Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?
1) Former et informer les citoyens à la notion de biens communs Il est primordial que les Français comprennent que le bien public, financé par leur argent, est leur bien commun et le respecte en tant que tel. L’argent de l’état est notre argent. Mais on oublie souvent que celui qui paie, ce n’est pas le politicien ou le fonctionnaire, c’est le citoyen ; c’est l’argent de nos impôts qui financent tout cela. Un exemple : Quand des travaux sont réalisés, c’est la fierté des responsables d’afficher : travaux financés à X % par l’Europe, Y% la Région, Z% la commune quand il n’y a pas l’Etat, le Département, l’intercommunalité et j’en passe. Tout cela semble une manne tombée d’en haut. Or qui paie ? Les citoyens. Proposition : remplacer ces mentions par « TRAVAUX PAYES PAR VOS IMPOTS » à l’instar de la formule employée aux Etats Unis « YOUR TAX DOLLARS AT WORK » (Les dollars de vos impôts travaillent) 2) L’impôt sur le revenu doit être payé par tous dès le premier euro gagné, selon un barème progressif. Il s’agit d’une mesure à caractère pédagogique. Concrètement il faudrait combiner IR et CSG.
Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?
1) Remplacer des seuils et les plafonds par des systèmes de tranches La simplification passe par la suppression des seuils et des plafonds de toutes sortes tant au niveau des impôts que des subventions et la mise en œuvre du principe de progressivité. Il est certes facile de faire des annonces du type «versement d’une prime pour les foyers en dessous de tel revenu mais ceci crée des injustices pour celles et ceux qui sont juste au dessus du seuil ou du plafond. Préférer la progressivité, le système de tranches. C’est plus complexe à expliquer, c’est moins « coup de com » mais les citoyens comprendront très bien qu’il s’agit d’une méthode assurant une progressivité légitime. 2) Réduire le nombre des niches fiscales Le principe d’une niche fiscale est que, pour un objectif donné, le citoyen utilisera mieux son argent que l’état. Les dons aux œuvres, par exemple, répondent évidemment à cet objectif. En revanche et toujours en exemple, toutes les réductions qui sont supposées favoriser la construction de logements ne servent qu’à enrichir les promoteurs et les intermédiaires. Elles ne profitent pas au consommateur.
Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?
1) Baisser le taux de TVA sur des produits et des services qui ne peuvent être produits en France et en Europe. C’est un moyen d’une part, de réduire la pression fiscale sur les citoyens les moins aisés et d’autre part de favoriser l’emploi en France et en Europe. Par exemple : Services à la personne. Qui irait se faire coiffer régulièrement en Chine ou dans un pays à faible coût de main d’œuvre ? Produits d’origine AOP tels que définis par la réglementation européenne. 2) Taxation du patrimoine : Pourquoi constitue-t-on un patrimoine ? 1) « garder une poire pour la soif », ne pas faire porter totalement à la collectivité le poids d’accidents de la vie pour soi-même et ses descendants. 2) transmettre à ses descendants une partie de son histoire familiale. Il reste en France un courant marxisant qui considère que « la propriété, c’est le vol » et donc il est d’usage de surtaxer le patrimoine, notamment immobilier. C’est vraisemblablement une des sources de la pénurie ou de la cherté des logements dans beaucoup de régions. 3) Il faut choisir entre taxer le patrimoine au fil de l’eau ou bien taxer les successions, mais pas les 2. Je ne serais pas opposé à une augmentation des frais de succession en contrepartie de facilités pour des donations à ses enfants et de la suppression totale de l’ISF ou équivalent.
Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...
Reculer l'âge de la retraite, Augmenter le temps de travail, Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales
S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?
1) Revoir TOUTES les aides sociales, en limiter le nombre. Si le revenu universel est une utopie, on pourrait s’en rapprocher. 2) Les allocations familiales doivent être versées sans conditions de ressources. Un enfant est un enfant et a les mêmes besoins, quel que soit son milieu social. C’est la progressivité de l’impôt sur le revenu qui permet la redistribution.
Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?
1) Améliorer les conditions de vie des handicapés, ce qui indirectement bénéficie à tous les citoyens : par exemple, si on aménage l’accès à un bâtiment. D’une manière générale la santé. 2) Sécurité
Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?
Aucun. Il faut définir des vraies priorités. Par exemple si on augmente les dépenses pour les handicapés, il faut diminuer ailleurs, supprimer les subventions à des associations ""bidons"".
Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
1) Diminuer le montant global des prélèvements. Toute réforme d’envergure du système fiscal ne peut être réussie que si elle s’accompagne d’une baisse significative des prélèvements. Si les impôts continuent à augmenter ou même s’ils sont stabilisés, les citoyens percevront la hausse, pas la simplification. De toutes façons les prélèvements sont en France parmi les plus élevés des pays développés sans que les services rendus soient à la hauteur. 2) Une piste de réduction : supprimer toutes les subventions publiques à des associations comme c’est déjà le cas pour les associations cultuelles depuis la séparation des églises et de l’état. En contrepartie, il conviendrait de défiscaliser les cotisations aux associations d’utilité publique. Il s’agit de reconnaitre l’importance et l’utilité des associations pour créer du lien social mais en laissant les citoyens décider des causes qu’ils souhaitent soutenir. Cette mesure est clairement destinée à supprimer un outil de clientélisme des mains de certains élus. Rien n’empêche aux pouvoirs publics d’acheter des services à des associations dans le cadre d’appels d’offres ouverts. 3) Supprimer la « CSG non déductible ». Les citoyens payent des impôts sur de l’argent qu’ils n’ont jamais eu !
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