Intégralité de la contribution intitulée "Comprendre, accepter et respecter les invariants économiques et budgétaires."
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 17 mars 2019 à Remollon .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Pour permettre aux Français de mieux comprendre et donc de pouvoir être davantage responsabilisés, il est impératif qu’une loi impose que les gouvernements soient transparents en matière budgétaire. Comme il est imposé aux banques de fournir à chaque administré un état récapitulatif de ses frais bancaires, les gouvernements doivent être contraint de fournir annuellement aux français un document clair et compréhensible relatif à leur gouvernance budgétaire. Ce document devra être validé par un conseil d’experts indépendants et mettre en perspective les conséquences pour le présent et pour l’avenir de l’évolution des déficits et de la dette publiques. De même une règlementation devrait imposer aux organismes publics et privés de fournir annuellement à chaque administré le coût réel existant entre les cotisations payés et les allocations perçus, par exemple pour la sécurité sociale, les allocations chômage, les prestation familiales, les mutuelles, etc., vous avez cotisé X€, vous avez reçu en prestation Y€ dont Z€ (déficit ou excédent) sont financés par (origine des fonds), les autres cotisants ou d’autres recettes (à expliquer) ou à l’endettement (déficit et dette publics) des contribuables d’aujourd’hui et de demain (nous, nos enfants et petits-enfants).

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
La fiscalité me semble juste, l’imposition à 75% des très hauts revenus mis en place par le gouvernement Hollande n’a tenu que 2 ans, 2013 et 2014, elle a probablement coûté plus cher qu’elle n’a rapportée car elle aura eu pour conséquence d’augmenter l'exil à l'étranger des dirigeants d'entreprises, des artistes et des grands sportifs ainsi que la délocalisation de certains services d'entreprises du CAC 40 et donc la disparition de l'apport de ces contribuables au PIB (trop d’impôt ou un impôt injuste tue l’impôt). Même si ce n’est pas efficace budgétairement, chaque Français doit avoir le droit de payer l’impôt sur le revenu, même un euro symbolique. En effet, chaque citoyen doit pouvoir être fier de payer cet impôt et dire à ses éventuels détracteurs qu’il participe lui aussi mais à la hauteur de son revenu (progressivité). Cette imposition permettra également aux foyers fiscaux (personnes imposables) de recevoir annuellement l’indispensable information sur la transparence budgétaire évoquée ci-dessus.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
Aucun car il ne faut absolument pas aggraver le déficit ni la dette publique. Par ailleurs, dans le contexte actuel, il est très difficile, voire impossible d’augmenter les impôts, même ceux qui semblent justes (taxe carbone) ou d’en créer de nouveau comme l’écotaxe sur le transport routier, des taxes pourtant basées sur le principe simple et juste de pollueurs-payeurs. La suppression de la taxe d’habitation est une erreur financière, budgétaire et politique car elle était globalement juste et très progressive. Ses recettes étaient utilisées localement et directement au profit des citoyens (transparence dans l’utilisation des fonds). Cette taxe qui devrait complètement disparaître en 2020 n’est pas financée, elle augmentera donc mécaniquement le déficit public.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Augmenter le temps de travail, Augmenter les impôts, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Ne pas revenir sur la suppression de l’Impôt de Solidarité Sur la Fortune car tous les pays de l’Union Européenne l’on supprimé à l’exception de l’Espagne et de la Norvège. C’est impôt faisait globalement perdre de l’argent aux contribuables Français car de nombreux pays aménagent leur fiscalité pour attirer les hauts revenus étrangers. Il faut que l’état se batte pour une harmonisation fiscale Européenne avec ses nombreux avantages et ses quelques inconvénients. Pour pouvoir répartir de l’argent il faut d’abord créer de la richesse et que pour cela il faut des entrepreneurs pétris de détermination, qui s'engagent, qui innovent, qui parfois travaillent au-delà du raisonnable, qui font des sacrifices, qui prennent de gros risques financiers personnels et qui se battent pour trouver des investisseurs qui malheureusement se font rares en France. En effet, les Français préfèrent encore et toujours limiter les risques en épargnant via le livret A, l’assurance vie ou l’investissement immobilier plutôt que de soutenir nos petites et moyennes entreprises ou celles du CAC40 (qu’une grande majorité accuse pourtant d’être trop lucratives), ou bien choisissent d’autres financements alternatifs d’entreprises innovantes (startup). Enfin, si la ruine de l’entrepreneur n’est pas au bout de son chemin, il faudrait mieux récompenser sa prise de risque c’est-à-dire qu’il puisse gagner de l’argent sans se faire “déposséder” par le fisc. Que la collectivité lui soit, un minimum, reconnaissante pour la richesse collective créée (salaires versés, biens de consommation produits, taxes et impôts payés à la collectivité). A « contrario » de cette prise de risque, notre système à une forte tendance à fabriquer plus de fonctionnaires que d’entrepreneurs (avantage : zéro risque, travail garanti à Vie, aux 35h, toujours défendus par les syndicats et qui jouissent d’une assez bonne retraite, parfois même de régimes spéciaux aux avantages d’un autre âge, EDF, GDF, RATP, SNCF, Banque de France, Militaires, marins, Comédie-Française, Opéra de Paris, retraités des mines, élus de l'Assemblée nationale et du Sénat, clercs de notaire, Police Nationale, agents du Port autonome de Strasbourg). Il faudrait encourager chaque français à devenir un entrepreneur ou un politicien pour faire progresser le pays et mieux mesurer la complexité, la difficulté et la nécessité de ces fonctions. Amplifier la lutte contre la fraude fiscale en générale et l’évasion fiscale des entreprises du numérique (GAFA) en particulier. Il faut tout faire pour qu’ils payent l’impôt en rapport des gains réalisés en France. Poursuivre la lutte contre les paradis fiscaux à l’international et surtout en Europe.

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
L’allocation chômage. Tout demandeur d’emploi disposant d’une qualification ou d’une formation professionnelle, souhaitant absolument travailler dans son domaine de qualification alors qu’il n’existe pas de proposition d’emploi dans son secteur géographique devrait être contraint à choisir entre accepter : - un emploi correspondant à ses qualifications mais situé dans un secteur plus éloigné géographiquement ; - une formation professionnelle correspondant aux offres d’emploi disponibles sur place puis accepter un poste correspondant à sa nouvelle qualification.

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Il faut absolument anticiper l’explosion du vieillissement de la population, socialement, humainement et financièrement.

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Pour participer à la protection de l’environnement.

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Gilets jaunes, pourquoi en sommes-nous arrivés là ? 1. La France et l’Europe ont subi d'importants bouleversements sociologiques : La prédominance donnée aux libertés individuelles (égalité des sexes, droit à l'avortement, reconnaissance de l’homosexualité, Procréation Médicalement Assistée, liberté de circulation au sein de l'Europe, liberté de culte, hyper judiciarisation, émergence en Europe de l’Islamisme, réveil de l’antisémitisme et de l’antisionisme….), l'affaiblissement des valeurs traditionnelles (travail, famille, patrie), l’effondrement du respect des institutions en particulier des fonctions régaliennes (police, justice) mais plus globalement de toutes les professions au service de la population (politiciens, pompiers, soignants, enseignants, et depuis l’arrivée de certains gilets jaunes, des journalistes...), la banalisation de la violence verbale qui envahit les écrans, les rues et les réseaux sociaux transformés en véritables “défouloir” public anonyme (fin du surmoi), l’explosion de la violence physique banalisée avec l’affaire du boxer “Dettinger”, le caillassage à répétition des forces de l’ordre, la dégradation de l’espace Urbain, la domination de l’espace médiatique par des minorités agissantes et presque toujours violentes qui arrivent à faire reculer le pouvoir politique en place, mais aussi l'éparpillement des familles liées à la mobilité pour l'emploi ainsi que l'autonomie financière conquise par les femmes ont profondément bouleversé notre société. Si ces transformations ont développé d'innombrables effets positifs, malheureusement, elles favorisent aussi l'individualisme et l'isolement individuel et social, en particulier pour les femmes qui se retrouvent souvent seules avec parfois plusieurs enfants mais aussi les personnes âgées, surtout si elles n’ont pas eu d’enfants ou si elles n’ont pas su construire une solide cohésion familiale. Par ailleurs, le ressentiment envers ceux qui réussissent et en particulier ceux qui gagnent très bien leur vie, déjà très développé en France depuis des siècles semble encore avoir progressé. 2. Les Français n’arrivent pas collectivement à maîtriser les nombreux facteurs économiques défavorables qui nous affaiblissent et nous divisent : Il semble peu probable que ce soit par manque d'intérêt du facteur humain que nous en sommes arrivés là, le soutien social Français étant l'un des plus développé au monde et parmi les plus avancés au sein même de l'union Européenne. En effet avec un système de santé pour tous parmi les plus équitable et généreux de la planète, en 2016, via la PUMa, il est même étendu et garantir à toutes les personnes majeures (pas de notion de nationalité) qui travaillent ou résident en France de manière stable, une prise en charge continue et à titre personnelle de leurs frais de santé. Une éducation nationale quasiment gratuite qui offre à chacun la possibilité de s'instruire et d'obtenir assez facilement un diplôme du premier degré (sur 70% d’une classe d'âge qui passe le BAC, 90% l’obtienne). Cette avancée sociale mal maîtrisée s'est malheureusement faite au prix d’une dévalorisation extrême des formations professionnelles qui sont aujourd’hui synonyme de sanction sociale (métiers dit manuels vers lesquels les 30% restant de la classe d'âge sont orientés). Cette évolution a asséché de nombreux corps de métier qui n’arrivent plus à recruter et elle est en partie responsable de la distorsion constatée entre le nombre de chômeur et l’importante offre d’emploi non satisfaite. Cette situation contraint nos entreprises à faire appel à une main d’œuvre étrangère qualifiée au sein de l’Union Européenne mais aussi à l’émigration. Une électricité (nucléaire sans CO2) parmi les moins chère d’Europe car très fortement subventionnée par l’état et dont les coûts d’entretien des centrales et des réseaux devraient immanquablement exploser. La juste prise en compte de la condition des couples et en particulier des femmes avec la mise en place de nombreuses crèches et structures d'accueils, accompagner de déductions fiscales, ont permis de limiter la décroissance de notre fécondité qui reste la plus élevée d’Europe à 1,8 enfants par couple alors qu’elle explose en Europe (moyenne à 1,6 en Espagne et l’Italie est à 1,3). Ainsi, la population de souche Européenne est en forte régression. Un système fiscal parmi le plus redistributif au monde qui recherche toujours plus de progressivité. Moins de 50% des foyers fiscaux paient l’impôt sur le revenu et seulement 10% de ces foyers financent à eux seuls 70% des recettes. Par ailleurs, seul 80 % des foyers paient une taxe d'habitation globalement très progressive, dont les recettes sont utilisées localement et directement au profit des citoyens. Cette taxe devrait complètement disparaître en 2020, malheureusement car elle n’est pas financée, ce qui augmentera mécaniquement le déficit public. 60 % des Français ont l’avantage d’être propriétaires de leur logement mais sont assujettis à la taxe foncière qui augmente sévèrement chaque année. Les collectivités locales prennent probablement l’argent là où il le trouve avec la bonne conscience de la “juste” redistribution. Les propriétaires de leur résidence principale pourraient d'ailleurs bientôt payer à l'état un loyer fictif lorsque leur emprunt serait complètement remboursé (piste étudiée sous le mandat Holland mais qui semble aussi intéressé le gouvernement actuel). A moyen termes les propriétaires devraient aussi mécaniquement êtres les grands perdants de la suppression de la taxe d’habitation car pour compenser leur perte de revenu fiscal, les communes seront encore davantage tentées d’augmenter la taxe foncière, en particulier lorsque l’état, par pénurie de ressource (inévitable), ne compensera plus le manque à gagner des communes. Parallèlement, la comparaison avec les autres pays développés démontre que notre fonction publique est surdimensionnée, que son efficacité reste modeste et que depuis plus de 40 ans l'état ne parvient pas à la rationaliser. De plus, depuis des décennies, nous subissons structurellement un taux de chômage proche des 10 % qui s'apparente à un chômage choisi puisque nous privilégions le CDI au détriment d'emploi de moyenne et courte durée dans un contexte de très forte concurrence internationale où les entreprises ont besoin de beaucoup de souplesse. Depuis les mesures d’assouplissement des contrats de travail prisent par le ministre de l’économie (Emmanuel Macron) à la fin du quinquennat précédent et amplifiées sous sa présidence, le chômage vient “presque miraculeusement” de passer sous la barre des 9%. Il est aussi important de savoir qu’une écrasante majorité des salariés sont en CDI (85%), seulement 10% sont en CDD, 2,4% sont en intérim et 1,6% en apprentissage. Parallèlement, les allocations chômage couplées aux aides sociales attribuées aux personnes en difficultés ont considérablement rapproché les revenus des demandeurs d’emploi de ceux des travailleurs rémunérés au salaire minimum, SMIC Français (brut) à 1.498€ en 2018 identique à celui des Allemands. Il devrait augmenter de 1,8% en 2019. Il est le quatrième plus haut d’Europe derrière le Luxembourg, la Belgique et le Pays-Bas. Le SMIC Espagnol est à 860€ et il n’existe pas en Italie. Cette situation pose un problème d’équité pour ceux qui travaillent (frais de déplacement, frais de garde d’enfant, ...) et ne motive pas les chômeurs à retrouver un emploi. Cela s’explique aussi partiellement par le fait que les salaires n'augmentent pas car les charges fiscales qui pèsent sur le travail sont parmi les plus fortes au monde et donc que nos entreprises peinent à être compétitives et à faire des profits qui restent indispensables pour pouvoir redistribuer (augmenter les salaires), investir (se développer) et prendre des “risques” (entreprendre) pour conquérir de nouvelles parts de marché. De plus le taux de chômage élevé coûte cher aux entreprises qui financent l’assurance chômage à hauteur de 4% du salaire brut de chaque employé et à l’état car l’UNEDIC est en déficit de 4 à 5 milliards d’euro par an depuis 2008 (crise financière des SubPrime), sa dette soutenue par l’état devrait atteindre 36,2 Milliards en 2019. De plus, contrairement à la situation Allemande, la ressource en main d’œuvre étant abondante, les entreprises ne se font pas concurrence pour recruter et les salaires ne sont donc pas tirés vers le haut. En 2000, la réduction du temps de travail de 39 à 35 heures a globalement été un nouveau facteur dégradant de notre économie et de la qualité des conditions de travail. En effet, dans un contexte toujours défavorable où l’entreprise subissait déjà une forte pression fiscale, une importante concurrence Européenne puis mondiale (mondialisation), elle a dû faire d’important gain de productivité en réorganisant le travail, en délocalisant, parfois en ayant recours à l’optimisation fiscale, ce qui a mécaniquement dégradé les conditions de travail des employés et n’a malheureusement pas débouché sur une diminution du taux de chômage. Enfin, le vieillissement de notre population est un autre facteur très handicapant, en particulier pour notre système de retraite fondé pour l'essentiel sur le principe de la répartition, les cotisations sociales des actifs servant à payer les pensions versées aux retraités. En 1960, 4 actifs finançaient 1 retraité, aujourd’hui il n’y a plus que 1,7 actifs pour financer 1 retraité et le ratio devrait baisser à 1,2 vers 2050. Concomitamment, l’espérance de vie moyenne homme/femme des retraités ne cessent d’augmenter, elle est passée de 68 ans en 1960 à 82 ans en 2018 soit plus 14 ans de retraite. Elle pourrait atteindre 92 ans en 2070. L'espérance de vie des retraités est d’ailleurs bien plus élevée dans l'Hexagone que partout ailleurs dans le monde. Elle atteint 23 ans en France (au pire, si départ à 62 ans) contre 17 ans pour la moyenne européenne. Pour nous offrir ce très haut niveau de protection sociale, de redistribution et de qualité de vie nous avons hissé en 2017 notre dépense publique annuelle (flux) à 56,5% du Produit Intérieur Brut, le taux le plus élevé dans le monde (Le PIB est un indicateur économique permettant de mesurer la production de richesse d’un pays). À titre de comparaison, la Norvège et la Suède sont à 50% du PIB, l'Allemagne à 44%, les États-Unis à 38% et l'Irlande à 29%. Depuis plus de 40 ans aucun gouvernement de droite ou de gauche n'a réussi à réduire significativement nos dépenses publiques qui ne représentaient que 35 % du PIB en 1960. Ces dépenses incontrôlées nous rendent chaque jour un peu plus dépendant des banques, des assurances, des fonds de pension et plus globalement du monde de la finance. Chaque année elles augmentent significativement notre taux global d'endettement et en 2018 la dette publique (le stock qui correspond au cumul des dettes non remboursées) a atteint 99% du PIB s'élevant à 2 300 milliards d'euros, soit une dette d’environ 34 000€ par Français. Cela représente également plus de 41 milliards d’euros d’intérêts qui sont ainsi versés chaque année, au titre des intérêts de la dette. C’est le deuxième poste de dépense du budget de l’État derrière l’éducation nationale (51.7 milliards d’euros). Quelles économies d’impôts et de taxes pourrions nous faire sans cette dette et ses intérêts ! Par ailleurs, toutes les agences de notation financière ont dégradé la note de la France qui était encore optimale à AAA en 2010 à AA en 2019. Cette dette abyssale représente l'un des facteurs majeurs qui plombe perpétuellement notre économie. Cette situation fragilise notre soutenabilité de la dette (solvabilité) et augmente le risque de faire fuir les investisseurs qui achètent notre dette publique (plus de 60% de celle-ci est détenue par des investisseurs non-résidents français et il n'existe pas d'information publique détaillée sur la décomposition des détenteurs de la dette, manque manifeste de transparence). Non seulement nous ne “transmettrons” pas la planète en héritage à nos petits-enfants car nous leur empruntons (la surconsommons) mais malheureusement il en va de même avec la dette publique. Pour nous permettre de mieux vivre aujourd’hui nous leur laisserons payer une partie de l’addition. Enfin, notre dépendance à l’endettement deviendrait davantage insoutenable si les taux d’intérêts venaient à augmenter. 3. La faillite des politiciens Contraints au clientélisme pour être élu (je te promets de te donner, tu votes pour moi), les politiciens en campagne électorale mentent souvent aux Français. Et, plus il existe de personnes dépendantes aux “allocations”, plus le risque de choix électoral dicté par le besoin et non par la raison augmente. Malheureusement les “menteurs” sont toujours rattrapés par la réalité économique et sociale et font perdre toute crédibilité à la classe politique, comme François Mitterrand contraint après seulement deux ans de présidence d’abandonner sa politique sociale inspirée par le programme commun (centre, centre gauche, gauche, extrême gauche et communiste) et d’emprunter le “tournant de la rigueur” jusqu’à la fin de ses mandats, ou François Hollande qui annonce fièrement et probablement convaincu, je réduirais rapidement le chômage (plus 100.000 demandeurs d’emplois en 5 ans), mon ennemi c’est la finance, j’imposerai à 75% les très hauts revenus. Cette taxe a tenu 2 ans, 2013 et 2014, elle a probablement coûté plus cher qu’elle n’a rapportée car elle aura eu pour conséquence d’augmenter l'exil à l'étranger des dirigeants d'entreprises, des artistes et des grands sportifs ainsi que la délocalisation de certains services d'entreprises du CAC 40 et donc la disparition de l'apport de ces contribuables au PIB (trop d’impôt tue l’impôt). Malgré des conditions économiques très favorables, baisse du cours du pétrole, baisse des taux d’intérêts et baisse de l’inflation qui atteint son niveau le plus bas, au final peu de résultats et dès 2014, seulement deux ans après son élection, il est lui aussi contraint de faire conduire un plan de rigueur de 50 milliards d’économies par Manuel Valls. Les gouvernements de droite n’ont guère fait mieux dans le domaine. Nicolas Sarkozy aurait peut-être pu améliorer la situation mais la crise économique des “SubPrimes”, la plus importante du siècle, a plombé les résultats économiques de son mandat. Emmanuel Macron lui n’a probablement pas menti politiquement mais il l’a certainement fait par omission car il n’a jamais parlé de la nécessité de stopper et au mieux de réduire la progression de notre dépense publique. Il est certain que cette annonce lui aurait fait perdre beaucoup de soutien car une grande majorité de Français semble malheureusement sourde à la réalité économique et budgétaire. Ayant pour objectif de relancer l’économie, action qu’il a en partie débuté comme ministre de l’économie sous le mandat Holland avec la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques. Il accélère avec la suppression des charges sociales sur le travail et la suppression de l’ISF. Il veut aussi donner plus de pouvoir d’achat aux français (suppression des charges sociales, le coût horaire de la main-d'œuvre est le plus élevé d’Europe à 38,3€ alors qu’il ne représente que 31,7€ pour la zone euro, suppression de la taxe d’habitation pour 80% des foyers fiscaux). Il souhaite également réduire les inégalités entre les générations, (8% des retraités sont considérées en difficultés, chiffre stable depuis quinze ans mais qui a drastiquement baissé depuis le début des années 1970, époque où ce taux dépassait les 30%, contre 14% de l’ensemble de la population, et presque 20% des moins de 18 ans), satisfaire aux innombrables exigences écologiques, le tout en veillant à “contenir” l’explosion des dépenses publiques pour satisfaire aux contraintes Européenne, de bon sens, qui imposent de ne pas dépasser la barre des 3% du PIB. Cette tâche semble impossible sans un redémarrage rapide de l’activité économique (croissance attendue depuis des lustres) et le soutien des français conscient des vrais enjeux et prêt à consentir quelques efforts. Toutefois, malgré la relative explosion des vieux clivages politique (gauche/droite), le “dégagisme politique des « vieux » dinosaures” et la naissance d’un espoir de redressement de la situation politico-économique, aucune des deux conditions n’est véritablement réunie. Enfin, la majorité des Français semble souffrir de longue date de troubles bipolaires. D’un côté, elle en veut toujours plus, plus de CDI, mieux payé, de meilleurs conditions de travail, aux 35h par semaine voir moins comme dans de nombreuses branches de la fonction publique territoriale, avec beaucoup de RTT, plus de protection sociale, davantage de service public de proximité, plus de répartition payée par les autres, plus de biens de consommation, plus de respect écologique et d’un autre côté, moins de pression fiscale, moins d’usines qui polluent, de route, d’éoliennes et de fermes photovoltaïques qui dévisagent, pas de fracturation Hydraulique qui pourrait pourtant tirer la reprise économique comme elle l’a fait aux Etats Unis (personnellement je suis contre), pas d’écotaxe poids-lourds qui pourtant permet de faire payer les pollueurs français comme Européens (transporteurs routiers mais in-fine tous les consommateurs car le prix des produits augmentent mécaniquement). Cette taxe aurait dû permettre de dégager des ressources pour financer la transition écologique. Les bonnets rouges ont décidé pour les Français qui se taisent alors que pour une fois tous les politiciens avaient dépassé leurs clivages idéologiques pour valider ce progrès déjà mis en œuvre en Suisse, Belgique, Allemagne, Autriche, Slovaquie, République tchèque, Pologne et Portugal. De plus, des sommes colossales avaient été engagées par l’état et au bilan, au lieu de récupérer chaque année des ressources financières redistribuables, l’état aurait déboursé plus de 800 millions d’euros qui sont venus gonfler notre déficit public et sacrifié 200 emplois localisés à Metz. Pas de nouveaux aéroports, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes en ont décidé ainsi face à une majorité de Français toujours silencieuse. Alors comment faire pour redistribuer de l’argent sans créer de l’activité et de la richesse, dans un pays où les derniers riches qui n’ont pas pu fuir sont toujours plus taxés et donc de moins en moins taxable ? Ce défi politico-économique semble insurmontable et tous les gouvernements depuis de nombreuses années ont partiellement échoué. 4. Pourtant, il me semble : • qu’au sein du monde moderne, nous sommes collectivement et individuellement des privilégiés. Nous devons néanmoins toujours chercher à progresser vers un meilleur respect de notre environnement et plus d’équité sociale ; • Il faudrait que chaque français devienne un entrepreneur ou un politicien pour faire progresser le pays et mieux mesurer la complexité et la difficulté de ces fonctions ; • que pour pouvoir répartir de l’argent il faut d’abord créer de la richesse et que pour cela il faut des entrepreneurs pétris de détermination, qui s'engagent, qui innovent, qui parfois travaillent au-delà du raisonnable, qui font des sacrifices, qui prennent de gros risques financiers personnels et qui se battent pour trouver des investisseurs qui malheureusement se font rares en France. En effet, les Français préfèrent encore et toujours limiter les risques en épargnant via le livret A, l’assurance vie ou l’investissement immobilier plutôt que de soutenir nos petites et moyennes entreprises ou celles du CAC40 (qu’une grande majorité accuse pourtant d’être trop lucratives), ou bien choisissent d’autres financements alternatifs d’entreprises innovantes (startup). Enfin, si la ruine de l’entrepreneur n’est pas au bout de son chemin, il faudrait mieux récompenser sa prise de risque c’est-à-dire qu’il puisse gagner de l’argent sans se faire “déposséder” par le fisc. Que la collectivité lui soit un minimum reconnaissante pour la richesse collective créée (salaires versés, biens de consommation produits, taxes et impôts payés à la collectivité). A « contrario » de cette prise de risque, notre système à une forte tendance à fabriquer plus de fonctionnaires que d’entrepreneurs (avantage : zéro risque, à Vie, aux 35h, toujours défendus par les syndicats et qui jouissent d’une assez bonne retraite, parfois même de régimes spéciaux aux avantages d’un autre âge, EDF, GDF, RATP, SNCF, Banque de France, Militaires, marins, Comédie-Française, Opéra de Paris, retraités des mines, élus de l'Assemblée nationale et du Sénat, clercs de notaire, Police Nationale, agents du Port autonome de Strasbourg). • que les peuples des pays émergents ont légitimement le droit d’espérer, comme nous, à un avenir meilleur et que souvent lorsqu'ils “détruisent” (involontairement) des emplois en Europe, c’est souvent aux prix d’une explosion de leur niveau de pollution qui nous permet de consommer sans nous polluer. 5. Propositions Pour permettre aux Français de mieux comprendre et donc de pouvoir être davantage responsabilisés, il est impératif qu’une loi impose que les gouvernements soient transparents en matière budgétaire. Comme il est imposé aux banques de fournir à chaque administré un état récapitulatif de ses frais bancaires, les gouvernements doivent être contraint de fournir annuellement aux français un document clair et compréhensible relatif à leur gouvernance budgétaire. Ce document devra être validé par un conseil d’experts indépendants et mettre en perspective les conséquences pour le présent et pour l’avenir de l’évolution des déficits et de la dette publiques. De même une règlementation devrait imposer aux organismes publics et privés de fournir annuellement à chaque administré le coût réel existant entre les cotisations payés et les allocations perçus, par exemple pour la sécurité sociale, les allocations chômage, les prestation familiales, les mutuelles, etc., vous avez cotisé X€, vous avez reçu en prestation Y€ dont Z€ (déficit ou excédent) sont financés par (origine des fonds), les autres cotisants ou d’autres recettes (à expliquer) ou à l’endettement (déficit et dette publics) des contribuables d’aujourd’hui et de demain (nous, nos enfants et petits-enfants). Même si ce n’est pas efficace budgétairement, chaque Français doit avoir le droit de payer l’impôt sur le revenu, même un euro symbolique. En effet, chaque citoyen doit pouvoir être fier de payer cet impôt et dire à ses éventuels détracteurs qu’il participe lui aussi mais à la hauteur de son revenu (progressivité). Cette imposition permettra également aux foyers fiscaux (personnes imposables) de recevoir annuellement l’indispensable information sur la transparence budgétaire.


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