Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Investissons dans des CFA d'Excellence pour notre jeunesse La Loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel, promulguée le 5 septembre 2018, bouleverse les modalités de création, de financement et de formation des Centres de Formation d'Apprentis (CFA). Il était temps. 1/Ouverture aux CFA innovants Désormais, il n'est plus obligatoire de demander l'autorisation aux régions, pour ouvrir un CFA. Seuls le dépôt d'une déclaration d'activité à la préfecture et l'obtention d'une « certification qualité seront nécessaires dès 2020. Cette certification créée par la LOI n°2018-771 du 5 septembre 2018 - art. 6 (V), figure à l'article L6316-2 du code du travail. La nouvelle loi sur la formation professionnelle va permettre de dynamiser le secteur et de faire émerger des systèmes innovants d'apprentissage. Cette ouverture du secteur à la concurrence, doit permettre de rendre les CFA plus adaptés aux problématiques actuelles et plus efficaces. Pour cela il apparaît nécessaire d’accueillir des projets innovants, liés notamment au développement personnel ou à la révolution digitale, et pouvant faire l'objet de formations internationalisées. Les CFA doivent permettre d'aider, une jeunesse de plus en plus touchée par le décrochage scolaire, à reprendre confiance en elle. Chaque année 140 000 jeunes sortent du système éducatif sans diplômes. En 2010, 16% des 15-19 ans sont déscolarisés. Et pour la majorité d'entre eux la déscolarisation est liée au fait qu'ils n'aient trouvé personne pour les accompagner, ni pour leur donner confiance en eux. La priorité est donc d'améliorer l'accompagnement des élèves, accompagnement personnel autant que professionnel. Simplifier l'ouverture des CFA, c'est accepter le changement comme l'innovation et y préparer nos jeunes. Une formation adaptée aux jeunes et aux entreprises La nouvelle loi sur l'avenir professionnel, prévoit une obligation d'imaginer des formations qui prennent en compte les besoins des entreprises et des jeunes. Elle précise que les CFA auront pour mission « d’accompagner les personnes souhaitant s’orienter ou se réorienter par la voie de l’apprentissage, en développant leurs connaissances et leurs compétences et en facilitant leur intégration en emploi, en cohérence avec leur projet professionnel ». La loi préconise également des suivis individualisés. Il faut aller au bout de la démarche et accompagner une jeunesse qui manque souvent de confiance en elle. Et qui parfois se retrouve même dans des situations de dyslexie, dysphasie, dyscalculie ou dysgraphie. Les jeunes doivent être écoutés. Ils sont parfois désorientés, sans solutions pour leur avenir. Il est nécessaire que les CFA puissent intégrer dans leurs programmes de formation, des aides au développement personnel. Ces aides passeront par des formations alternatives qui combineront la méditation, le sport, des coaching individualisés, des exercices sur la différence. Les CFA doivent permettre aux jeunes de développer leur soft skills (savoir vivre, savoir-être, adaptabilité, résistance au changement, prise de décision). Ces soft skills sont une des clés de la réussite en entreprise. Des formations pour lutter contre les différentes formes de « dys » seront également proposées. Ces formes d'éducation alternatives sont parfaitement compatibles avec des formations scolaires poussées et adaptées aux attentes des entreprises. Il faut que les CFA imaginent des formations métiers qui prévoient des immersions professionnelles régulières. Que les CFA soient en phase avec les révolutions et innovations technologiques et sociales. Laissons les CFA proposer leurs propres méthodes de formation et valorisons les programmes qui allient accompagnement personnel, bien-être et immersion professionnelle. Les jeunes ont besoin d'établissements qui leur offrent confiance, bienveillance et compétence. Des CFA à l'international ou liés à des MOOC Les CFA sont des centres de formations qui permettent aux jeunes apprentis de se préparer pour tous les diplômes technologiques et professionnels de l'éducation nationale (BEP, CAP, BTS, Bac professionnel...). Nous proposons d'élargir le spectre des diplômes auxquels préparent les CFA. Nous proposons que les CFA puissent ouvrir des partenariats avec des établissements étrangers via les MOOC. Les CFA s'inscriraient alors dans des logiques de formations transnationales. La loi sur la formation professionnelle, comme il l'est précisé dans le dossier de presse1, ambitionne de s’appuyer sur le programme Erasmus afin de permettre chaque année à 15 000 jeunes de bénéficier de plusieurs mois de formation au sein d’autres pays de l’Union européenne. La logique « Erasmus » en Europe doit devenir une pierre angulaire des nouveaux CFA, en poussant même les frontières de l'Europe et en investissant sur des coopérations avec les meilleurs établissements de tous les continents. Cela offrirait l'opportunité aux jeunes de pouvoir suivre des formations étrangères et ainsi favoriser leurs mobilité à l'étranger. Nous demandons à ce que les CFA puissent offrir des formations en partenariats avec des établissements étrangers. Nous demandons à ce que les formations diplômantes reçues via les MOOC soient reconnues par l'éducation nationale. 2/Innovation dans le financement Misons sur la réussite de nos jeunes y compris en adaptant les méthodes de financement. La loi prévoit des changements significatifs dans les modalités de financement public. Mais elle prévoit également que les établissements seront libres de décider de leurs propres stratégies de financement. Nous proposons d'expérimenter une méthode de financement innovante des CFA, basée sur la confiance dans les élèves. Nous proposons que les CFA , au delà d'un cursus de base gratuit, puissent procéder à un paiement différé des frais de scolarité exceptionnels par leurs étudiants. Les CFA doivent pouvoir offrir des formations avec des intervenants exceptionnels, des expériences inédites ou des découvertes de pratiques de pays étrangers. Cela a nécessairement un coût élevé qui peut générer des frais de scolarité. Néanmoins, pendant la période d'enseignement, l'élève ne devra payer aucun frais de scolarité. L'élève ne contribuera au CFA qu'au moment de sa première embauche. Il versera au CFA qui l'a formé, un pourcentage de son salaire, pendant les cinq premières années dans sa vie active. Cette solution éviterait toute sélection par l'argent, sans restreindre l'ambition du CFA de donner accès à des expériences inédites, tout en offrant à chacun une vraie chance de réussir. Investissons sur la réussite de notre jeunesse et sur l'efficacité de notre formation.
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