Intégralité de la contribution intitulée "Impôts, retraites et justice sociale ?"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 15 mars 2019 à Le Plessis-Pâté .

Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
Pour tous les échelons administratifs et tous les services sociaux, publier (si ce n'est déjà fait) les bilans annuels de recettes et de dépenses et les rendre accessibles sur Internet.

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Rendre l'impôt sur le revenu obligatoire, individuel et effectif (aucune dérogation) pour chaque citoyen, quels que soient ses revenus, même si le montant en était dérisoire. L'impôt devrait tenir compte de l'évolution actuelle de la Société et être individualisé et non pas lié au ""ménage"" : supprimer les abattements liés au statut marital et au quotient familial. Chaque euro gagné ouvre l'obligation à l'impôt mais aussi le droit aux avantages liés à l'impôt. Supprimer toutes les niches fiscales qui ne sont que de nouveaux privilèges accumulés au fil des générations depuis la nuit du 4 août 1789.

Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
L'impôt sur le revenu, s'il est juste et appliqué individuellement à chaque citoyen et s'il correspond aux besoins réels de l'Etat, ne devrait pas baisser. Par contre, en compensation, la TVA qui s'applique à tous, quel que soit le revenu, devrait être modulée en fonction des produits et services. De même, la récupération de TVA quasi systématique pour les entreprises et les indépendants ne semble pas toujours justifiée (celle sur le Diesel par exemple ! mais ce n'est pas la seule anomalie). Les salariés ne ""bénéficient"" pas des mêmes privilèges, et c'est injuste.

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Revoir la justification de certaine aides sociales : Les Allocations Familiales qui furent une aide précieuse pour relancer la natalité après la guerre, sont-elles toujours une nécéssité aujourd'hui alors que l'Economie et l'Industrie ne demandent plus autant de bras ?

S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
Les Allocations Familiales sont-elles un dû ou bien une aide ? Les Allocations Familiales ne devraient être qu'une aide attribuée ponctuellement dans des cas très particuliers et pour des périodes limitées. Est-ce que les Allocations Familiales, si tant est qu'elles soient toujours réellement utilisées dans les familles pour le bien-être indispensable des enfants et de leurs mères, ne sont-elles pas, pour certains hommes, un moyen facile de se décharger sur la collectivité de leurs responsabilités de pères ? Pour chaque père, est-ce que ce revenu complémentaire les incite vraiment à chercher à améliorer leur situation professionnelle personnelle pour subvenir par eux-mêmes aux besoins de leur propre famille ?

Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
Dans le domaine des retraites, on peut se poser la question de la justice, ou plutôt de l'injustice sociale, que constituent les pensions de réversion lors du décès d'un conjoint. On parle beaucoup de ceux qui vivent longtemps avec de petites retraites et qui ont des difficultés à subvenir à leurs besoins et souvent à aider leurs enfants et petits-enfants. Mais qu'en est-il de ceux qui ont travaillé dur pour augmenter leurs revenus et s'élever et élever leur famille dans l'échelle sociale, qui ont donc cotisé plus que d'autres pour leur retraite, et qui disparaissent dès les premières années de leur dite retraite sans avoir eu le temps de toucher le fruit de leurs cotisations ? Plus de 40 ans d'investissement obligatoire dans l'Assurance Retraite à fonds perdu (Première injustice sociale). Dans le couple, le survivant (""la"", la plupart du temps) doit se contenter de, au mieux, 55% du montant de la pension du défunt, limitée à des plafonds de revenus globaux qui ne permettent pas toujours de maintenir le train de vie familial (Deuxième injustice sociale). Et ce, en renonçant quelquefois (toujours les plafonds de revenus globaux) à sa propre pension pour laquelle elle (il) a cotisé également durant toute sa vie professionnelle (Troisième injustice sociale). Il n'est, dans ces conditions, parfois plus question d'aider les enfants et petits-enfants qui doivent alors se débrouiller seuls sans assistance familiale (Quatrième injustice sociale), Tout cela quand il n'y a pas également obligation à vendre le bien immobilier acquis par le travail des deux conjoints (Cinquième injustice sociale). Proposition : En compensation du manque à recevoir, malgré les 42 années de cotisation, ne pourrait-on pas verser à la famille d'un retraité, et même dun actif décédant quelques années avant la retraite mais ayant cotisé au moins 30 ans, un capital équivalent à au moins 2 ou 3 ans de la retraite qu'il aurait dû toucher s'il n'était pas mort prématurément ? Une sorte d'assurance décès pour aider temporairement la famille à vivre sans le revenu du défunt. Ce point est à rapprocher du fait que depuis des années nos politiques continuent d'affirmer, de façon un peu hypocrite, qu'il suffit de repousser l'âge de départ à la retraite pour solutionner le problème du financement. En faisant cela, ils ne font que diminuer la période de survie pendant laquelle on va effectivement pouvoir toucher l'assurance retraite alors qu'ils savent très bien que, passé 60 ans, la plupart des gens ne sont plus au mieux de leurs capacités et n'intéressent plus les entreprises. Ils accentuent par cela l'injustice sociale entre ceux qui auront la chance de survivre un certain nombre d'années et ceux qui partiront rapidement sans toucher la retraite pour laquelle ils auront cotisé de plus en plus longtemps. Enfin, pourquoi toujours parler (les politiques et les médias, là aussi de façon un peu hypocrite) des personnes âgées qui sont dans des situations difficiles, mais qui n'ont peut-être pas toujours voulu (par manque de chance quelquefois, mais de courage plus souvent) tirer parti de la chance de vivre dans notre République et des opportunités qui s'offraient à eux (Ecole publique gratuite, formations professionnelles, changement volontaire d'activité et de lieu de résidence… même si ce n'est bien sûr pas toujours facile) pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles, (Sixième injustice sociale) ? Autre proposition concernant les retraites : A 60-75 ans, si on a la santé, on peut jouir de la vie et un montant de pension relativement élevé (proportionnel aux cotisations) se justifie. Par contre, est-il normal de maintenir le même niveau de pension à des personnes très âgées, souvent déjà prises en charge par le système de santé, alors qu'elles n'ont plus ni les besoins ni les envies qu'elles avaient jusque-là en tant que retraitées ? Ces sommes, souvent reversées aux maisons de retraites (aux prix pas toujours justifiés) et/ou redistribuées dans la famille, sont prélevées sur les salaires des actifs du moment (dont leurs propres enfants et petits-enfants). En fonction de l'âge, une baisse des pensions (limitée et raisonnable bien sûr) pourrait contribuer au redressement des comptes des Caisses de Retraite et au financement de pensions de réversions plus justes .

Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Dans le contexte international actuel, le financement de la politique de Défense dans le cadre l'Europe devrait être une priorité absolue. Et ce, pour tous les pays européens.


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