Intégralité de la contribution intitulée "Lettre à Monsieur Emmanuel MACRON"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 4 février 2019 à Le Chesnay .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
Monsieur le Président de la République Française,




Je me permets, Monsieur le Président, de vous écrire cette lettre afin de vous faire part, de l’intolérable situation, autant atypique qu’alarmante, dans laquelle nous nous trouvons, mon Épouse, Madame Yanmei DI et Moi-même.

Je tenais tout d’abord à vous dire que j’ai écouté avec attention, et à plusieurs reprises, le discours que vous avez prononcé à l’occasion des vœux de 2019.

Et je dois avouer qu’en tant que citoyen français, je suis en accord avec plusieurs de vos propos, notamment quand vous dites, entres autres :

« Que l’année 2018 ne nous a pas épargné en émotions de toutes natures »,

« Que la France a connu de grands moments »,

« Qu’il convient de changer en profondeur l’organisation du Service Public, pour le rendre plus efficace »,

« Que nous avons vécu aussi de grands déchirements, et une colère contre les injustices, colère contre un système administratif devenu trop complexe et manquant de bienveillance, colère aussi contre des changements profonds qui interroge notre société sur son identité et son sens »,

« Que nous voulons changer les choses pour vivre mieux, défendre nos idéaux, nous voulons innover sur le plan démocratique, social »,

« Que l’ordre international est malmené »,

« Que les grandes migrations nous inquiètent »,

« Qu’il nous faut bâtir de nouvelles réponses au phénomène de migration »,

« Que notre pays veut bâtir un avenir meilleur reposant sur notre capacité à inventer de nouvelles manières de faire et d’être ensemble »,

« Que nous sommes en train de vivre plusieurs bouleversements inédits »,

« Qu’il convient de remettre l’homme au cœur de ce projet contemporain »,

« Qu’il convient de cesser de faire croire que la France serait un pays où la solidarité n’existe pas »,


« Qu’on puisse vivre en sécurité et en tranquillité partout »,

« Que parler vrai, c’est parler de la réalité »,

« Qu’il est indispensable de rebâtir une confiance démocratique reposant sur des règles de transparence et d’éthique »,

« Que la vérité est associée à l’écoute, au dialogue et à l’humilité »,

« Que nombre de nos concitoyens ne se sentent pas respectés, considérés, qu’ils sentent leur vie comme empêchée »,

« Qu’il faut permettre à chacun, quel que soit son quartier, quel que soit sa famille, d’accéder à un travail pour construire sa vie et celle de sa famille »,

« Que la dignité, c’est aussi le respect de chacun »

« Que la liberté exige le respect de chacun et de toutes les opinions »,

« Que s’en prendre aux Étrangers, c’est tout simplement la négation de la France »,

« Que le respect est indispensable à la vie en société »,

« Que nous voulons profondément retrouver la maîtrise de notre quotidien et de notre destin, ne plus subir »,

« Que retrouver la maîtrise de notre vie, c’est apporter une réponse commune aux migrations »,

« Que nous voulons en finir avec le sentiment d’impuissance à tous les niveaux »,

« Que c’est par une unité retrouvée et un effort de chacun, que chaque citoyen retrouvera un peu de sens et un peu de maîtrise de sa vie en plus ».

« Que notre avenir dépend précisément à nous aimer et à aimer notre patrie ».


Mais voilà, Monsieur le Président, il y a le monde tel qu’on aimerait qu’il soit, et il y a la réalité du quotidien.

Je conçois aisément que votre mission ne soit pas aisée, puisque vous devez à la fois conduire notre pays au meilleur niveau sur le plan national et européen, tout en restant à l’écoute de chacun d’entre nous et d’apaiser toutes nos nombreuses sources d’insatisfaction.

La tâche est d’autant plus difficile que chaque citoyen insatisfait en amène, par réaction en chaîne, plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’autres.

Dans le drame que nous vivons aujourd’hui, mon Épouse et Moi-même, nous y retrouvons l’intégralité des sources d’insatisfaction et nous vivons personnellement aujourd’hui cette colère que vous abordez dans votre discours.

A l’exception toutefois de ce climat de perpétuelle suspicion et parfois d’incohérence, dont vous ne parlez pas dans vos propos, et qui règne actuellement dans les différentes infrastructures administratives auxquelles nous sommes confrontés, qui devient fatigante, parfois même outrageante, et qui ne fait qu’accroître cette colère débordante.

La colère est certes présente, mais la réponse ne doit pas en être la violence, mais le dialogue dont le but est de proposer ce qui doit être changé ou ajusté.

Nous y retrouvons également toutes les voies d’amélioration que vous avez identifiées, sans pour autant toutefois décrire précisément les actions qui feront que nous parviendrons à les atteindre.

Mais peut-être est-ce là l’objet de cette lettre que vous avez l’intention de nous écrire.

Avant d’aller plus en avant, permettez-moi de vous résumer les faits :


Mon épouse, née le 28 mars 1968 à Baoding (Hebei/Chine), est de nationalité chinoise.

Me concernant, je suis née le 11 mars 1965 à Versailles, mes Parents étant tous les deux de nationalité française.

Je suis ingénieur dans le secteur industriel automobile, spécialisé dans le domaine de la recherche et de l’innovation.

Après plus de quatre années de vie commune, nous nous sommes civilement mariés en la Mairie de Houdan le 30 juin 2018.

Le 18 octobre 2018, nous nous sommes présentés auprès de la Préfecture des Yvelines de Versailles pour y déposer un dossier de délivrance d’un premier titre de séjour pour mon Épouse.

La Préfecture ayant estimé que les justificatifs attestant de notre vie commune que nous lui avions présentés étaient insuffisants, a refusé notre dossier.

Par ailleurs, mon Épouse ne possédait pas le Visa de long séjour également nécessaire pour la délivrance d’un premier titre de séjour.

En date du 30 octobre 2018, sur proposition de la Préfecture des Yvelines de Versailles, nous nous sommes rendus à l’Ambassade de France à Pékin, pour y faire la demande d’un Visa de long séjour pour conjoint français, que nous devions, par suite faire valider par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration de Montrouge.

Malheureusement, cinq jours seulement après le dépôt de notre demande auprès de l’Ambassade, Madame Josine DELAVICTOIRE, Chef de Poste au Service des Visas, nous notifiait son refus, invoquant pour motif :

« Vous n’apportez pas la preuve de votre intention de mener une vie commune avec votre conjoint français »

N’ayant également pas eu en sa possession les nombreux justificatifs que nous souhaitions lui remettre, nous estimions alors avoir été victime d’une erreur d’appréciation de la part de l’Ambassade.

Consécutivement à ce refus, mon Épouse est actuellement retenue en Chine depuis 70 jours, se trouvant dans l’impossibilité d’une part de regagner notre domicile conjugal, dans lequel nous vivons en communauté de vie depuis le mois de septembre 2014, et d’autre part de poursuivre notre démarche.

Pour ma part, je suis de retour en France depuis le 12 novembre 2018.

Afin de requérir auprès de l’Ambassade de France un recours gracieux, nous avons communiqué par voie postale à Madame Josine DELAVICTOIRE, un dossier constitué de l’intégralité des pièces justifiant de notre vie commune, passée, présente et future.

En parallèle, selon la procédure que nous a décrite l’Ambassade, nous avons décidé de déposer un recours auprès de la Commission de recours contre les refus d’attribution de Visa d’entrée en France de Nantes, en leur communiquant les mêmes éléments.

Cette Commission ne nous communiquera sa réponse qu’au plus tard le 26 janvier 2019, et seulement en cas d’avis favorable.

Nous avons bien entendu tenu informée la Direction des Migrations de la Préfecture des Yvelines de Versailles, de notre situation et de nos différentes démarches qui, après avoir parcouru la totalité des justificatifs que nous avions nouvellement produits, s’est positionnée favorablement quant à la recevabilité de notre demande de titre de séjour, et s’est proposé de donner des précisions au Consulat si toutefois celui-ci en faisait la demande.

Nous n’avons encore à ce jour aucunes nouvelles de la part ni de l’Ambassade de France de Pékin, ni de la Commission de Nantes, malgré les nombreux courriers informatiques et postaux que nous leur adressons.

Comme vous le soulevez vous-même dans votre intervention, nous ne nous sentons pas respectés, considérés, et nous sentons notre vie comme empêchée.

Je ne vais pas ici vous parler de ma vie en détail, je vais simplement rappeler qu’après une interminable et douloureuse procédure de divorce, qui a débuté le 27 février 2013 pour se terminer le 23 mai 2018, (soit plus de cinq années plus tard).

Le jugement final a été prononcé le 16 février 2018, jour du nouvel an chinois, mais consécutivement à une erreur matérielle du greffier, (un accent aigu sur mon nom de famille était bien présent sur la première page du jugement, mais ne l’était plus sur les suivantes), a été repoussé au 23 mai 2018, soit deux mois plus tard.

Le système administratif est effectivement devenu trop complexe et incohérent.

Au terme de cette procédure, j’ai demandé à Yanmei, que j’ai rencontré le 25 mai 2014, de m’épouser, parce que nous nous aimons mutuellement, et parce que nous avons conjointement décidé de continuer notre chemin ensemble, unis et solidaires l’un de l’autre.

Que nous soyons amenés à ce jour à produire des dizaines de justificatifs, de témoignages de nos familles et de nos amis, devient tout simplement déplacé et intolérable aux yeux de tous.

Dans toutes les démarches, que nous avons effectuées ensemble, nous avons noté quelques anomalies ou aberrations, qui demandent effectivement d’être corrigées ou améliorées.

Que ce soit à la Préfecture des Yvelines où les délais d’attentes sont incroyablement longs, ou à l’Ambassade de France, je n’ai jamais eu connaissance de l’identité des personnes qui nous ont reçus, bien que nous nous soyons nous-mêmes présentés.

Pire encore, puisque, parlant de la Préfecture où nous sommes présentés trois fois, nous n’avons jamais eu affaire au même interlocuteur, mais à trois personnes différentes.

Pas de noms, pas de prénoms, pas d’adresses email professionnelles, aucune possibilité de contact personnalisé.

Dans quel but connaître nos interlocuteurs me direz-vous ?

Tout simplement par respect, pour éviter d’avoir continuellement à réexpliquer les motifs de notre démarche à chaque changements d’interlocuteur, pour améliorer la capitalisation et le suivi de chaque dossier, et pour faciliter la prise de contact en cas de demande d’information bilatérale ou de contestation.

Cela aurait pour conséquence de simplifier grandement les choses.

Il m’a fallu transmettre l’intégralité de notre dossier à Monsieur le Préfet des Yvelines, et de nombreux contacts téléphoniques avec la responsable du service des migrations, qui s’est finalement décidé à me contacter en « appel masqué », pour enfin obtenir son adresse email, qui me donne aujourd’hui la possibilité de communiquer avec elle.

Il ne m’a cependant pas été possible d’obtenir un rendez-vous, malgré que je me sois déplacé à la Préfecture pendant mes heures de travail.

Il serait donc souhaitable, suite à chaque échange verbal d’obtenir un compte-rendu succinct écrit qui retraduisent le contenu de nos échanges, non pas par manque de confiance, mais plutôt pour éviter tous litiges éventuels.

Car là encore, il y a matière à discussion.

Il y a parfois incohérence entre ce qui est demandé par écrit et ce qui est dit oralement, laissant parfois place à l’interprétation, voire à l’incompréhension, mais entendre un agent affirmer que ce qui a été compris n’a jamais été dit devient insupportable surtout quand celui-ci n’était pas présent lors des échanges.

Entendre dire aussi que plus rien ne peut être fait, que mon Épouse a fait le choix de retourner en Chine, et que l’affaire ne concerne plus la Préfecture est odieux.

Entendre dire qu’il n’est pas possible pour la Préfecture de contacter l’Ambassade de France en Chine parce qu’on ne dispose pas sur son poste d’appeler à l’international est tout simplement impensable en France, pour un service des Migrations et au 21ème siècle.

Il y a toujours quelque chose à faire, encore faut-il s’en donner la peine et le courage.

Il conviendrait également de redonner sa juste place à l’honneur et à la valeur des déclarations qui l’engage, certifié par nos signatures.

J’ai grande peine à l’écrire, mais trop souvent mis en doute, il s’en trouve bafoué et piétiné.

Il convient effectivement de restaurer une confiance démocratique, et cela commence, comme vous le soulignez, par le respect, mais aussi par l’éradication de ce climat de suspicion, quand celle-ci n’y a pas sa place.

Je tenais également à vous parler de notre déplacement à l’Ambassade de France de Pékin, afin de vous exprimer mon indignation.

A plus de dix mille kilomètres de la France, dans un Pays magnifique qu’est celui de la Chine avec ses cultures en totale rupture, je tenais à préciser ici qu’un sentiment de fierté s’est emparé de moi en voyant ce drapeau français flotter au-dessus de nos têtes.

J’ai franchi les portes de l’Ambassade, accompagné de mon Épouse, envahi par ce même sentiment de fierté, convaincu que j’allais, que nous allions, y trouver la France à nos côtés comme le sous-entend le site internet qui lui est dédié

Mais j’en suis ressorti éberlué, abattu et honteux, vis-à-vis de mon Épouse, assommé toujours et encore par ce pesant climat de suspicion.

Tout comme à la Préfecture des Yvelines, nous avons rencontré physiquement deux interlocuteurs différents qui ne se sont pas identifiés, la personne qui a réceptionné notre demande, et la personne qui nous a remis le refus, de laquelle nous ne pouvions donc pas escompter d’explications détaillées.

Avec toutefois, cette fois-ci, les nom et prénom de la personne qui a signé ce refus, mais que nous ne pouvons ni joindre par téléphone, et dont nous n’obtenons aucune réponse, que ce soit à notre différents courriers où mails adressés à l’Ambassade.

Ce sont les règles de l’Ambassade, m’a-on-dit par téléphone, c’est ainsi.

Je vous parlais donc de cette honte (qui n’a eu pour finalité que d’effacer ma fierté), que j’éprouve encore aujourd’hui à l’égard de mon Épouse vis-à-vis de la manière dont elle a été reçue et vis-à-vis de l’entretien, qui a vite tourné à l’interrogatoire, qu’elle a eu avec la personne qui nous a accueillis, la harcelant de questions, sans même lui donner le temps d’y répondre, et ceci en chinois, sans que je ne puisse ni comprendre la teneur et donc ni prendre sa défense.

J’ai effectué de nombreux déplacements professionnels (en Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Chine, en Corée du Sud), et plusieurs déplacements privés (aux îles Canaries, aux îles Baléares, en Crête, en Italie, à l’île Maurice et au Brésil où réside mon Frère et sa Famille).

Tout comme vous, dans chacun de ces pays, je me suis senti à chacun d’entre eux envahi de ce sentiment patriotique, de cette volonté de porter et d’exporter au-delà de nos frontières les valeurs essentielles de la France qui font notre richesse, parce qu’effectivement, à tous niveaux, quel que soit notre quartier, quel que soit notre famille, nous sommes tous et toutes, à notre juste mesure, les Ambassadeurs de la France.

Et nous sommes en droit d’attendre de même de la part de nos concitoyens expatriés.

J’attends donc aujourd’hui que mon pays natal accueille mon Épouse de la même manière que j’ai moi-même été chaleureusement et respectueusement reçus lors de mes déplacements privés et professionnels, parce que le respect est avant tout une affaire de réciprocité.

Certes, nous avons choisi de venir volontairement en Chine sur proposition de la Préfecture, pour régulariser la situation de mon Épouse qui ne l’était pas, et qui ne l’est toujours pas.

Mais par quelle logique de l’administration ne serions-nous pas de bonne foi, venus volontairement de France en Chine, dans le but de demander pour mon Épouse, un Visa de long séjour pour conjoint français (valable uniquement un an), lui permettant de revenir sur notre territoire en situation régulière pour y solliciter un titre de séjour, alors que mon Épouse y résidait déjà au sein de notre domicile conjugal ?

Par quelle logique de l’administration sommes-nous aujourd’hui séparés de corps par ceux qui nous demandent de prouver notre communauté de vie, alors que nous sommes unis civilement après avoir pleinement accepté les différents articles du code civil qui se rapportent au mariage ?

Alors oui, nous ne nous sentons pas respectés, considérés, et nous sentons notre vie comme empêchée, et nous sommes en colère.

Oui, nous avons connu de grands déchirements, puisque nous nous sommes mariés en juin 2018 et que nous avons été séparés en novembre 2018, et que rien n’est fait pour rétablir la Justesse.

Je suis bien conscient que votre agenda est des plus chargé, surtout en ce moment où notre pays rencontre plusieurs difficultés intérieures, je ne vais donc pas vous transmettre l’intégralité de notre dossier, il est d’ores et déjà en possession de la Préfecture des Yvelines de Versailles, de l’Ambassade de France de Pékin, et de la Commission contre les refus d’attribution de Visa d’entrée en France de Nantes.

Je ne demande que Justesse et Complaisance afin de retrouver un peu de sens et de maîtrise de ma vie en plus.

J’ai également informé de notre situation :

 Monsieur Jean-Yves LE DRIAN,
Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.

 Monsieur Christophe CASTANER,
Ministre de l'Intérieur.

 Madame Béatrice PIRON,
Député des Yvelines circonscription N°3,

 Monsieur Bruno MILLIENNE,
Député des Yvelines circonscription N°9,

 Monsieur Didier BAICHERE,
Député des Yvelines circonscription N°1.


Je retourne personnellement en Chine, pour y rendre visite à mon Épouse, dont je suis séparé depuis plus de 2 mois, et pour retourner à l’Ambassade de France, le 28 janvier prochain.

Vous trouverez, jointe à la présente, une copie que j’ai adressée par mail et par courrier international à Madame Josine DELAVICTOIRE, chef de poste à l’Ambassade.

Je suis bien évidemment également tout disposé à vous rencontrer pour vous présenter l’intégralité de notre dossier, si toutefois vous m’en accordiez l’honneur et le privilège.

Je terminerais en vous présentant, Monsieur le Président, ainsi qu’à votre Épouse, tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2019.

Je vous prie d’accepter, Monsieur le Président, l’expression de notre considération distinguée.





Monsieur Martial DORÉ


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