu l'onction de la loi et d'une volonté majoritaire exprimée de manière directe ou indirecte. Ce dernier projet à Notre Dame des Landes avait reçu l'accord de toutes les instances établies par la loi, y compris l'approbation populaire issue d'un référendum. Or, sous la pression potentiellement violente de bandes ou milices armées -les ""habitants de la ZAD""- et la pression associée d'opposants à l'aéroport dont l'opinion était minoritaire mais qui utilisaient implicitement ou explicitement la menace des bandes ou milices armées de la ZAD, le gouvernement a cédé : il ne voulait pas ouvrir plusieurs fronts face à des actions violentes. La loi n'a pas eu le dernier mot. Les minoritaires et la milice armée de la ZAD ont eu le dernier mot : le projet d'aéroport a été abandonné. La volonté de la majorité a été bafouée. La démocratie ridiculisée. Cette manière de procéder est caractéristique d'une démarche de type fasciste où la force brute de groupes minoritaires organisés l'emporte sur la volonté majoritaire, et où le gouvernement a cédé. Ces épisodes successifs laissent des traces. Ils ne sont pas étrangers à l'idée actuellement très répandue, par exemple chez les gilets jaunes : seule la violence paye. Il s'agit d'une très grave faute vis à vis de notre démocratie. Comment doivent réagir les populations dont la volonté majoritaire a été bafouée ? Comment réagiront-elles à l'avenir ? Il est urgent que les gouvernements successifs assument leurs devoirs. Espérons que sur la limitation de vitesse à 80km/h le gouvernement ne reculera pas trop : souhaitons qu'un transfert de compétence aux départements ou régions sur cette question ne s'accompagne pas d'un trop grand dérèglement. Il en va de nos vies humaines finalement ! Avant de rejeter la démocratie représentative au profit d'une démocratie participative qui n'existe que dans quelques écrits incertains, imprécis et qui n'a jamais fonctionné réellement, réfléchissons-y à deux fois. Le RIC est l'exemple parfait de la fausse bonne idée. C'est la porte ouverte à toutes les manipulations et à l'aventurisme.
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