Intégralité de la contribution intitulée "Sortir du tout-impôt et faire payer, un peu, les utilisateurs"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Organisation de l'état et des services publics le 30 janvier 2019 à Paris 7e Arrondissement .

Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
A simplifier drastiquement et digitalisée massivement

Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Non

Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui

Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Oui

Si oui, en avez-vous été satisfait ?
Oui

Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
Aucun

Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?
L’hopital, la police, la Justice

Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui

Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non

Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?
A peu près tout ce qui concerne la fiscalité, l’Urssaff, les caisses de retraite

Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Oui

Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Oui

Si oui, comment ?
Digitaliser massivement.
Simplifier les procédures.
Mettre fin à l'emploi À vie des fonctionnaires pour les nouveaux embauchés.
Mettre en place un plan de départs volontaires.
Recourir beaucoup plus massivement à des contractuels privés.
Permettre les primes au mérite.

Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Il faut avant tout restaurer l’ordre et l’exemplarité.

De trois façons:

1. sortir des combats perdus d’avance, qui consomment trop de ressources humaines et financières en pure perte, et surtout conduit, in fine, à décrédibiliser l’Etat. Le plus emblématique serait la légalisation du cannabis pour les personnes majeures, via des réseaux strictement règlementés, comme sont règlementés la vente de l’alcool et du tabac. Ce faisant:
- On libèrerait des ressources massives pour les réaffecter à d’autres tâches,
- On pourrait faire rentrer dans l’économie réelle toute une activité aujourd’hui souterraine.

2. mener à fond les vrais combats, qui sont la lutte contre le salafisme et la mise hors d’état de nuire des délinquants multirécidivistes.
Ceux-là doivent être menée avec un arsenal répressif beaucoup plus dur: perpétuité réelle, rétablissement de la double peine, expulsion systématique des personnes étrangères au premier délit. Il faut un message simple et clair : ceux qui veulent s’intégrer sont les bienvenus. Pas les autres.

3. Aggraver les sanctions pour les délits « en col blanc », pour sortir de l’impresssion que seuls les « petits » sont sanctionnés et que les « élites » ne le sont jamais véritablement.

Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
J’ai renoncé à l’école publique essentiellement en raison de l’absence d’enseignement de l’anglais dès les petites classes.

Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
La gestion des prèlèvements sociaux est catastrophique.
Elle est d’abord illisible.
Elle est ensuite effectuée de façon absurde.
J’ai fait 8 ans d’études et ai créé mon entreprise il y a 12 ans. Je suis au régime TNS et j’ai renoncé à comprendre sur quelle base l’Urssaff va me prélever.
Vivement le prélèvement des charges sociales à la source.

Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :
Le problème fondamental est évidemment l’écart considérable entre le coût pour l’employeur et le net perçu par le salarié.

Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Je pense que la seule voie de sortie raisonnable et praticable est de sortir du tout gratuit.
Car c’est la seule façon de dégager de nouvelles ressources substantielles sans se heurter à des blocages trop durs et sans aucun coût pour les finances publiques.
Il est normal que l’utilisateur paye, au moins un peu.
Exemples:
- pour financer la Justice, il serait très simple et très facilement admis que toute partie à un procès qui formule une demande d’argent (indemnités, dommages-intérêts ou autres) paye 1% du montant de sa demande, comme contribution au financement de la Justice.
- pour financer la médecine: faire payer au moins 1€ toute consultation médicale, tout acte de soin, tout transport sanitaire ou tout médicament. Y compris et surtout pour les bénéficiaires de la CMU.
La gratuité conduit aux abus, à la perte de sens et, finalement, au mépris.
- pour favoriser le développement d’écoles d’élite: défiscaliser totalement les frais de scolarité et les cours à domicile.


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