Intégralité de la contribution intitulée "Exemplarité et transparence"
Voici l'ensemble des réponses fournies par un contributeur du site officiel aux questions du thème Fiscalité et dépenses publiques le 14 mars 2019 à Vannes .

Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
La crise que traverse aujourd’hui la France révèle les fractures dans les couches de notre société. Le Mouvement des Gilets jaunes a rendu visibles des familles ayant du mal à joindre les deux bouts, bien qu’exerçant une activité professionnelle, et ayant perdu confiance dans les politiques publiques. Mais le malaise est plus large. Les familles ont le sentiment de toujours contribuer davantage, tout en recevant de moins en moins. Les corps intermédiaires ne sont plus écoutés De même, au niveau de la cellule familiale, les impôts les plus lourds ne sont pas familialisés Il est primordial d’entendre l’état d’esprit, le ressenti des gens et pour l’élite politique, de ne pas se considérer « au-dessus de la mêlée » Le sentiment d’injustice et de défiance est au cœur des réactions. La répartition de la charge fiscale entre ménages et entreprises a considérablement évolué ces dernières années aux dépens des ménages. Les contributions fiscales doivent tenir compte des capacités contributives des ménages, non seulement de leurs revenus mais aussi de leurs charges, notamment familiales. Or c’est de moins en moins le cas (baisse de l’impôt sur le revenu, suppression de la taxe d’habitation, et à l’inverse augmentation des taxes indirectes et de la CSG. Les réponses à apporter doivent être globales et non catégorielles dans le souci d’équité des efforts demandés en tenant compte des charges et des contraintes familiales : la politique familiale y retrouvera du sens. Les gouvernements parlent beaucoup de priorités ; plus de transparence sur les résultats obtenus en face de chaque programme est nécessaire. Une fiscalité comprise est mieux acceptée. Pour rendre la fiscalité plus juste, remettre à plat les niches fiscales, les avantages fiscaux donnés à certaines professions/entreprises/institutions. Par exemple, certains de nos élus ne paient pas d’impôt sur le revenu en raison de leurs fonctions. Il serait normal qu’ils y soient assujettis. Cela permettrait de les remettre dans une « réalité citoyenne » et l’indispensable exemplarité dans le souci de refaire cohésion et redonner confiance dans les politiques publiques…. qu’ils votent eux-mêmes. Propositions : • Donner un signe fort en direction de l’ensemble de la population qui appelle de ses vœux à une meilleure répartition de la charge fiscale par l’exemplarité, pour reconstruire un pacte social : o Réduire les dépenses et le train de vie de l’Etat et de certaines institutions qui apparaissent toujours comme des privilèges : retraite spécifique des élus, indemnités en tous genres non imposables et auto-attribuées…. o Supprimer les avantages acquis à vie des anciens Présidents de la République o Une meilleure justice fiscale s’entend avec des solutions collectives et non catégorielles : « faire fortune à être ensemble » et ne pas considérer que « le meilleur impôt est celui payé par les autres « • Mettre l’accent sur la transparence des dépenses engagées : avec des explications simples et compréhensibles, comme chacun le fait avec son budget domestique ; en rendre compte afin que chacun puisse en voir les effets dans sa vie de tous les jours et se sentir concerné.


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