Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Priorité à l'Éducation Nationale, socle essentiel de la société. Et bien sûr, priorité, pas seulement dans les zones d'éducation prioritaires, car toute la France est prioritaire sur ce sujet.
Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Non
Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?
Les soins, dans notre zone rurale, deviennent de plus en plus compliqués. Simplement trouver un médecin généraliste, sans parler d'un spécialiste, demande beaucoup de patience.
Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Non
Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?
L'ÉDUCATION NATIONALE, avec le retour à des classes moins hétérogènes, moins chargées, dans lesquelles l'enseignement soit possible. C'est essentiel, pour les futurs électeurs et la société de demain.
Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui
Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non
Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?
En ce qui concerne l'accueil des migrants, l'administration demande aux citoyens d'appliquer des règles contraires à l'humanité. Et elle applique contre les mineurs isolés, par exemple, des règles pas toujours logiques ni humaines.
Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui
Si oui, comment ?
Une meilleure formation et sélection des professeurs des écoles me paraît centrale. Avant de passer le concours, une expérience pédagogique serait nécessaire.
Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
En tant qu'artiste inscrite à la maison des artistes, je n'ai pas réussi à obtenir un arrêt de travail après une hospitalisation, j'y avais droit mais je n'ai pas eu l'énergie de lutter pour faire reconnaître ces droits. Le statut des artistes et écrivains est hélas vraiment méconnu des administrations.
Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
L'Éducation nationale doit être au centre des préoccupations de l'État, et on ne peut enseigner ni éduquer avec des groupes difficiles de 36 élèves. Or tous les groupes sont désormais difficiles, même dans les établissements ayant bonne réputation. C'est du gâchis humain, pour les élèves comme pour les professeurs, et surtout pour la société future qui se construit sur des ruines. La vraie réforme ce serait MOINS d'élèves par classe. Y compris bien sûr au collège et au lycée. Et dans tous les coins de France : même en centre ville, partout ! Pour tous. Par ailleurs, je ne pense pas utile d'écouter les gilets jaunes, minoritaires, qui ne représentent qu'eux-mêmes, et certainement pas le peuple. De même, je trouverais dommage que le gouvernement revienne sur les limitations de vitesse (même si moi-même, je dois me rééduquer sur ce sujet !), car si elles sauvent des vies, c'est le plus important. La pression populaire ne doit jamais faire reculer le gouvernement. Quant à la question du handicap, j'apprécie que l'État fournisse une allocation aux personnes handicapées, c'est normal et cette prise en charge me paraît essentielle. Bravo. Toutefois, je trouve que l'inclusion à tout prix dans le milieu scolaire - ou professionnel d'ailleurs - est parfois une grossière erreur. On sacrifie des classes entières pour soi-disant ne pas stigmatiser des enfants qui sont forcément différents et auraient besoin d'un autre type de prise en charge. Du coup, ils sont en échec, deux fois plus stigmatisés, et ils nuisent et parfois mettent en danger à la fois leurs camarades et les enseignants qui souffrent terriblement, par exemple, de tous les ""plans d'accompagnement personnalisés"" pas du tout personnalisables face à des groupes classes beaucoup trop chargés. Tout le monde y perd, à commencer par la société. C'est à revoir. Supprimer les CLIS, par exemple (à effectifs très limités, et pour cause !), ou les lits en hôpital psychiatrique met parfois le feu à la société : qui en paie le prix ? Le pauvre handicapé, soumis à ses propres difficultés, n'y gagne rien. Et la société y perd beaucoup. Je suis donc contre l'intégration à n'importe quel prix, et sans accompagnement spécifique et adapté. Je suis pour des structures adaptées aux différences, où chacun puisse s'épanouir dans ce qu'il est, à savoir, dans sa différence. Là, c'est un échec généralisé. Pour tous.
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