Intégralité de la contribution intitulée "Une dépense d’éducation en constante augmentation Des résultats pourtant très décevants"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 4 février 2019 à Herry .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Les clés du changement Le temps est venu de modifier les modes d’éducation, d’orientation et de promotion au sein de la société. La préoccupation du résultat (qui n’est autre que la réussite de tous les élèves) doit aujourd’hui primer sur la simple exigence de moyens. La France peut faire beaucoup mieux avec les mêmes moyens. La régression en lecture, en sciences et en relations humaines n’est pas une fatalité. Les pays qui ont progressé ou rattrapé leur retard ont, mieux que la France, tenu compte de la très grande plasticité de l’intelligence et de la création incessante de nouveaux rituels culturels. Ils ont tous tenu compte des rythmes scolaires fondés sur les processus biologiques d’apprentissage : grandes vacances moins longues, journées plus courtes et plus légères, sport et détente en début d’après-midi… Les rythmes scolaires français impliquent des journées lourdes et des programmes mal répartis qui ralentissent les processus d’apprentissage !
DÉCISION
Améliorer la formation des éducateurs et éducatrices . L’acquisition de la confiance se fait pour les deux tiers de tous nos enfants, quels que soient la culture et le niveau social, lors des dix premiers mois, bien avant le début de la parole. Pratiquement tous les enfants épanouis se trouvent dans des milieux affectifs et sociaux stables

Repenser le socle commun des connaissances pour y ajouter le travail en groupe, l’anglais, l’informatique et l’économie. L’Éducation nationale a défini un « socle commun des connaissances » mais dans ce socle, rien n’est dit sur la maîtrise d’Internet, la capacité à travailler en groupe, la maîtrise de l’anglais, le développement de la créativité ou l’apprentissage de l’économie

Une autonomie de gestion accrue des établissements scolaires, depuis l’école primaire, permettrait de mieux adapter l’enseignement aux besoins. Une liste de recrutement national constituant un « vivier » doit être établie, dans laquelle les établissements puiseront pour embaucher leurs professeurs. Cette autonomie permettrait aussi, en motivant les enseignants, d’encourager la nouveauté en matière de réussite scolaire, alors que le pilotage actuel des enseignements, trop centralisé, tatillon et infantillisant leur ôte beaucoup de possibilités de s’approprier leurs cours et d’adapter la pédagogie aux besoins spécifiques des élèves.

Évaluer les professeurs sur leur capacité à faire progresser tous les élèves. Chaque école devra faire l’objet d’une évaluation par une autorité administrative spécialisée et indépendante du ministère, tenant compte de l’avis des usagers, de leurs résultats, de leurs évolutions à moyen terme.

Des « droits à l’école » doivent etre attribués à chaque élève et utilisables dans toutes les écoles. En pratique, l’État affectera aux parents une somme d’argent par élève. Chaque parent pourra l’utiliser dans un établissement public ou privé de son choix. Les parents pourront ainsi bénéficier d’une totale liberté de choix de l’établissement et profiteront de ce financement quel que soit leur choix. La Suède utilise déjà ce système efficacement

Refonder l’information sur l’orientation sur les carrières et prendre davantage en compte les aptitudes non académiques. Aujourd’hui, le choix des études se fait largement « par défaut » : les meilleurs élèves vont en section scientifique puis en classes préparatoires ; les autres s’inscrivent, presque à l’aveugle De plus, l’orientation des élèves dans l’enseignement secondaire et le recrutement dans le supérieur restent concentrés sur des critères purement académiques (carnet de notes, capacité à apprendre par cœur des connaissances et à les restituer, etc.). Les modes d’orientation doivent désormais prendre en compte leurs résultats dans la durée, apprécier la motivation, l’ensemble de leurs aptitudes, la créativité, le dynamisme, les dons particuliers à chacun, en tenant compte de leur environnement personnel.
Il faut développer les stages en entreprises. Pour améliorer l’orientation, les élèves comme les enseignants doivent apprendre à mieux connaître le monde de la création, de l’entreprise, de la recherche. Chaque collégien devrait effectuer à partir de la 4e une semaine de stage par trimestre.
Les collèges et lycées qui le souhaitent doivent pouvoir entrer en relation avec des universités, des centres de recherche et des entreprises pour organiser des « concours d’innovation »

Ouvrir l’enseignement à l’international . Chaque Collège chaque lycée, etc doit avoir un ambassadeur erasmus capable de créer d'animer des partenariats avec notamment tous les pays d'Europe. Il faut aller en Allemagne, en Suede, au Danemark, en Pologne, en Italie, en Espagne, etc.etc. Les profs comme les élèves découvriront de nouveaux horizons dans l'interêt de tous. Nous avons peut-être trop de diplômés franco_français, trop d'agrégés franco-français attachés aux corporatismes frileux et qui ne voient pas ou ne veulent pas voir la chute des résultats de leurs pratiques et la dégringolade dans tous les classements internationaux de la France.

Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Oui


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