Intégralité de la contribution intitulée "Évaluation et contrôle du fonctionnement de l'état"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 7 mars 2019 à Angresse .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Depuis plus de trente ans, des tas de mesures définitives, qui allaient apporter la solution ont été appliquées et cela va de mal en pis. Les dépenses de l’état croissent, les impôts et autres prélèvements croissent, les déficits croissent et la situation des français se dégrade ; ou du moins ils le pensent. Les niveaux d’administration sont de plus en plus nombreux et les français constatent que le pays est de plus en plus mal administré. Les « directions » (c’est comme cela que l’on appelle chez nous un service, une agence ou une administration) dirigent mais certainement pas dans la bonne direction au vu de ce que les français vivent. L’étatisme triomphe et se vante d’être le meilleur système en toute circonstance mais les français constatent que ça ne va pas. Bizarre non ? Nous voudrions que ceux à qui s’adresse ce message acceptent l’idée simple qu’ils ne connaissent pas vraiment la situation de leurs concitoyens. Qu’ils ne se contentent plus d’une approbation apparente lors d’élections qui n’ont fait que les mettre à la place de prédécesseurs. Le rejet des ceux-ci ne marque aucun enthousiasme pour les suivants. La défiance marquée par les français à l’égard des « élites », des gouvernants et de ceux qui prennent les décisions n’est pas seulement le fait de ceux qui manifestent leur angoisse sous l’appellation de gilets jaunes. Si l’on exclue ceux qui profitent d’une façon ou d’une autre du fonctionnement calamiteux de l’état c’est quasiment 100 % des français qui sont dans le doute. Certains se contentent de professer des opinions politiques extrêmes, en mettant en avant les solutions simplistes qui ont déjà été utilisées ici ou ailleurs et ont toujours conduit à des catastrophes quelque fois sanglantes. D’autres, croyant connaître le fonctionnement de l’économie pour avoir suivi la formation orientée dispensée dans les lycées, se laissent emporter par quelques gourous simplistes qui ne croient même pas à ce qu’ils annoncent. La majorité vote pour ceux qui ne sont pas au pouvoir, alternant les messages, en espérant le miracle. Tous voient que leur pays a été confisqué par une classe qui s’est formée progressivement et qui combine les avantages d’une carrière convenable dans la fonction publique sans soubresaut et qui se poursuit par une retraite avantageuse et les avantages de la position d’élu, avec ou sans cumul. Les élus sont des fonctionnaires hauts ou moins hauts mais en grande majorité en tout cas. Les postes d’élus ont été multipliés grâce à la création de nombreuses institutions politiques (mille-feuille) et para politiques (SEM, Syndicats…). Ce qui a participé à la fois aux augmentations des coûts et des impôts et à la complexification du fonctionnement de la maison France ; cela marche moins bien et prend un temps fou. Les français observent facilement à quelque niveau qu’ils se situent que cela ne va pas. La décentralisation est en pratique une recentralisation : le plus minable rond-point exige l’intervention de 3, 4 (ou plus) institutions qui décident et qui financent. Ce fonctionnement fait fi de toute notion de productivité et d’efficacité. Les maires des petites communes et des villages, qui sont exclus de ce système vivent tous les jours une souffrance dont ils ont eu l’occasion de faire état récemment, dans la plus grande indifférence des responsables mais avec l’approbation désabusée de leurs administrés. Comment mettre fin à cette situation qui n’est pas le fait des fonctionnaires, aussi compétents et travailleurs que les autres français ni même des élus qui se coulent dans le moule pour faire valoir leurs idées, leur compétence , leur travail ? C ‘est au sein du système administratif et politique français que la réforme doit s’appliquer. Actuellement, l’administration en général est contrôlé par le gouvernement, ce qui semble évident. Mais en pratique ce sont les mêmes personnes qui sont successivement ou en même temps les contrôleurs et les contrôlés. Formellement, il y a contrôle mais en pratique rien n’en sort. Notre proposition vise à créer un esprit et une pratique de l’évaluation des politiques et des actions publiques, transparente et efficace. Tous les organismes administratifs actuels qui prétendent à l’évaluation sont à décharger de leurs missions. Indépendants ou pas, ils ont fait la preuve que ce n’est pas l’intérêt général qui conduit leurs actions. « Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du gouvernement. Il évalue les politiques publiques. » Art. 24 alinéa 1er de la Constitution Nous avons une juridiction dont la compétence n’est jamais mise en cause, et dont la qualité et l’exhaustivité des travaux est remarquable, la Cour des Comptes. Ses avis, rapports etc. sont passionnants et permettent de mettre en avant de manière indiscutable les errements nombreux de nos institutions. Un récent travail sur le fonctionnement de l’institution judiciaire a permis de constater que les importants efforts budgétaires se sont accompagnés d’une dégradation du service rendu à la nation. Quelle suite sera donnée à un tel dysfonctionnement dans un secteur premier pour l’action de l’état ? Habituellement les suites sont invisibles, des procédures existent mais les citoyens ne les considèrent pas comme efficaces. Ma proposition c’est de lier le pouvoir de contrôle de la représentation nationale, Assemblée Nationale et Sénat. La Cour des Comptes rendrait ces travaux à ceux-ci et non pas à l’exécutif qui depuis longtemps n'en fait rien sur le plan opérationnel. Avec la collaboration du Conseil Économique et Social remanié, des rapports analytiques à la suite des travaux de la Cour seraient remis au Sénat. Il contrôlerait avec tous les pouvoirs nécessaires le rétablissement des situations litigieuses dans des délais impératifs et prendrait en accord avec l’Assemblée les décisions nécessaires et prononcerait les éventuelles sanctions sans recours. Il s’agit d’un premier pas qui devra être suivi d’autres mesures de vraie réforme pour débloquer la France et mettre fin au système étatique sans issue autre que toujours plus de dépenses, d’impôts, de déficit etc.

Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Non

Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui

Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?
ce n'est pas dans les agglomérations mais dans le pays que les services publics manquent

Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?
Dépôt de plainte par exemple.

Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Oui

Si oui, en avez-vous été satisfait ?
Non

Quelles améliorations préconiseriez-vous [des nouvelles formes de services publics] ?
Que cela ne reste pas de la com, de l'image

Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
?

Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?
Tous ceux qui peuvent se débarrasser des procédures qui permettent de justifier leur existence mais rendent d'autant moins de service au public.

Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui

Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non

Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?
Déclaration fiscale ou ""sociales"" qui prennent plus de temps et d'énergie que ce que l'impôt correspondant représente. En un mot arrêtez d'emmerder les artisans, petits commerçants, petites société de famille et laissez les respirer.

Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Oui

Si oui, comment ?
En les responsabilisant sincèrement.

Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui

Si oui, comment ?
Vaste sujet - responsabilité - transfert d'un métier à un autre pour suivre l'évolution des besoins - vérité sur la rémunération perçue et sur les heures de travail - etc........ Essayer la sincérité vis à vis du public

Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Que les décisions soient prises à un seul niveau, le plus pertinent, le plus près du public. Mettre fin aux compétences données à tous les niveaux, c'est à dire à personne.

Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
La très haute compétence et le dévouement du personnel enseignant dans sa grande majorité. Quant à ceux qui sont des enseignants au sens budgétaires du terme et qui n'enseignent pas, une extinction progressive mais rapide est plus que souhaitable ; ils pourraient occuper les postes difficiles dans les secteurs qui en ont tellement besoin.

Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
le sujet est largement traité et connu

Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
idem

Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
oui - d'abord un engagement véritable de diminuer vite les dépenses de l'état et des ses satellites en rendant compte publiquement à la nation tous les six mois de ce qui a été fait, en publiant les indicateurs en même temps que les avis d'organismes réellement indépendants tels que l'IFRAP. revoyons nous ; ce sera long


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