Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?
La présence des services de l'Etat qui fair descendre au plus près du terrain les orientations de l'Etat, donc de la nation et un gage de cohésion territoriale et de l'unité de la France.
Les Collectivités organisent des services et la gestion d'un territoire pour les populations en s'appuyant aussi sur les services de l'Etat. C'est un bon modèle!
Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?
Non
Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?
Oui
Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?
Oui
Si oui, en avez-vous été satisfait ?
Non
Quelles améliorations préconiseriez-vous [des nouvelles formes de services publics] ?
Il faudrait intégrer les services publics dans leur globalité : de la distribution de l’électricité, du téléphone, du gaz, de l'eau, de la justice, de la CAF...
Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?
aucun. L'ensemble des services ont été dégradés. Les services se sont éloignés et plus difficiles d'accès à cause d'internet qui n'a pas apporté une plu value, mais une substitution.
Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?
Oui
Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?
Non
Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?
Non
Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?
Non
Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?
Ecouter la population, éviter d'attendre que cela dégénère avant de changer de cap!
Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Le pays ne peut gagner si une part importante n’arrive pas à vivre décemment son existence.
L’école est le premier outil de réussite car il ne peut tenir compte des origines et des conditions d’existence des parents. A condition de renforcer la carte scolaire. D’ailleurs elle contribue à réaliser la mixité sociale sur l’ensemble du territoire et permet de limiter la constitution de ghettos de fait. Il devrait être renforcé son principe et y déroger être plus difficile, critérisé. Les tours de passe passe que les plus aisés peuvent mobiliser pour contourner la carte scolaire, nuisent au principe d’égalité et d’égalité des chances au sein de l’école publique et Laïque. D’autres font le choix de s’exonérer totalement de ce principe en envoyant leur enfant en école privée. Puisque certains ont les moyens de s’exonérer et de payer l’école privée, les collectivités locales ne doivent pas contribuer, car cela renforce les inégalités tout en diminuant les moyens de l’école publique ! L’école publique doit être financée correctement par la collectivité. L’école privée n’a pas à être financée par le contribuable !
Le déboublement des classes est une bonne chose pour la réussite des élèves.
La fiscalité est un outil de cohésion sociale : L’impôt sur le revenu doit être universel, c’est à dire que chacun doit contribuer, y compris symboliquement. Le plus bas revenu doit pouvoir verser 1 euro. C’est symbolique et très cher à recouvrer, mais la cohésion d’un ensemble humain repose sur des symboles ! Aucun ne doit échapper à l’impôt. Ceci implique, dans son universalité, une réelle progression avec des tranches plus nombreuses et plus progressives. Ceci implique que chacun doit payer honnêtement sa contribution au pays, à la nation. C’est à dire que quel que soit le lieu de résidence, en France et à l’étranger, un ressortissant du pays doit payer une contribution à (pour) son pays. D’ailleurs, les expatriés appellent la France en cas de souci sans contribuer, ce qui n’est pas normal. Enfin, les fraudes fiscales et autres exilés, maquilleurs ou évadeurs fiscaux doivent être traqués et payer leur dû. Je m’étonne que le débat et les questions/sujets proposés ne présentent pas cette hypothèse de travail !
Les régressions du niveau de service public est un problème. Le service public est un bien commun. L’air, la liberté, l’eau, l’énergie, la fraternité, la santé, l’économie, l’égalité par exemple ne doivent pas devenir des objets de pouvoir économique. Ils doivent nécessairement rester ou redevenir des biens publics à gestion publique directe.
Il en va de même pour les nouveaux acteurs de biens et de services (GAFA), mais pour une autre raison. Ils captent des éléments de richesse nationale, les transforment en profits mirifiques sans contribuer à la hauteur nécessaire.
Les autoroutes n’auraient jamais dues être privatisées. Elles auraient dues rester dans le giron public car ce sont devenus des monopoles de fait sur les tronçons que l’usager utilise. Si plusieurs autoroutes existaient physiquement pour un tracé similaire, appartenant chacun à une entité, pourquoi pas des entreprises concurrentes qui se feraient concurrence sur les services annexes. Ce n’est absolument pas le cas. Donc il s’agit d’un monopole naturel qui doit redevenir public !
Toujours pour cet exemple des autoroutes, elles génèrent des profits de dingue. Ceci fait perdre des recettes non fiscales à l’État.
A privatiser à tour de bras tout, la surface économique et les capacités de régulation de l’État, pour assurer la cohésion du pays, se réduisent au fur et à mesure. Et pour se financer l’État n’a que la fiscalité, les taxes, le déficit et l’endettement.
Il lui faut reprendre la main sur l’économie, puisque cela concerne tout le monde. L’entrée de l’État dans le capital des entreprises multinationales françaises (Total, Vinci…) de manière minoritaire mais substentielle permet de générer du dividende pour le financement de la collectivité, tout en contribuant à arrimer les objectifs des firmes à ceux de la nation. Proposition directe : comme l’État est aujourd’hui très endetté, son bras armé que constitue la CDC peut être appelée à jouer ce rôle, puisque une partie de ses activités se situent dans cette logique. On peut donc l’investir plus fortement dans cette mission et sur cet objectif !
Le mur du réchauffement climatique est devant nous, très proche. Et nous pinaillons sur des questions finalement assez annexes. Le fond de l’affaire est d’orienter la production vers ces nouveaux défis. Le problème est que le temps économique et le temps de l’humain et du monde ne sont pas les mêmes. Ils ne coincident que très peu, et peuvent être contradictoires. Il convient donc de prendre la main plutot directement pour faire par l’action publique ce qui ne sera pas fait pas le privé. C’est comme cela que le pays a été équipé après la seconde guerre mondiale. Ce qui nous attend est de même niveau d’importance ! Il y a urgence !
Définir une vraie trajectoire nationale pour sortir des énergies carbonées, définir des programmes d’investissement, évaluer les coûts, engager les processus de formation des salariés et des demandeurs d’emploi, et passer à l’action. Prendre des participations publiques dans les firmes qui ont la matière permet d’orienter concrètement leur organisation sur ces objectifs avec le regard avisé de la puissance publique. Et cela permet aussi de récupérer du dividende pour renforcer les moyens de l’État providence et prévoyant. Ainsi, stopper toutes les privatisations des monopoles naturels (FDJ, aéroports) et renationaliser les autoroutes, les infrastructures de téléphonie est un enjeu d’intérêt national. Des prises de participations dans les entreprises du CAC 40 également.
Ces investissements sont de nature à générer des gisements d’emplois, propice à remettre en emploi nombre de nos concitoyens qui en sont privés. Elle vise à redonner à chacun confiance en l’avenir individuel et collectif, donc facteur de cohésion.
Il convient de fait, de considérer qu’un socle de services publics sont utiles à tous et notamment aux entreprises. Ainsi, l’énergie, les routes/autoroutes, doivent rester ou retourner dans le giron, comme cela a été dit, du service public. Produire des services à prix coûtant intégrant le renouvellement des supports (routes, centrales…), permettra de disposer de prix régulés et très compétitifs, à même de générer des gains de pouvoir d’achat, de simplification pour l’usager au sens global du terme : individu, familles et entreprises. Cette « compétitivité » externe retrouvée profitera aussi largement aux entreprises qui pourront mieux supporter les coûts du modèle social. Au final la charge globale serait similaire sans grever leur capacité à investir et à générer un profit. De ce point de vue, la CSG est un outil de choix à condition de flécher les recettes générées vers les caisses correspondantes.
A cet endroit du texte, il est nécessaire de solliciter une clarification citoyenne :
Baisser les cotisations sociales salariales et employeurs n’a aucun sens si chacun souhaite disposer d’une retraite décente, d’une prise en charge autant que de besoin des soins, d’un revenu de remplacement décent en cas d’accident de la vie. A contrario, si on abaisse les cotisations et autres contributions obligatoires, la conséquence sera de réduire les couvertures sociales et services publics associés (politique familiale, de santé, perte d’emploi, retraite...). La première idée est que chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Dans la seconde, chacun se débrouille et seuls les plus aisés trouveront les moyens d’être couverts par des assurances privés. Il faut choisir quel système le pays veut ! Et s’y tenir pour les 50 ans qui viennent !
La cohésion de pays nécessite des services publics locaux et de qualité. Les services publics sont générateurs de plus value sociale et économique. C’est à dire que tout le monde vit mieux avec que sans ! Y compris les entreprises !
La poste, les écoles, l’électricité, le téléphone, l’eau, les routes doivent rester ou revenir des services publics. Les communes doivent rester le socle démocratique de notre pays. Les intercommunalités visent à soutenir et développer des coopérations dans des domaines communautaires : routes, eau et assainissement, développement économique et enfin définir des cohérences sur les des fonctions urbaines. Elles sont l’émanation des communes et doivent donc rester des établissements publics, et non devenir des collectivités de plein exercice, sous peine de vassaliser les communes !
Bref, la lecture de l’histoire récente de notre pays conduit à comprendre que nous avions un système mixte : de fortes garanties sociales/sociétales collectives et individuelles, et la capacité à développer « son affaire » capitalistique. Ceci était en grande partie due à une forte implication de l’État dans l’action économique par ses investissements directs et par ses entreprises nationales. Cet équilibre est à retrouver d’urgence pour la cohésion nationale d’une part et pour les enjeux colossaux qui nous attendent en matière de (sur)vie de l’humanité.
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