Intégralité de la contribution intitulée "modalités de calcul de certaines cotisations sociales"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 16 mars 2019 à Riedisheim .

Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Le calcul de l'impôt/revenu à payer est progressif, les tranches de revenus supérieures étant taxés davantage. Le calcul des cotisations sociales est quant à lui uniforme , le même taux s'appliquant à l'ensemble des revenus... à l'exception de certaines cotisations à calcul dégressif : vieillesse plafonnée (6.90% part salarié et 8.50% part employeur , calculés uniquement dans la limite du plafond ) et les cotisations chômage+AGS (4.05%+0.15% part employeur calculés dans la limite de 4 plafonds). Cette dégressivité est choquante. Pour la part salarié (vieillesse 6.90%), pour rétablir un taux unique toutes tranches confondues, il faudrait appliquer un taux moyen, minorant le taux actuel tranche A et le généraliser aux rémunérations excédant le plafond , de manière à garder au final le même encaissement de cotisations : pas d'accroissement au global des prélèvements obligatoires, mais une meilleure répartition ; les salariés gagnants moins de 2 fois le plafond (moins de 81 048 €, ce qui est un seuil relativement élevé, près de 95% des salariés) bénéficieraient d'une baisse de cotisations, donc d'une hausse de pouvoir d'achat; seuls les 10% de salariés gagnants plus verraient leurs cotisations augmenter. Pour la part employeur, appliquer un taux moyen n'aurait que peu d'impact sur les PME (elles versent peu de salaires supérieurs à 81 048€) mais impacteraient davantage les grandes entreprises. Pour la part employeur des cotisations chômage+AGS, il est indécent de la plafonner à 4 fois le plafond: les employeurs qui payent leurs salariés plus de 162 096 € par an ont les moyens de cotiser 4.05%+0.15% sur la totalité de ces salaires. Autre proposition : l'ex-CICE (-6% pour les salariés gagnant moins de 2.5 fois le SMIC, soit environ 90% des salariés) a été transformé en réduction des cotisations maladie part patronale. N'aurait' il pas été plus judicieux de l'a partager en -3% part salarié et -3% part employeur ? Après tout, les employeurs se sont vite affranchis des 'contreparties' évoquées à la création du CICE , et il serait peut-être temps de les faire contribuer à l'augmentation du pouvoir d'achat de leurs salariés les moins payés. A noter que cette réduction des cotisations de 3% des cotisations sociales se traduira par une augmentation de 3% de leur pouvoir d'achat et de leur revenu fiscal ; ce qui se marquera par davantage de rentrées fiscales et par un recours amoindri à la prime d'activité versée pour les bas salaires. Ne vaut-il pas mieux que la hausse du pouvoir d'achat provienne de la feuille de paye plutôt que d'une prime versée par l'Etat? Dernière proposition : augmentation de la CSG sur les retraites : les exonérer non pas si la retraite est inférieure à 2000€ mais si elle est inférieure à 2.5% fois le SMIC. Merci de votre attention


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