Intégralité de la contribution intitulée "situation judiciaire française"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 7 mars 2019 à Cap-d'Ail .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
La Justice, comme plusieurs autres services régaliens de l'Etat, est sous-dotée en France, et ce depuis longtemps. Le budget du ministère de la justice classe la justice française presque au dernier rang des Etats de droit comparables. Ce sous-investissement se traduit par des délais d'audiencement peu satisfaisants et un manque de temps accordé au justiciable. Or, les augmentations budgétaires portent essentiellement sur l'administration pénitentiaire et sur le numérique, alors que ce dont la Justice a surtout besoin, c'est de personnel : greffiers et magistrats. La France ne peut pas se contenter d'avoir environ 7.500 magistrats pour presque 70 millions de citoyens. Il faut donc continuer à recruter au maximum des capacités d'accueil de l'ENM pendant une décennie et non pas revenir à des promotions de moins de 200 personnes comme le fait ce gouvernement. Le même constat et le même raisonnement doit être appliqué aux magistrats du parquet et aux greffiers. S'agissant du maillage territoriale, il ne faut pas fusionner les tribunaux d'instance au sein des TGI. L'organisation était lisible, parfaitement connue des justiciables qui identifiaient parfaitement le tribunal d'instance et connaissaient ses compétences. La fusion TI-TGI votée récemment va constituer une inégalité territoriale de plus, car selon ce que décideront les chefs des cours d'appel, il y aura des missions différentes d'un tribunal de proximité à l'autre.


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