Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Professeur des écoles maître-formateur dans le premier degré depuis plusieurs années, j'ai constaté que notre savoir et nos compétences ne sont ni utilisées ni mises en valeur de manière satisfaisante. D'abord, il nous est toujours impossible d'être affectés à temps plein en ESPE afin d'intervenir de manière efficace dans la formation initiale des enseignants (alors que la Circulaire n°2002-064 du 20-3-2002 le prévoyait déjà). Ceci est regrettable car tous les stagiaires rencontrés jusqu'ici se sont plaints du contenu trop théorique, déconnecté du terrain, des enseignements prodigués dans les ESPEs. Ensuite, notre décharge chaotique et insuffisante, différente d'un département à l'autre, ne nous aide pas à être efficace dans la transmission des compétences aux jeunes enseignants en formation. Enfin, notre rémunération sous forme exclusive de primes (et avec perte partielle de l'ISAE qui neutralise une partie de ces primes) n'est pas prise en compte pour notre future retraite. Quant aux PEMFs qui s'engagent dans un travail de circonscription, ils savent que leur salaire sera automatiquement encore moindre. Aussi, je soumets à ce débat les propositions suivantes: - enfin permettre aux titulaires d'un CAFIPEMF d'être affectés en ESPE; - avoir une décharge à mi-temps claire, sur tout le territoire national, si on reste dans le premier degré; - profiter de cette décharge à mi-temps pour nous permettre d'assurer une formation continue à nos collègues de circonscription en présentiel sur plusieurs jours (une semaine, par exemple); - voir les primes de maître-formateur intégrées dans le calcul de la retraite; - s'engager pour une durée de 3 ou 5 ans plutôt que de devoir se réengager à chaque année scolaire dans nos fonctions de maître-formateur; -valoriser davantage le travail en circonscription où de nombreux postes restent vacants par manque d'attractivité financière. Espérant que ces propositions ne restent pas lettre morte et trouvent écho en haut lieu. M. Denis, PEMF.
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