Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
1-Poursuivre le développement de la présentation sur impot.gouv.fr de la destination de l'impôt. 2-Initier une traçabilité de l'euro, afin de savoir concrètement sur quel BOP a été reversé l'impôt. 3-Envoyer par mail une synthèse annuelle de la Loi de finances.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
Définir des seuils uniques de pauvreté ou de richesse basés sur un socle consensuel, a contrario des seuils dépendant de la prestation en regard (un seuil pour les aides au logement, un autre pour les taxes, encore un autre pour la sécurité sociale...) Actuellement, un seuil de pauvreté semble plus ou moins défini à 1 026 euros par mois (après impôts et prestations sociales) pour une personne seule selon la définition française et européenne calculée sur la base de 60% du revenu médian (source : google.fr) mais cette définition est récente (avant 2008 le seuil était fixé à 50% du revenu médian) Pour le seuil ""de richesse"", si le principe du double revenu médian est évoqué (3015€ par mois en 2018 - après impôts et prestations sociales), ce n'est pas arrêté. De plus, ces comparatifs au seul revenu semblent lacunaires en ce que ce mode de seuil ne tient pas compte du patrimoine initial, qui peut jouer sur le statut de ""riche ou pauvre"".
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
La taxe d'habitation
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Augmenter les impôts, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous… [Autres]
Poursuivre les efforts de contribution des multinationales à l'impôt et diminuer le chômage
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
La politique nataliste est-elle toujours une nécessité en encourageant, par la diminution de l'impôt, les couples à avoir plus de trois enfants ? Si une diminution de l'impôt peut être envisagée, pourquoi aller jusqu'à promouvoir la parentalité par des aides lorsque les parents n'ont pas l'assise financière suffisante pour offrir les meilleures conditions de vie aux enfants? Qu'on entende bien qu'il ne s'agit pas de priver les enfants du nécessaire, il s'agit de devoir réfléchir aux conséquences financières, a minima, de la parentalité. Il ne s'agit pas du tout d'empêcher la parentalité de gens ""pauvres"", mais bien de contester le fait que de hauts revenus peuvent se voir libérés d'impôts sur le revenu du fait de la construction d'une famille nombreuse.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
La santé publique - Les médecins devraient avoir à s'installer pour les 5 premières années dans des secteurs manquants de médecins. L'éducation nationale
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
1-L'éducation nationale : il ne pourra jamais être possible de se comprendre et de ""faire nation"" sans ce socle commun. Le communautarisme débute par les écoles non conventionnées, mais s'il est encore possible de rester positif il ne s'agit pas toujours d'éviter le pire, mais de viser le meilleur. Et le meilleur, c'est une école publique permettant l'accès à l'excellence en même temps qu'elle accompagne les élèves en difficulté, par des infrastructures et des moyens alloués à des professeurs compétents. 2-Les transports ferroviaires (passagers + fret). Les tarifs SNCF militaires sont tellement attractifs que tous prennent le train : les appliquer à tous permettrait de faire adhérer à ce mode de transport et à regénérer une rentabilité de ce mode de transport. La logique du billet toujours plus cher ne fonctionne pas. Nous serions prêts à payer ou à orienter davantage l'impôt sur quelques anneés de prise en charge de ""réduction nationale"" par l'Etat pour insuffler ce renouveau de l'attraction ferroviaire. La contrepartie serait un contrôle étatique accru des orientations stratégiques de la SNCF et des régions, et le développement nécessaire des lignes reliant les préfectures de départements limitrophes. 3-Les voieries (mixtes : TCSP - voitures - vélos - piétons) Les modes de déplacement doux ne pourront se développer qu'avec les infrastructures adaptées, là encore les collectivités territoriales sont les seules qui peuvent initier ce changement de mode de transport. Seulement, il ne sert à rien de diaboliser les voitures personnelles qui restent les seuls moyens de transport permettant le transport de charges ou une durée de transport acceptable dans certaines situations. 4-Les infrastructures (tous ministères confondus) - Les crédits d'investissement ne doivent pas prendre le pas sur les crédits de maintenance. Le pilotage des infrastructures publiques doit rester une mission régalienne, l'exemple des autoroutes est criant : le pilotage de ces contrats doit laisser une force à l'Etat afin de contrôler les orientations stratégiques des partenaires économiques privés. 5-La Justice. Le développement et le renouvellement des prisons doit se poursuivre, ainsi que la formation des magistrats à même de traiter les dossiers. Une reconquête doit débuter pour rattraper le retard dans le traitement des dossiers. Ce retard n'est certainement pas dû à une volonté corporatiste mais à un manque de moyens (contrairement à la légende, les fonctionnaires se lèvent généralement le matin pour donner le meilleur d'eux-mêmes).
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
1-Les budgets participatifs fonctionnent de mieux en mieux dans les villes. Serait-ce envisageable pour quelques projets à l’échelle d'un territoire ? du pays ? 2-L'établissement des seuils de richesse et de pauvreté évoqués ci-avant devrait déboucher à la restriction de l'augmentation de la CSG aux seuls retraités ""riches"". 3- S'il faut sauver l'école publique, remettre des moyens et de la qualité en faisant payer un peu l'école publique pourrait peut-être restaurer son attractivité ? (mais alors il faudrait garantir l'encadrement, les infrastructures et les moyens d'enseignement des écoles publiques). Sur ce sujet de l'école publique, nous ne saisissons pas le double discours de l'Etat : pas de salut sans école publique, et en même temps les moyens ne paraissent pas suffisants, et les encouragements au secteur privé laissent entrevoir un passage de relais vers la privatisation de l'éducation nationale. 4- L'héritage. Les droits à succession pour la filiation directe semblent menacés, par principe de liberté du devenir d'un denier collecté. Ceci, dans un contexte de recherche de concorde nationale, ne parait pas opportun.
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